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A quelque trente-cinq jours de voyage, le Jaladuta mouilla enfin à quai à Boston, au Commonwealth Pier, le 17 septembre 1965, à cinq heures et demie du matin. Il ne devait s'arrêter que quelques heures à Boston avant de poursuivre sa route vers New-York.

A Boson, Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada dut se présenter au service de l'immigration et des douanes. Son visa lui donnait droit à un séjour de deux mois sur le territoire américain. Ses papiers furent tamponés et la date prévue pour son départ dûment enregistré. Le capitaine Pandia, qui avait quelques courses à faire, l'invita pour une promenade en ville. Ils franchirent une passerelle qui les conduisit dans un quartier commençant plein d'animation avec ses vieilles églises, ses entrepôts, ses bureaux, ses bars, ses bouquinistes, ses boîtes de nuit et ses restaurants.

Le 19 septembre, le Jaladuta entra dans le port de New-York et accosta le long d'un quai de Brooklyn, à la hauteur de la Dixième Rue. Srila Prabhupada vit alors l'impressionnante ligne d'horizon de Manhattan, l'Empire State Building et, comme des millions de visiteurs et d'immigrants par le passé, la statue de la Liberté.

Srila Prabhupada était vêtu comme un habitant de Vrindavan: un simple dhoti en coton, un collier de perles en bois sacré autour du cou, une sorte de châle sur les épaules, et son chapelet de méditation, le japa-mala. Son corps avait une teinte dorée, et sa tête était rasée à l'exception de la traditionnelle sikha: Sur son front était dessiné le tilaka vaisnava d'argile claire; il portait des sandales pointues en crêpe blanc, fort communes chez la sadhus indiens. Qui à New-York avait vu, ou même imaginé, une personne vêtue comme un vaisnava? Il était probablement le premier sannyasi vaisnava à arriver à New-York en tenue traditionnelle. Mais il est bien connu que les New-Yorkais ont l'art de ne guère prêter attention aux nouveaux venus, aussi étranges que puisse être leur apparence.

Srila Prabhupada était désormais livré à lui-même. Un certain M. Agarwal, qui vivait quelque part en Pensylvanie, s'était porté garant de lui et avait probablement veillé à ce que quelqu'un vienne l'accueillir à son arrivée. Incertain de la direction à prendre à sa descente du bateau -"Je ne savais pas s'il fallait tourner à droite ou à gauche"-, il se plia aux formalités portuaires. Il fut bientôt abordé par un agent de Bureau d'aide aux voyageurs envoyé par les Agarwal.

Avec en poche une quarantaine de roupies pour toute fortune -de quoi durer quelques heures à New-York- et les vingt dollars des trois volumes du Srimad-Bhagavatam vendus au capitaine Pandia. Srila Prabhupada escorté par l'agent du Bureau d'aide aux voyageurs, se dirigea alors, son parapluie et sa valise à la main, vers la gare routière du port pour prendre le bus qui devait le mener à Butler, où vivaient les Agarwal.

Dans un poème bengali qu'il écrivit peu après son arrivée, Bhaktivedanta Swami exprima avec humilité sa foi en Krishna et en l'instruction qu'il reçut personnellement de son maître spirituel: répandre les enseignements de la Conscience de Krishna en Occident.

"Cher Seigneur... Comment vais-je réussir à leur faire comprendre le message de la Conscience de Krishna? Grande est mon infortune, nulles mes compétences, insignifiante ma condition. Je ne peux qu'implorer Ta bénédiction. Aide-moi à les convaincre, car par moi-même, j'en suis incapable... Je suis persuadé qu'en pénétrant leur coeur, ce message spirituel les comblera de joie et les libérera des douloureuses conditions de l'existence..."

Ce texte fut rédigé le 18 septembre 1965. Douze ans plus tard, en Inde, le 14 novembre 1977, Bhaktivedenta Swami quittait ce monde à l'âge de 81 ans. Que s'était-il donc passé ces douze années durant? Qu'avait-il bien pu faire en un si court laps de temps, lui qui n'était parti de rien, à un âge où tous pensent à la retraite?

Il fit des merveilles, accomplit des prodiges. De 1965 à 1977, Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada comme l'appellent affectueusement ses disciples, diffuse dans les principales villes du monde les enseignements de la Conscience de Krishna. Il crée une association internationale qui compte rapidement des milliers de membres dévoués. Il établit 108 temples sur les cinq continents, certains dans des domaines magnifiques. Afin de guider personnellement les membres de sa mission qui ne cesse de se répandre, il fait douze fois le tour du globe.

Et comme si cela ne suffisait pas pour un homme de son âge, Srila Prabhupada traduit et écrit 51 ouvrages publiés en 28 langues et distribués par dizaines de millions dans le monde entier. Il donne des milliers de conférences, rédige des milliers de lettres et engage des milliers de conversations avec ses disciples et ses admirateurs. Il se gagne l'estime de centaines d'érudits et de personnalités de la scène politique et sociale, qui tous apprécient sincèrement sa contribution exceptionnelle dans les domaines de la religion, de la philosophie et de la culture.

JAYA SRILA PRABHUPADA

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