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Voici une compilation de quelques versets de la Bhagavad-gita qui nous enseignent la façon d'arrêter de naître et de mourir sans cesse dans le cycle du samsara.

Arjuna sur le champ de bataille demande la question suivante au chapitre 8 verset 2 de la Bhagavad-gita:

Et comment, au moment de la mort, celui qui Te sert avec amour Te connaîtra-t-il ?

Arjuna craint en outre que les dévots du Seigneur ne risquent d'oublier le Seigneur Suprême au moment de la mort, quand les fonctions physiques sont complètement bouleversées et que l'affolement s'empare du mental, car c'est à ce moment (prayana-kale) que tout l'effort de notre vie connaît l'épreuve finale et décisive.

Maharaja Kulasekhara priait d'ailleurs:

"Mon cher Seigneur, permets-moi de mourir sur-le-champ, quand mon corps est encore sain, afin que mon mental, comme un cygne, se perde dans les tiges de Tes pieds pareils-au-lotus."

La métaphore signifie que, comme le cygne aime à folâtrer parmi les tiges de lotus, le mental du pur bhakta est attiré par les pieds pareils-au-lotus du Seigneur. Maharaja Kulasekhara, donc, craint qu'au moment de la mort, il ne puisse, de sa gorge convulsée, chanter les Saints Noms du Seigneur, et préfère mourir sur-le-champ. Arjuna demande alors comment il est possible, en de telles circonstances, de fixer le mental sur les pieds pareils-au-lotus de Krsna.

L'être distinct peut, par un acte libre, soit plonger au coeur de la sombre nature matérielle, et s'identifier à la matière, soit, au contraire, s'identifier à l'énergie spirituelle, supérieure, et pour cette raison, on le désigne également sous le nom d'énergie marginale du Seigneur. Selon qu'il penche vers l'une ou l'autre de ces énergies, matérielle ou spirituelle, il acquiert un corps correspondant, matériel ou spirituel. Or, la position qu'il occupe dans ce monde ne correspond pas à sa nature véritable. La nature originelle de l'être distinct est de servir le Seigneur Suprême dans une conscience spirituelle, dans la conscience de Krsna. Mais dans l'univers matériel, sa conscience matérielle le pousse irrésistiblement à vouloir dominer la matière, en conséquence de quoi il doit subir la loi du karma et renaître indéfiniment parmi les 8 400 000 espèces vivantes, tantôt comme un deva, tantôt comme un homme, un animal ou un oiseau.... alors que dans le monde spirituel, il conserve une forme unique.

L'homme peut, par des sacrifices (yajnas), atteindre les planètes édéniques et jouir des plaisirs qu'on y trouve, mais ses mérites épuisés, il retrouvera sur Terre un corps d'homme. L'être, l'âme, descend alors dans une goutte d'eau, puis est transféré dans une graine de céréale, qui, mangée par un homme, est transformée en sperme; ce sperme fécondera une femme, qui lui donnera de nouveau un corps humain, pour qu'il accomplisse des sacrifices et le cycle recommencera. Ainsi, l'être conditionné va et vient, sans fin, sur le sentier matériel.

Mais comment arrêter ce cycle sans fin de morts et renaissances? Krishna répond à cette question au verset 5 du chapitre 8 de la Bhagavad-gita et que voici:

Quiconque, au trépas, à l'instant même de quitter le corps, se souvient de Moi seul, atteint aussitôt Ma Demeure, n'en doute pas.

Srila Prabhupada explique ce verset dans la Teneur et Portée et que voici:

Ce verset insiste sur l'importance de la conscience de Krsna. En effet, quiconque abandonne son corps en pleine conscience de Krsna se voit aussitôt transporté dans la demeure absolue du Seigneur Suprême. D'où l'importance du mot smaran, "se rappeler"; mais ce souvenir de Krsna ne pourra pas surgir dans le mental de l'âme impure, qui n'a pas pratiqué le service de dévotion dans la conscience de Krsna. Pour se rappeler Krsna, il faut toujours chanter ou réciter le maha-mantra:

 

hare krsna hare krsna krsna krsna hare hare
hare rama hare rama rama rama hare hare

en, marchant sur les traces de Sri Caitanya Mahaprabhu, plus tolérant que l'arbre, plus humble que le brin d'herbe, montrant à autrui tous les respects sans jamais attendre aucun égard en retour. Ainsi peut-on être sûr de penser à Krsna au moment de quitter le corps, et d'atteindre par là le but suprême.

Les Textes védiques, qui font autorité en la matière, nous révèlent que tout particulièrement à l'époque où nous vivons, le Kali-yuga, les gens vivent généralement peu longtemps, ils ont des habitudes de vie déplorables et ont tendance à accepter des pratiques dévotionnelles qui ne sont pas authentiques. En outre, ils sont toujours opprimés par les conditions matérielles, et infortunés pour la plupart. Étant donné ces circonstances, il est devenu absolument impossible de recourir à d'autres voies commes celles du yajña, du dana, du tapah et du kriya, c'est-à-dire des sacrifices, de la charité, etc. C'est pourquoi il est recommandé :

 

harer nama harer nama harer namaiva kevalam
kalau nasty eva nasty eva nasty eva gatir anyatha

"Chante le Saint Nom du Seigneur, car en cet âge de querelle et d'hypocrisie, il n'existe pas d'autre moyen, pas d'autre moyen, pas d'autre moyen pour atteindre la libération." Le simple fait de chanter le Saint Nom permet en effet d'avancer parfaitement dans la vie spirituelle. C'est le meilleur processus pour atteindre le succès dans la vie. Au cours d'autres âges, le chant du Saint Nom conserve tout son pouvoir, mais dans le Kali-yuga, il est encore plus puissant. (S.B. 7.5.23-24)

C'est ainsi que Sri Chaitanya enseigna la conscience de Krishna en chantant Son Saint Nom. En retour, tous devraient s'assembler pour chanter le maha-mantra : Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare/ Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare - et vouer leur adoration au Seigneur Chaitanya. Il est devenu impossible de promouvoir l'exercice du culte au sein des églises, temples et des mosquées, car les gens ont perdu tout attrait pour ces pratiques. Mais quel que soit le moment ou l'endroit, tous peuvent chanter Le mantra Hare Krishna, et ainsi, par l'adoration de Sri Chaitanya, accéder au plus haut accomplissement, en outre, le but ultime de la religion : satisfaire le Seigneur Suprême. (C.C. Adi 3.52)

Voilà la façon recommandée pour se sortir du cycle des morts et renaissances et ne perdez pas votre temps à réciter différents autres mantras, en vous pensant élevé spirituellement. La conscience de Krishna est quelque chose de très sérieux et ne se veut pas un mouvement à la mode comme certains groupes de yoga. Il vous donne la vraie libération, celle d'arrêter et mourir sans cesse. Considérez ce mouvement de façon sérieuse et comme Krishna le dit aussi dans la Bhagavad gita à Arjuna:

Laisse là toute autre forme de religion, et abandonne-toi simplement à Moi. Toutes les suites de tes fautes, Je t'en affranchirai. N'aie nulle crainte.

Dans la Teneur et Portée Srila Prabhupada explique que: Après avoir informé Arjuna de différentes sortes de connaissance, Il a exposé différents types de religion, de diverses manières. Et à présent que Krishna résume la Bhagavad-gita, Il demande à Arjuna de rejeter toutes ces voies, pour simplement s'abandonner à Lui, Sri Krsna. Par cet abandon, Arjuna se verra déchargé de toute conséquence relative à ses actes coupables, car le Seigneur promet en personne de lui accorder protection. Voilà la conclusion de la Bhagavad-gita, elle consiste donc à s'abandonner à Krishna, Dieu la Personne Suprême.

Écrit et compilé par Aprakrita dasa.

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare

Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare

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