7) Le chant du Saint Nom confère tous les fruits de l'austérité.

Le chant du mantra Hare Krishna permet d'atteindre la plus haute perfection, jadis accessible que par de rudes austérités :

Celui qui souhaite se livrer à l'ascèse et à la pénitence en vue d'atteindre le but suprême doit en effet obtenir la faveur du Seigneur Suprême. On dira de celui qui obtient cette faveur qu'il a déjà accompli avec succès toutes sortes d'austérités et de pénitences. D'autre part, pour qui n'atteint pas le niveau parfait du service de dévotion, toutes ces pratiques austères sont en fait vides de sens, car sans le Seigneur, nul ne peut en recueillir les fruits les plus précieux. Comme l'enseigne la Bhagavad-Gita (5.29), Sri Krishna est le maître de toute pénitence et de tout sacrifice - bhoktaram yajña-tapasam sarva-loka-mahesvaram. Ainsi Krishna est Celui qui accorde le fruit désiré par l'ascète.... Même celui qui a vu le jour dans une famille de candalas - la plus basse parmi les naissances humaines - deviendra glorieux s'il chante les Saints Noms; en effet, cela prouve incontestablement que le bhakta a déjà pratiqué toutes sortes d'austérités au cours de sa vie antérieure. Par la grâce de Sri Chaitanya, celui qui chante le maha-mantra : Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare/ Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare - accède à la plus haute perfection, celle qu'atteignaient autrefois ceux qui se rendaient au fond de l'océan pour s'y livrer à d'austères pratiques pendant dix mille ans. Disons enfin qu'en cet âge de Kali, celui qui ne tire pas parti du chant du mantra Hare Krishna - cette concession inespérée offerte aux hommes déchus de cette ère - est complètement dérouté par l'énergie d'illusion du Seigneur. (S.B. 4.24.14)

Dans le Kali-yuga, le chant du mantra Hare Krishna permet d'obtenir les mêmes résultats que les austérités d'autrefois :

Bien que Dhruva ne fût qu'un tout jeune garçon âgé de cinq ans, il mena une vie d'ascèse sévère en ne mangeant que des feuilles sèches, en ne buvant que de l'eau et en se privant finalement de toute nourriture. De la sorte, au bout de six mois, il put contempler le Seigneur en personne; lorsqu'il Le vit, il oublia tout de ses pratiques austères et dit : svamin krtartho 'smi - " O Seigneur, comme je suis heureux! " Bien entendu, ces austérités étaient accomplies lors du Satya-yuga, du Dvapara-yuga et du Treta-yuga, et non dans l'âge de Kali. Au cours de ce Kali-yuga, il est toutefois possible d'atteindre un résultat identique simplement en chantant le maha-mantra Hare Krishna. Du fait que les gens de cette ère sont particulièrement déchus, le Seigneur fait preuve d'une grande bienveillance en leur donnant la méthode la plus simple. En effet, le simple fait de chanter le mantra Hare Krishna permet à l'être d'atteindre les mêmes résultats qu'autrefois. (S.B. 4.30.4)

Dans le Kali-yuga, le chant du Saint Nom est la voie d'accès la plus facile vers la conscience de Krishna :

[Maitreya dit à Vidura:] " Maharaja Prithu se soumit à ces pratiques fort austères afin d'acquérir la maîtrise de ses paroles et de ses sens, de s'abstenir de toute émission de semence et de régulariser le cheminement de l'air vital dans son corps. Toute cette ascèse n'avait qu'un but : satisfaire Krishna. "

Les Écritures préconisent pour le Kali-yuga :

harer nama harer nama
harer namaiva kevalam
kalau nasty eva nasty eva
nasty eva gatir anyatha
(Brhan-naradiya Purana)

Celui qui désire être reconnu par Krishna, le Seigneur Suprême, doit chanter sans fin les Saints Noms, vingt-quatre heures par jour. Les êtres infortunés qui ne peuvent adopter cette voie préfèrent s'adonner à quelque pseudo-méditation, mais tout en négligeant les autres formes d'austérités. Le fait est qu'il faut pourtant soit accepter les rudes austérités mentionnées dans ce verset pour se purifier, soit adopter la voie du service de dévotion préconisée pour celui qui veut satisfaire Krishna. Puisqu'il est impossible de se soumettre à d'aussi rudes pénitences durant le Kali-yuga, l'être conscient de Krishna fait preuve de la plus haute intelligence. Il suffira donc de suivre l'exemple de grandes personnalités comme Chaitanya Mahaprabhu. Celui-ci enseigne dans Son Siksastaka : param vijayate sri-krsna-sankirtanam : gloire aux Saints Noms de Krishna qui, d'emblée, purifient le cœur et confèrent immédiatement la libération (bhava-mahadavagni-nirvapanam). S'il est vrai que tous les yogas ont pour but la satisfaction de Krishna, alors cette simple voie du bhakti-yoga recommandée pour cet âge est suffisante en elle-même. (S.B. 4.23.7)

Les Écritures prescrivent le chant du maha-mantra pour se laver de toute souillure matérielle et retourner auprès de Dieu :

La vie humaine n'est pas destinée à faire de nous un porc ou un chien, mais à la pratique du tapo divyam, c.-à-d. des austérités transcendantales. On devrait enseigner à tout le monde la pratique de l'austérité (tapasya). Bien qu'il puisse ne pas être possible de se livrer à un tapasya tel que celui de Prisni et de Sutapa, le sastra nous propose un tapasya aisé à accomplir - le Mouvement de sankirtana. On ne peut attendre du tapasya que cela nous permette d'avoir Krishna pour enfant, mais simplement en chantant le maha-mantra Hare Krishna (kirtanad eva krsnasya), on peut devenir pur au point de s'affranchir de la souillure du monde matériel (mukta-sanga) et de retourner à Dieu, en sa demeure originelle (param vrajet). Le Mouvement pour la Conscience de Krishna enseigne donc aux gens à ne pas adopter des méthodes artificielles pour trouver le bonheur, mais à emprunter la voie véritable du bonheur tel que le sastra le prescrit - le chant du mantra Hare Krishna - et atteindre ainsi la perfection dans chaque aspect de la vie matérielle. (S.B. 10.3.34-35)