SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 7 CHAPITRE 11 Pour une société parfaite:
quatre divisions sociales.
prayah sva-bhava-vihito
nrnam dharmo yuge yuge veda-drgbhih smrto rajan pretya ceha ca sarma-krt
La Bhagavad-gita (3.35) enseigne: sreyan sva-dharmo vigunah para-dharmat svanusthitat -"Mieux vaut s'acquitter de son devoir propre, même de manière imparfaite, que d'assumer celui d'un autre." Les antyajas, les hommes appartenant aux groupes inférieurs, ont l'habitude de voler, de boire et d'avoir des relations sexuelles illicites, mais un tel comportement de leur part n'est pas considéré comme répréhensible. Pour donner une analogie, si un tigre tue un homme, il n'y a pas de faute de sa part, mais si un homme tue un autre homme, il est coupable et sera pendu. Ce qui est commun chez les animaux devient un acte coupable chez les hommes. Ainsi, selon les caractéristiques des différents groupes de la société, les uns supérieurs et les autres inférieurs, il existe différentes formes d'occupations. Selon les maîtres du savoir védique, ces occupations sont prescrites en fonction de l'époque concernée.
vrttya sva-bhava-krtaya
vartamanah sva-karma-krt hitva sva-bhava-jam karma sanair nirgunatam iyat
Si quelqu'un renonce peu à peu à ses devoirs et à ses coutumes héréditaires pour s'efforcer de servir Dieu, la Personne Suprême, selon sa position naturelle, il parvient peu à peu à s'affranchir de ces activités, et il atteint le niveau du niskama, où il est délivré de tout désir matériel.
upyamanam muhuh ksetram
svayam nirviryatam iyat na kalpate punah sutyai uptam bijam ca nasyati
evam kamasayam cittam
Si l'on asperge constamment de ghi un feu, celui-ci ne s'éteindra pas, mais si on y déverse tout d'un coup une grande quantité de ghi, il est bien possible que ce feu s'éteigne entièrement. Dans le même ordre d'idée, les pécheurs invétérés qui voient le jour au sein des groupes inférieurs de la société, sont autorisés à jouir pleinement de toutes les activités répréhensibles, car il y a ainsi une chance que ces activités leur deviennent détestables, ce qui leur donnerait alors l'occasion de se purifier.
yasya yal laksanam proktam
pumso varnabhivyanjakam yad anyatrapi drsyeta tat tenaiva vinirdiset
Narada Muni déclare ici clairement qu'il ne faut pas classer quelqu'un comme un brahmana, un ksatriya, un vaisya ou un sudra en fonction de ses origines, car bien que cette pratique soit courante de nos jours, elle n'est pas reconnue par les sastras. Selon la Bhagavad-gita (4.13): catur-varnyam maya srstam guna-karma-vibhagasah. Les quatre divisions de la société (brahmanas, ksatriyas, vaisyas et sadras) doivent être déterminées en fonction des qualités et des activités individuelles. Si quelqu'un est né dans une famille brahmanas et a développé en lui les qualités brahmaniques, il doit être accepté comme brahmana; autrement, il doit être considéré comme un brahma-bandhu. Pareillement, si un sudra acquiert les qualités d'un brahmana, il cesse d'être un sudra, même s'il est issu d'une famille de sudras; ayant développé en lui les qualités d'un brahmana, il doit être reconnu comme un brahmana. Le Mouvement pour la Conscience de Krsna est précisément destiné à favoriser ces qualités brahmaniques. Indépendamment de la communauté dont on est issu, si l'on développe en soi les qualités d'un brahmana, on doit être reconnu comme tel, et on peut alors accéder à l'ordre du sannyasa. A moins d'avoir développé en soi les qualités brahmaniques, on ne peut adopter le sannyasa. Lorsqu'il s'agit de classer une personne en tant que brahmana, ksatriya, vaisya ou sudra, l'origine familiale n'est pas le facteur essentiel. Ce point est très important. Narada Muni dit clairement ici qu'une personne ne peut être identifiée à son varna de naissance que si elle en possède les qualités. Quiconque possède les qualités d'un brahmana doit être reconnu comme tel, quelles que soient ses origines. Et de la même façon, si quelqu'un a développé les qualités d'un sudra ou d'un candala, c'est ainsi qu'il doit être considéré, quelles que soient également ses origines. Ainsi s'achèvent les enseignements de Bhaktivedanta sur le onzième chapitre du septième Chant du Srimad-Bhagavatam, intitulé: "Pour une société parfaite: quatre divisions sociales".
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |