SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 5
CHAPITRE 2

L'histoire de
Maharaja Agnidhra.

VERSET 21

agnidhra-sutas te matur anugrahad autpattikenaiva samhanana-balopetah
pitra vibhakta atma-tulya-namani yatha-bhagam jambudvipa-varsani
bubhujuh.

TRADUCTION

Nourris au sein par leur mère, les neuf fils d'Agnidhra étaient dotés d'une forte constitution. Leur père leur donna à chacun un royaume situé dans une partie de Jambudvipa, et chacun de ces royaumes portait le nom de celui qui le gouvernait. Ce fut ainsi que les fils d'Agnidhra régnèrent sur les territoires qu'ils avaient reçus de leur père.

TENEUR ET PORTEE

Les acaryas soulignent tout spécialement que dans ce verset les mots matuh anugrahat ("par la miséricorde de leur mère") font allusion au lait de leur mère. En Inde une croyance commune veut que si un bébé est nourri par sa mère pendant au moins six mois, son corps deviendra très robuste. De plus, ce passage mentionne que les fils d'Agnidhra possédaient la même nature que leur mère. La Bhagavad-gita (I.40) déclare par ailleurs que lorsque les femmes sont impures, des varna-sankaras -enfants denués de toutes qualités- sont engendrés: strisu dustasu varsneya jayate varna-sankarah, et lorsque la population des varna-sankaras s'accroît, le monde entier devient infernal. Par suite, selon la Manu-samhita, la femme requiert une protection toute particulière afin de demeurer chaste et pure, de telle sorte que ses enfants puissent se consacrer pleinement au service de la société.

VERSET 22

agnidhro rajatrptah kamanam apsarasam evanudinam adhi-manyamanas
tasyah salokatam srutibhir avarundha yatra pitaro madayante.

TRADUCTION

Après le départ de Purvacitti, le roi Agnidhra, dont les désirs charnels n'étaient nullement apaisés, ne cessa de penser à elle. En conséquence, selon la loi énoncée dans les Vedas, il obtint après sa mort de renaître sur la même planète que son épouse céleste. Cette planète, qui a pour nom Pitrloka, est celle où les Pitas -les ancêtres- vivent heureux.

TENEUR ET PORTEE

Si les pensées d'une personne portent sans relâche sur un objet unique, le corps qu'elle obtiendra après sa mort sera sans nul doute fonction de ces pensées. Maharaja Agnidhra songeait constamment à Pitrloka -la planète où son épouse était retournée-, si bien qu'après sa mort il atteignit cette même planète, probablement pour y vivre à nouveau auprès d'elle. La Bhagavad-gita (VIII.6) enseigne à ce propos:

yam yam vapi smaran bhavam
tyajaty ante kalevaram
tam tam evaiti kaunteya
sada tad-bhava-bhavitah

"Ce sont les pensées, les souvenirs de l'être à l'instant de quitter le corps qui déterminent à coup sûr sa condition future." Nous pouvons naturellement en conclure que si nous pensons toujours à Krsna, ou si nous devenons pleinement conscients de lui, nous atteindrons la planète de Goloka Vrndavana, ou Krsna vit éternellement.

VERSET 23

samparete pitari nava bhrataro meru-duhitrr merudevim pratirupam
ugradamstrim latam ramyam syamam narim bhadram devavitim iti
samjna navodavahan.

TRADUCTION

Après le départ de leur père, les neuf frères épousèrent les neuf filles de Meru appelées Merudevi, Pratirupa, Ugradamstri, Lata, Ramya, Syama, Nari, Bhadra et Devaviti.

Ainsi s'achèvent les enseignements de Bhaktivedanta sur le deuxième chapitre du cinquième Chant du Srimad-Bhagavatam, intitulé: "L'histoire de Maharaja Agnidhra".


Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare