Quiconque chante le Saint Nom sera relié à la succession disciplique :

Il faut avoir une foi ferme dans la voie du service dévotionnel et dans les Écritures sur lesquelles se fonde cette voie... En cet âge, l'homme doit... chanter les Saints Noms de Hari et Krishna, le maha-mantra. Telle est l'essence de la religion éternelle, le sanatana-dharma... Quiconque suit rigidement les Écritures védiques et chante les Saints Noms de Dieu, la Personne Suprême, sera authentiquement relié à la filiation disciplique spirituelle. Ceux qui veulent atteindre le but ultime de l'existence doivent suivre ce principe. (C.C. Madhya 9.362)

Le dévot sérieux qui s'absorbe dans le Saint Nom ne peut se laisser distraire par aucun sujet non lié à Krishna :

Le chant de la flûte de Krishna prédominant constamment dans les oreilles des gopis, elles ne peuvent naturellement rien entendre d'autre. Le souvenir continuel du chant divin de la flûte de Krishna les garde toujours éclairées et vivifiées, et elles ne laissent aucun autre son pénétrer leurs oreilles. Leur attention fixée sur Krishna, elles ne peuvent divertir leur esprit vers aucun autre objet. En d'autres termes, le dévot qui a entendu le chant de la flûte de Krishna oublie de parler ou d'écouter quoi que ce soit d'autre. Ce chant de la flûte de Krishna est représenté par le maha-mantra Hare Krishna. Le dévot sérieux qui chante et écoute ce son transcendantal s'y habitue tellement qu'il lui devient impossible de se laisser distraire par quelque autre sujet n'ayant pas trait aux attributs merveilleux de Sri Krishna ou à ce qui L'entoure. (C.C. Madhya 21.144)

On devient parfait en chantant ne serait-ce qu'une fois le Saint Nom :

Srila Bhaktisiddhanta Sarasvati Thakura dit qu'une personne devient parfaite pour avoir simplement chanté une fois le Saint Nom de Krishna. On doit considérer une telle personne comme un Vaisnava. (C.C. Madhya 15.106)

En chantant le Saint Nom et en servant les Vaisnavas, on trouve très vite refuge aux pieds pareils-au-lotus de Krishna : Comme l'année précédente, l'un des habitants de Kulina-grama soumit une question au Seigneur: " Mon Seigneur, veuille me dire quel est mon devoir et comment je dois l'accomplir. " Le Seigneur répondit: " Tu dois te consacrer au service des serviteurs de Krishna et toujours chanter le Saint Nom de Krishna. Si tu fais ces deux choses, très vite tu trouveras refuge aux pieds pareils-au-lotus de Krishna. " (C.C. Madhya 16.69-70)

Celui qui adore Sri Chaitanya par le sankirtana est reconnu et béni par le Seigneur :

Heureux, en vérité, celui qui, répandant les Saints Noms du Seigneur, voue son adoration à Sri Krishna Chaitanya, Lui-même l'Artisan de ce sankirtana. Celui-là possède une intelligence sûre, au contraire de ceux qui, de peu de savoir, se voient contraints au cycle ininterrompu des morts et renaissances. Car de tous les sacrifices, le plus sublime repose en le chant des Saints Noms du Seigneur.

Sri Chaitanya Mahaprabhu est le Père, l'Initiateur du Mouvement du sankirtana. Et celui qui L'adore en sacrifiant pour Son Mouvement sa vie, ses biens, son intelligence et ses paroles se voit reconnu par le Seigneur, qui le couvre alors de Sa grâce. Tout autre peut être qualifié de sot, car de tous les sacrifices où l'homme est susceptible d'investir son énergie, celui qu'on accomplit en faveur du Mouvement de sankirtana se révèle être le plus glorieux. (C.C. Adi 3.77-78)

Le chant du Saint Nom nous affranchit des conditions de vie infernales :

Le Narasimha Purana précise que lorsque les damnés se mirent à chanter le Saint Nom du Seigneur, ils s'élevèrent depuis les enfers jusqu'au royaume édénique, ce que Durvasa Muni lui-même confirma: mucyeta yan-namny udite narako 'pi - " Il a suffi aux habitants de l'enfer de chanter le Saint Nom du Seigneur pour qu'ils se voient affranchis de leurs persécutions. " (S.B. 2.9.36)

Chaque bhakta doit apprendre à réciter le maha-mantra à la perfection, afin que s'il reprend naissance, il n'oubliera pas la conscience de Krishna :

Sri Sukadeva Goswami poursuivit: " Ensuite, Gajendra, le roi des éléphants, concentra son mental sur son cœur, en toute intelligence. Il récita un mantra qu'il avait appris dans sa vie antérieure alors qu'il était Indradyumna, et dont il se souvint par la grâce de Krishna. "

La Bhagavad-Gita (6.43-44) traite de ce genre de réminiscence :

Ces versets affirment que si une personne pratiquant le service de dévotion vient à tomber, elle n'est pas déchue pour autant, mais se trouve placée dans une situation qui lui permettra en temps voulu de se souvenir de Dieu, la Personne Suprême. Nous verrons plus loin que Gajendra était auparavant le roi Indradyumna et que d'une façon ou d'une autre, dans sa vie suivante, il devint le roi des éléphants. Or, Gajendra était maintenant en danger, et bien qu'il ne se trouvât pas dans un corps humain, il se souvint du stotra qu'il avait récité dans sa vie antérieure. Yatate ca tato bhuyah samsiddhau kuru-nandana. Afin de permettre à un être vivant d'atteindre la perfection, Krishna lui donne à nouveau l'occasion de se souvenir de Lui. La preuve nous en est donnée ici: Gajendra, le roi des éléphants, était dans une situation périlleuse, mais ce fut pour lui une occasion de se rappeler ses activités dévotionnelles passées et d'être ainsi sauvé sur-le-champ par Dieu, l'Être Suprême.

Il est donc impératif que tous les bhaktas au sein du Mouvement pour la Conscience de Krishna pratiquent la récitation d'un mantra. On doit assurément réciter le mantra Hare Krishna, qui est le maha-mantra, ou " grand mantra ", mais l'on doit aussi réciter régulièrement cintamani-prakara-sadmasu ou le Nrsimha stotra (ito nrsimha parato nrsimho yato yato yami tato nrsimhah). Chaque bhakta doit apprendre à réciter un mantra à la perfection, de telle sorte que même s'il n'atteint pas à une conscience spirituelle parfaite dans cette vie, il n'oubliera pas la conscience de Krishna lors de sa prochaine vie, même s'il devient un animal. Bien entendu, un bhakta doit s'efforcer de parfaire sa conscience de Krishna dans la présente vie, car la seule compréhension de Krishna et de Ses instructions permet de retourner en notre demeure originelle auprès de Dieu, en quittant ce corps. Même en cas d'échec, la pratique de la conscience de Krishna n'est jamais en vain. Ajamila, par exemple, apprit dans son enfance à chanter le Nom de Narayana, guidé par son père. Plus tard, il démérita et devint un ivrogne, un débauché, un bandit et un voleur. Néanmoins, pour avoir prononcé le Nom de Narayana en appelant son fils nommé ainsi, il atteignit un haut niveau de conscience spirituelle bien qu'il se soit livré à des activités pécheresses. Quelles que soient les circonstances, nous ne devons donc jamais oublier le chant du mantra Hare Krishna. Cela nous aidera au sein des pires dangers, comme ce fut le cas pour Gajendra. (S.B. 8.3.1)