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Il y a quelques années, j'ai pu échanger avec un moine boudhiste une discussion très intéressante. Celle-ci m'a inspiré à vous présenter l'article qui suit et dont le sujet principale est Bouddha. Je vous demande donc de lire attentivement ce texte, car vous pourriez peut être un jour devoir l'expliquer à des personnes qui ne croient pas en l'autorité des Vedas, comme c'est le cas pour les moines boudhistes.

A un certain moment, lors de notre échange, il a dit que parfois un moine boudhiste rend un culte à Bouddha. Ceci m'a rendu perplexe, car les moines boudhistes ne croient pas en l'existence de Dieu, alors pourquoi Lui rendre un culte? Je lui ai demandé de me fournir un peu plus d'explications à ce sujet. Voici donc, ce qu'il a répondu: "Si un bouddhiste désire rendre un culte au Bouddha, comme à un dieu, Bouddha ne l'empêche pas. Si cela aide le disciple à se dévouer à la pratique du dharma. Plusieurs le font, d'autres non."

N'est il pas curieux pour un athée de rendre un culte à Bouddha, Divinité que les disciples de Krishna acceptent comme une incarnation de Dieu ? Le Srimad-Bhagavatam, texte védique, que n'acceptent pas les boudhistes, explique bien ce point. Il faut dire pour débuter que pour notre part, nous considérons comme positif l'intérêt général du public pour le mouvement non violent de Bouddha; mais sera-t-il suffisamment pris au sérieux pour qu'on ferme tous les abattoirs? Et sinon, quel sens peut prendre le culte de l'ahimsa ou de non-violence?

Or, chaque fois que des hommes de nature démoniaque nuisent aux principes de la spiritualité le Seigneur apparaît. Bouddha, par exemple, nous explique le Srimad-Bhagavatam, est un avatara, dont voici la traduction de ce mot: Dieu, l'une de Ses émanations plénières ou l'un de Ses représentants, "descendu" du monde spirituel dans l'univers matériel pour rétablir les principes de la religion. Il vint à une époque où le matérialisme ayant envahi la Terre, les athées prétendaient suivre les Vedas pour justifier leurs actes pervers: sous le nom de sacrifices, ils abattaient d'innocentes bêtes, sans tenir compte des restrictions très sévères que stipulent les Vedas, concernant les sacrifices animaux. Buddha vint pour mettre fin à ces massacres inutiles et instituer les principes de la non-violence. Tout avatara a donc une mission particulière à remplir, mission décrite dans les Ecritures révélées; nul ne peut être considéré comme un avatara s'il ne répond pas à l'annonce de ces Ecrits. Krishna dit dans la Bhagavad-gita: Chaque fois qu'en quelque endroit de l'univers, la spiritualité voit un déclin, et que s'élève l'irréligion, ô descendant de Bharata, Je descends en personne.
Gita IV-7

Bouddha, puissant avatara, parut dans le district de Gaya en tant que fils d'Anjana. Il répandit une interprétation qui lui est propre du concept de non-violence et rejeta les sacrifices d'animaux autorisés par les Vedas. A l'époque de son avènement, la masse des hommes versait dans l'athéisme et montrait un goût immodéré pour la consommation de chair animal. Sous prétexte d'accomplir des sacrifices védiques, on avait pratiquement transformé chaque maison en abattoir, et il était donné libre cours à la tuerie des animaux. Prenant les bêtes en pitié, Bouddha se mit à prêcher la non-violence. Il répandit l'idée qu'il n'attachait nulle foi à la norme védique, mais insista fortement sur les efftets psychologiques néfastes encourus par l'abattage des animaux. Les hommes du kali-yuga, privés de foi en Dieu et leur intelligence diminuée, adhérèrent alors à ses principes et s'initièrent par cette voie à la discipline morale et à la non-violence, les deux étapes préliminaires à tout progrès dans la réalisation de Dieu. Il leurra de cette manière les athées, car s'ils refusaient de croire en Dieu, ils avaient une foi absolue en lui, qui n'était rien d'autre qu'une manifestation de Dieu. Les incroyants crurent donc en Dieu, sous la forme de Bouddha. Telle fut sa miséricorde: il fit en sorte que les infidèles croient en lui.

Avant que vienne Bouddha, le trait dominant dans la société, c'était l'abattage des animaux, sous prétexte de sacrifices védiques. Quand l'approche des Vedas n'est pas accomplie à travers la succession disciplique autorisée, les esprits se laissent facilement égarés par le langage fleuri qui véhicule cet immense savoir. Ils ne voient pas au delà des sacrifices rituels. Toute la connaissance contenue dans les Vedas est destinée à nous élever graduellement jusqu'au Seigneur Suprême. Par malheur, les gens qui possèdent une fausse érudition sur les Vedas se laissent fasciner par les seules cérémonies, ou rites, purificatoires, et leur progrès spirituel est ainsi entravé.

Bouddha est venu pour conduire vers le théisme tous ces impies, égarés par l'athéisme. C'est pourquoi il voulut d'abord mettre un terme à leur habitude de massacrer les animaux et son culte de l'ahimsa fut propagé dans ce but, non seulement en Inde, mais aussi loin hors du continent.

D'un point de vue technique, on dira que la philosophie de Bouddha est une forme de l'athéisme, car elle ne reconnaît pas le Seigneur Suprême et renie l'autorité des Vedas. Mais il ne s'agit là que d'une manoeuvre du Seigneur. C'est uniquement pour cette raison que Bouddha eut à rejeter en bloc l'autorité des Ecritures védiques. Son entreprise relève de la pure tactique, et il faut comprendre que s'il en avait été autrement, on ne l'aurait pas reconnu pour l'avatara annoncé dans les Écritues elles-mêmes. Bouddha reprit l'enseignement des principes de base des Vedas, mais selon les exigences du temps afin justement de rétablir l'autorité des Vedas.

Le Srimad-Bhagavatam fut compilé tout juste avant le début du kali-yuga, voici près de 5000 ans, et Bouddha apparut voici environ 2600 ans, Le Srimad-Bhagavatam avait donc prédit sa venue. Telle est la valeur de cet Ecrit de lumière, qui contient par ailleurs nombre d'autres prophéties, qu'on voit toutes se réaliser les unes après les autres.

Écrit et compilé par Aparkrita dasa.

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