PREMIER CHAPITRE
L'antimatière et les Ecritures.

Description de l'antimatière

Qu'est-ce que l'énergie supérieure, ou la particule d'antimatière?

Alors que par la science moderne nous apprenons à toujours mieux comprendre l'énergie matérielle, notre connaissance de l'antimatière reste vague à l'extrême la Bhagavad-gita, cependant, nous décrit avec clarté la particule d'antimatière:

dehino smin yatha dehe
kaumaram yauvanam jara
tatha dehantara-praptir
dhiras tatra na muhyati

"A l'instant de la mort, l'âme [particule d'antimatière] prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle."
(B.g., Il.13)

Cette description des différentes phases de l’évolution du corps pendant l'existence situe l'énergie matérielle dans son rapport avec l'antimatière. Dès que la particule d'antimatière abandonne le corps ce dernier devient tout à fait inutile. La particule d'antimatière est donc bien supérieure à l'énergie matérielle. C'est pourquoi la Bhagavad-gita enseigne que l'on ne doit s'affliger d'aucune des conditions du corps, mort ou vivant:

matra-sparsas tu kaunteya
sitosna-sukha-duhkha-dah
agamapayino ’nityas
tams titiksasva bharatam

Ephémères, joies et peines, comme étés et hivers, vont et viennent, ô fils de Kunti. Elles ne sont dues qu'à la rencontre des sens avec la matière, ô descendant de Bharata, et il faut apprendre à les tolérer, sans en être affecté.
(B.g.,II.14)

yam hi na vyathayanty ete
purusam purusarsabha
sama-duhkha-sukham dhiram
so ’mrtatvaya kalpate

"0 meilleur des hommes , celui que n'affectent ni les joies ni les peines, qui, en toutes circonstances, demeure serein et résolu, celui-là est digne de la libération."
(B.g., II.15)

En d’autres termes, l’homme d’intelligence peut comprendre que ces divers états ne sont dus qu’à l’interaction d’éléments matériels, mais que lui-même, en tant qu’âme spirituel, se situe au-delà de l’impermanent.

nasato vidyate bhavo
nabhavo vidyate satah
ubhayor api drsto ’ntas
tv anayos tattva-darshibhih

"Les maîtres de la vérité ont conclu à l'éternité du réel et à l'impermanence de l'illusoire, et ce, après avoir étudié leur nature respective."
(B.g., II.16)

Ainsi, en voyant que lui-même existe au-delà de la matière, l'homme pourra comprendre également qu'il existe un Univers d'antimatière, distinct de l’Univers matériel. Connaître la libération, c'est être délivré des souffrances qu'implique l'existence matérielle et, finalement, échapper au cycle des morts et des renaissances. Or, l’expérience de cette libération des morts et des renaissances ne pourra s’effectuer pleinement que dans l'Univers d'antimatière, où tout, êtres et choses, possède la félicité, la connaissance, l’éternité. Nous en parlons comme d'un monde, car il y a là-bas des formes, des attributs, bien qu'au-delà de notre pouvoir actuel de perception.

avinasi tu tad viddhi
yena sarvam idam tatam
vinasam avyayasyasya
na kascit kartum arhati

"Sache que ne peut être anéanti ce qui pénètre le corps tout entier. Nul ne peut détruire l'âme impérissable."
(B.g., II.17)

Les physiciens qui ont découvert les deux formes sous lesquelles se manifeste la matière devront poursuivre leurs recherches afin de comprendre la nature de la véritable antimatière. La Bhagavad-gita dispense des enseignements qui leur seront sans doute précieux.

La particule d'antimatière est plus subtile que le plus simple des atomes, ce qui la rend impossible à percevoir. On connaît son existence uniquement par ses effets. Bien qu'infime, elle est dotée d'une formidable puissance. C'est elle qui donne la vie au corps.

antavanta ime deha
nitvasyoktah saririnah
anasino prameyasya
tasmad vudhvasva bharata

"L'âme est indestructible, éternelle et sans mesure; seuls les corps matériels qu'elle emprunte sont sujets à la destruction."
(B.g., II. 18)

Nous accordons à l'éternité de l’être une importance primordiale. La science atteindra son apogée lorsqu'elle connaîtra parfaitement les caractéristiques de cet être éternel, fait d'antimatière, et saura le libérer de la geôle du corps.

Le conflit annihilateur de deux mondes contraires, dont parlent les physiciens, est analogue à celui qui oppose le corps matériel et la particule d'antimatière. Sans cesse, la particule éternelle cherche à se dégager de son pénible contact avec le corps éphémère. Et ce conflit de chaque instant est même ce qui nous indique notre incompatibilité avec la matière. A cause de la présence en lui de la particule d'antimatière, le corps dépérit à chaque seconde. La Bhagavad-gita décrit tout au long cette particule d'antimatière comme indestructible, immuable: l'être vivant ne peut donc jamais périr. Ce qui advient de l'être après la destruction du corps, la Bhagavad-gita l'expose en ces termes:

vasamsi jirnani yatha vihaya
navani grhnati naro ’parani
tatha sarirani vihaya jirnany
anyani samyati navani dehi

"A l'instant de la mort, l'âme revêt un corps nouveau, l'ancien devenu inutile, de même qu'on se défait de vêtements usés pour en revêtir de neufs."
(B.g., II.22)

Parce qu'il fut créé à un moment donné, le corps sera détruit: tout ce qui fut un jour créé doit périr, telle est la règle qui s’applique à l'Univers matériel comme au corps matériel. Mais l'âme ne périt pas, car elle ne fut jamais créée.

na jayate mriyate va kadacin
nayam bhutva bhavita va na bhuyah
ajo nityah sasvato ’yam purano
na hanyate hanyamane sarire

"L'âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d'être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n'eut jamais de commencement, et jamais n'aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps."
(B.g., II.20)

dehi nityam avadhyo ’yam
dehe sarvasya bharata
tasmat sarvani bhutani
na tvam socitum arhasi

"Celui qui siège dans le corps, ô descendant de Bharata, est éternel, il ne peut jamais être tué. Tu n'as donc à pleurer personne."
(B.g., II.30)

La particule d'antimatière possède donc des attributs difficilement accessibles à l'entendement humain, car en contraste absolu avec ce qu'il connaît d'ordinaire. Originelle, plus ancienne que tout élément matériel, l’antimatière garde éternellement fraîcheur et jeunesse. Même placée au contact de la nature matérielle, elle n’en subit pas les lois:

nainam chindanti sastrani
nainam dahati pavakah
na cainam kledayanty apo
na sosayati marutah

acchedyo ’yam adahyo ’yam
akledyo ’sosya eva ca
nityah sarva-gatah sthanur
acalo ’yam sanatanah

avyakto ’yam acintyo ’yam
avikaryo ’yam ucyate
tasmad evam viditvainam
nanusocitum arhasi

"Aucune arme ne peut fendre l'âme, ni le feu la brûler; l'eau ne peut la mouiller, ni le vent la dessécher. L’âme est indivisible et insoluble; le feu ne l’atteint pas, elle ne peut être desséchée. Elle est immortelle et éternelle, omniprésente, inaltérable et fixe. Il est dit de l'âme qu'elle est indivisible, inconcevable et immuable."
(B.g., II.23-25)

Voici donc comment la Bhagavad-gita a dépeint la particule d'antimatière, révélant ses attributs exceptionnels. Elle donne de surcroît la description de tout un monde d'antimatière, situé au-delà de l'Univers matériel. Tout y est éternel, conscient, fait de connaissance et de félicité.

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare