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Jeudi le 19 mars, 2009.
Lumières d'automne.
Illustration 38

Après la mousson, les cultivateurs entreprennent de reconstruire les cloisons des rizières afin que l'eau ne s'en échappe pas. À leur exemple, les yogis s'efforcent de conserver leur énergie pour la réalisation spirituelle.

EXPLORATION DU TABLEAU

L'être vivant incarne la puissance marginale de l'Être Absolu, et il peut déployer son énergie soit sur le plan externe, soit sur le plan interne. Dans le premier cas, cette énergie est identifiée à la puissance externe de Dieu, alors que dans le second, elle s'assimile à Sa puissance interne. Ces diverses puissances, ou énergies, - interne, externe et marginale - sont autant d'émanations de l'Être Suprême agissant de manière à démontrer le principe de la diversité dans l'unité : Dieu représente l'unité, et Ses puissances, la diversité. Telle est le pouvoir du Seigneur Souverain qu'Il peut tout accomplir de par Sa seule volonté. Et, comme nous l'avons déjà dit, en agissant à travers Ses diverses puissances, tout s'opère de façon naturelle, dans la connaissance et la perfection les plus totales. Voilà ce que nous enseignent les Écritures védiques.

Les puissances interne et marginale participent d'une même qualité supérieure, alors que l'énergie externe revêt un caractère inférieur. C'est ce que nous apprend la Bhagavad-gita. Parce que l'être vivant appartient à la puissance marginale de Dieu, de même nature que Sa puissance interne, il est tout à fait naturel pour lui d'agir en collaboration avec cette dernière. Qu'il préfère cependant se ranger du côté de l'énergie externe, et alors les ennuis commencent.

Or, à travers la pratique du pratyahara (qui signifie littéralement " diversion "), le yoga nous permet de détourner nos efforts de l'énergie externe pour les rediriger vers l'énergie interne. Car les élans de nos sens ne doivent pas être supprimés, mais redirigés. Ils demandent en effet à être purifiés de manière à servir Dieu plutôt que de troubler l'harmonie qu'Il a créée. De par Sa volonté suprême, le Seigneur permet qu'une harmonie totale règne au sein de l'entière création cosmique, et nous devons rechercher Sa volonté dans les moindres manifestations de cette dernière. Voilà ce qu'enseigne la Shri Ishopanishad. Et la forme humaine nous offre précisément l'occasion de percevoir cette harmonie cosmique, si bien que notre énergie profonde, comparable à l'eau retenue dans les rizières, ne doit être utilisée qu'à cette fin.

De même qu'aucune pluie ne risque de tomber du ciel en automne, nous ne pouvons espérer obtenir immédiatement un nouveau corps humain si nous dépensons nos énergies pour le plaisir des sens. Car ceux-ci trouvent leur véritable utilité au service du Seigneur. Et lorsqu'on en fait bon usage, en les engageant directement à servir le Seigneur en personne, ils nous donnent d'accéder à la plus haute perfection. Ainsi, que le confirme la Bhagavad-gita, cette perfection ultime (samsiddhi parama) consiste en effet à retourner auprès de Dieu, en notre demeure originelle, pour se vouer à Son service personnel :

" Quand ils m'ont atteint, les yogis imbus de dévotion, ces nobles âmes, s'étant élevées à la plus haute perfection, jamais plus ne reviennent en ce monde transitoire, où règne la souffrance. " (B.g., VIII.15)

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