7) Le Saint Nom élimine les désirs matériels et les actes coupables.

Le chant du maha-mantra détruit la semence du désir :

Sans doute, et Sukadeva Goswami le souligne, l'austérité, les actes charitables et l'accomplissement des rites védiques sont-ils fort recommandés pour celui qui désire racheter ses fautes, mais ils restent néanmoins impuissants à détruire la semence profonde des désirs coupables. Et telle était la condition du jeune Ajamila. Seule la conscience de Krishna peut stéréliser cette semence néfaste; et le chant du maha-mantra Hare Krishna, tel qu'il fut enseigné par Sri Chaitanya Mahaprabhu, permet de l'atteindre sans peine. (ND, p. 5)

Le contact du Seigneur, grâce au chant de Son Nom, nous libère des désirs matériels :

Même ceux que les désirs matériels obsèdent peuvent en venir à adorer le Seigneur Suprême avec assez de constance pour retourner auprès de Lui. Le fait est que si quelqu'un vient à la Conscience de Krishna, même s'il a beaucoup de désirs matériels, il va s'attacher de plus en plus aux pieds pareils-au-lotus de Krishna, car il vit à Son contact en chantant Son Saint Nom. Le Seigneur Suprême et Son Saint Nom sont en effet identiques. Ainsi se désintéresse-t-il des plaisirs matériels. (S.B. 6.16.39)

La seule façon de maîtriser les sens sera de chanter et d'écouter le Saint Nom :

La vie humaine doit être consacrée à la réalisation de Dieu, mais cette voie, dont les premiers jalons sont l'écoute et le chant des Saints Noms du Seigneur (sravanam kirtanam visnoh), reste obstruée tant que nos sens sont attirés par des objets matériels. Aussi le service de dévotion consiste-t-il à purifier les sens. À l'état conditionné, nos sens sont couverts par la jouissance matérielle, et tant que nous n'apprenons pas à les purifier, nous ne pouvons devenir des bhaktas. C'est pourquoi dans notre Mouvement pour la Conscience de Krishna, nous recommandons dès le début de restreindre les activités des sens, et tout particulièrement de la langue, que Srila Bhaktivinoda Thakura qualifie d'extrêmement vorace et incontrôlable. Pour mettre fin aux désirs de la langue, les autorités spirituelles nous recommandent de ne plus consommer de viande ou d'autres substances abominables, et de ne plus satisfaire les désirs de la langue en matière de boisson ou de tabac. Même la consommation du thé et du café est rejetée. De même, les organes génitaux doivent être privés d'activités sexuelles illicites. Sans ces restrictions, personne ne peut progresser dans la conscience de Krishna. La seule méthode permettant d'être maître de ses sens consiste à chanter et à écouter les Saints Noms du Seigneur; sinon, nous serons toujours troublés. (S.B. 7.9.40)

Maîtrisons la langue grâce au prasada et au maha-mantra, et on pourra dominer les autres sens :

La maîtrise de soi consiste à rejeter tout ce qui est susceptible de nuire au progrès spirituel. Et le renoncement, le vrai, consiste en la pratique naturelle de cette maîtrise de soi. Les sens sont si impétueux qu'ils recherchent constamment de nouveaux plaisirs. Refusons de céder à ces demandes, en fait contingentes. Il ne faut satisfaire les sens que dans la mesure où cela est nécessaire pour maintenir le corps en bonne santé, afin de pouvoir remplir son devoir et de progresser dans la vie spirituelle. Le sens le plus important, et le plus difficile à contrôler, c'est la langue; qu'on la maîtrise, et il deviendra alors parfaitement possible de dominer les autres sens. La langue a deux fonctions: goûter et faire vibrer des sons. Systématiquement, donc, et de façon réglée, il nous faut la maîtriser en lui donnant à goûter les reliefs de la nourriture offerte à Krishna et en la faisant vibrer du chant du mantra Hare Krishna. (B.G. 13.8-12)

Ceux qui ont goûté le nectar du chant du Saint Nom ne se soucient guère des autres plaisirs spirituels ou matériels :

[Les Vedas personnifiés dirent:] " Les bhaktas les plus intelligents n'adoptent aucun autre moyen de réalisation spirituelle que le service de dévotion et la pratique assidue des neuf activités dévotionnelles, dont les deux premières sont l'écoute et le chant de Tes gloires. Lorsqu'ils écoutent et chantent la gloire de Tes Divertissements spirituels, Tes dévots ne se soucient pas même de la félicité spirituelle née de la libération ou de la fusion dans l'existence du Suprême. Ces bhaktas ne montrent pas même d'intérêt pour la pseudo-libération et certes moins encore pour les activités matérielles qui permettent de s'élever aux planètes édéniques pour un plus grand plaisir des sens. Tes purs dévots ne recherchent que la compagnie des paramahamsas, des grands bhaktas libérés, afin de pouvoir perpétuellement entendre et chanter Tes gloires. À cette fin, les purs bhaktas sont prêts à sacrifier tous les conforts de l'existence, même ceux de la vie familiale ainsi que les prétendus plaisirs que procurent les liens sociaux, l'amitié et l'amour matériels. Ceux qui ont goûté au nectar de la dévotion en savourant la vibration spirituelle et absolue du chant de Tes gloires: Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare, ne se soucient guère des autres plaisirs spirituels ou encore moins des conforts matériels, lesquels semblent, aux yeux des purs bhaktas, moins importants que la paille qui traîne dans la rue. " (KRSNA, p. 788)

En suivant son chemin sur la voie publique, Ajamila rencontra un homme du dernier ordre social et une prostituée, tous deux fort bien décrits dans ce verset. Il arrivait parfois que les gens s'enivrent au cours des âges passés, bien que cela ne fût guère fréquent. Mais de nos jours, dans l'âge de Kali, on peut voir que ce péché est des plus courants, car un peu partout dans le monde, les gens ont perdu leur dignité. Il y a bien longtemps, lorsqu'il vit cette scène d'un sudra et d'une prostituée ivres, Ajamila, qui était un parfait brahmacari, en fut troublé. Aujourd'hui, de tels agissements sont visibles un peu partout, et nous devons nous représenter la situation du brahmacari qui en est témoin fortuitement; il est très difficile pour lui de rester fidèle à son vœu, à moins qu'il ne fasse preuve d'une extrême fermeté dans l'observance des principes régulateurs. Néanmoins, malgré la difficulté, si quelqu'un adopte très sérieusement la conscience de Krishna, il peut résister aux provocations engendrées par le péché. Dans notre Mouvement pour la Conscience de Krishna, nous interdisons les rapports sexuels illicites, l'ivresse et l'intoxication sous toutes ses formes, la consommation de chair animale et les jeux d'argent ou de hasard. Dans le Kali-yuga, il est devenu tout à fait courant, particulièrement en Occident, de voir des femmes ivres et à moitié nues étreindre des hommes eux aussi en état d'ébriété, et il est très difficile de se contenir après avoir assisté à un tel spectacle. Néanmoins, si, par la grâce de Krishna, nosu pouvons rester fidèles aux principes régulateurs et chanter le mantra Hare Krishna, le Seigneur ne manquera pas de nous protéger. De fait, Krishna déclare que Son dévot n'est jamais vaincu (kaunteya pratijanihi na me bhaktah pranasyati). Tous ceux qui suivent cette discipline de la conscience de Krishna doivent donc se soumettre à l'observance stricte des principes régulateurs et demeurer fermes dans la pratique du chant des Saints Noms du Seigneur. Si nous agissons ainsi, nous n'avons rien à craindre; dans le cas contraire, notre position s'avère des plus dangereuses, particulièrement dans le Kali-yuga, l'époque où nous sommes. (S.B. 6.1.58-60)

La vraie transformation du cœur, quand on chante le Saint Nom, se manifeste par le détachement des plaisirs matériels :

[Saunaka Rsi dit à Suta Goswami:] " Si une personne chante le maha-mantra Hare Krishna, mais que son cœur ne change pas, que ses yeux ne s'emplissent pas de larmes, que son corps ne tremble pas et que ses poils ne se hérissent pas, c'est qu'elle a le cœur aussi dur que du fer. Cela est dû aux offenses qu'elle a commises aux pieds pareils-au-lotus du Saint Nom du Seigneur. "

Srila Bhaktisiddhanta Sarasvati Thakura remarque à propos de ce verset tiré du Srimad-Bhagavatam (2.3.24) qu'il peut arriver qu'un maha-bhagavata, un dévot très élevé, ne montre pas de symptômes spirituels tels que des larmes dans les yeux, alors qu'un kanistha-adhikari, un dévot néophyte, les manifestera parfois artificiellement. Cela ne signifie pas, cependant, que le néophyte soit plus élevé que le maha-bhagavata. La véritable transformation du cœur qui survient lorsque l'on chante le maha-mantra se manifeste par le fait que l'on devient détaché des plaisirs matériels. Voilà la véritable transformation. Bhaktir parasyanubhavo viraktir anyatra syat. Si l'on a véritablement atteint un niveau élevé dans la vie spirituelle, on doit être très détaché des plaisirs matériels. On s'aperçoit parfois qu'un kanistha-adhikari (un dévot néophyte) verse artificiellement des larmes en chantant le mantra Hare Krishna, mais demeure solidement attaché aux choses matérielles; cela indique que son cœur n'a pas vraiment changé. La transformation doit se manifester dans les activités concrètes du dévot. (C.C. Adi 8.25)

Le chant sans offense du maha-mantra nous sauve de la séduction exercée par les femmes :

Les grhasthas, vanaprasthas, sannyasis et brahmacaris doivent se montrer très prudents dans leurs contacts avec les femmes. Il est, par exemple, défendu de s'asseoir en un lieu solitaire même avec sa mère, sa sœur ou sa fille. Dans notre Mouvement pour la Conscience de Krishna, il nous est très difficile, compte tenu de la société moderne - particulièrement en Occident - de nous séparer des femmes. Nous sommes parfois critiqués pour cette raison, mais nous n'en essayons pas moins de donner à tous la possibilité de chanter ou de réciter le maha-mantra Hare Krishna et, par là, de progresser spirituellement. Si nous persévérons dans la pratique du chant de ce mantra sans commettre d'offenses, alors, par la grâce de Srila Haridasa Thakura, nous échapperons à la séduction exercée par les femmes. En revanche, si nous ne chantons pas le maha-mantra avec tout le sérieux nécessaire, nous risquons à tout moment de succomber à leur charme. (S.B. 5.6.3)

Le chant du maha-mantra permet de renoncer au péché :

L'être sincère obtient d'être initié; cette étape porte le nom de bhajana-kriya. C'est là qu'on s'engage vraiment dans le service du Seigneur, par le chant suivi du maha-mantra - seize tours de japa-mala chaque jour - et par l'abandon de toute vie sexuelle illicite, comme des excitants et substances enivrantes, de la consommation de chair animale et des jeux de hasard. La bhajana-kriya permet d'échapper à la souillure de l'existence matérielle. Ainsi l'initié ne fréquente-t-il plus les restaurants pour y goûter des viandes revenues aux oignons et autres mets " savoureux ", pas plus qu'il ne manifeste le désir de fumer ou de boire thé ou café. Non content de mettre un terme aux activités sexuelles illicites, il renonce à toute vie charnelle. Et il n'éprouve aucun désir de gaspiller son temps en vaines spéculations ou à des jeux de hasard. On peut ainsi comprendre qu'il se purifie, se détache de toutes choses indésirables (anartha-nivrtti). Dès que l'on s'attache à la Conscience de Krishna et au Mouvement qui la répand, tous les anarthas, ou éléments indésirables, disparaissent. (Upad. pp. 82-83)

Chantant sans cesse Hare Krishna, mes disciples renoncent à toute jouissance souillée par le péché :

En chantant les Saints Noms de Dieu, on n'a rien à perdre mais beaucoup à gagner. Mes disciples chantent sans cesse Hare Krishna. Ils pourraient aller au cinéma, ou faire je ne sais quoi encore, mais ils ont renoncé à tout cela. Ils ne mangent ni viande, ni poisson, ni œufs, ni ne font usage de substances enivrantes ou excitantes. Ils ne boivent pas, ne fument pas, ne jouent pas, ne se perdent pas en élucubrations et n'entretiennent pas de rapports sexuels illicites. Mais ils chantent les Saints Noms de Dieu. (SAF, p. 115)

Même s'il ne peut y renoncer immédiatement, le pécheur sera libéré de ses fautes s'il chante le maha-mantra avec foi et dévotion :

N'importe qui, où qu'il se trouve, peut aisément se joindre au Mouvement Hare Krishna; il suffit de chanter le maha-mantra Hare Krishna, de suivre les principes régulateurs et de rester à l'écart de la souillure d'une vie de péchés. Même un pécheur qui ne peut pas renoncer immédiatement aux activités coupables sera libéré de celles-ci s'il chante le maha-mantra avec foi et dévotion, et sa vie sera alors réussie. (S.B. 9.10.51)

Le chant du Saint Nom nous affranchit de toute habitude malsaine :

[Sri Chaitanya dit à Svarupa Damodara et Ramananda Raya:] " Celui qui chante simplement le Saint Nom de Sri Krishna s'affranchit de toute habitude malsaine. Voilà le moyen de s'attirer la meilleure fortune et de faire naître le flot d'amour pour Krishna. " (C.C. Antya 20.11)