SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8 CHAPITRE 3 Les prières d'abandon
de Gajendra.
tam tadvad artam upalabhya jagan-nivasah
stotram nisamya divijaih saha samstuvadbhih chandomayena garudena samuhyamanas cakrayudho bhyagamad asu yato gajendrah
Srila Visvanatha Cakravarti Thakura nous fait remarquer qu'alors que Gajendra se trouvait dans une situation critique et priait le Seigneur Suprême de lui accorder Sa miséricorde, les devas, qui auraient pu aller immédiatement à son secours, hésitèrent à le faire. Considérant que les prières de Gajendra s'adressaient au Seigneur, ils se sentirent offensés, ce qui constituait en soi une offense. En conséquence, quand le Seigneur Se rendit sur les lieux, ils vinrent également Lui offrir des prières pour se faire pardonner.
so ntah-sarasy urubalena grhita arto
drstva garutmati harim kha upatta-cakram utksipya sambuja-karam giram aha krcchran narayanakhila-guro bhagavan namas te
Le roi des éléphants avait un désir si intense de voir Dieu, la Personne Suprême, que lorsqu'il L'aperçut dans le ciel, à grand-peine et avec une faible voix, il Lui présenta ses respects. Un bhakta ne considère pas une situation périlleuse comme vraiment dangereuse, car dans une telle situation il peut avec ferveur prier le Seigneur en grande extase. Ainsi le bhakta regarde-t-il le danger comme une circonstance favorable. Tat te nukampam susamiksa-manah. Quand un bhakta est vraiment en péril, il voit cela comme une manifestation de la miséricorde spéciale du Seigneur car il s'agit d'une bonne occasion de penser à Lui très sincèrement et avec une attention soutenue. Tat te nukampam susamiksamano bhunjana evatma-krtam vipakam. (S.B., 10.14.8) Il n'accuse pas Dieu, la Personne Suprême, d'avoir laissé Son dévot tomber dans une telle situation. Au contraire, il considère cette circonstance dangereuse comme le résultat de ses méfaits passés et y voit une occasion propice de prier le Seigneur et de Le remercier de lui avoir donné cette chance. Quand un bhakta vit de cette façon, son salut —son retour à Dieu, en sa demeure originelle— est garanti. Nous pouvons vérifier la véracité de cette assertion à partir de l'exemple de Gajendra, qui priait anxieusement le Seigneur et obtint ainsi une chance immédiate de retourner en sa demeure originelle, dans le royaume de Dieu.
tam viksya piditam ajah sahasavatirya
sa-graham asu sarasah krpayojjahara grahad vipatita-mukhad arina gajendram sampasyatam harir amumucad ucchriyanam
Ainsi s'achèvent les enseignements de Bhaktivedanta sur le troisième chapitre du huitième Chant du Srimad-Bhagavatam, intitulé: "Les prières d'abandon de Gajendra".
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |