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Jeudi le 16 avril, 2009.
Lumières d'automne.
Illustration 42

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Les nuits d'automne sont agréables, car l'air n'est ni trop chaud ni trop froid. La douce brise qui souffle dans les jardins de fruits et de fleurs de Vrindavane est fort appréciée de tous, sauf des gopis qu'envahit toujours un chagrin profond en l'absence de Krishna.

EXPLORATION DU TABLEAU

Ceux qui adorent le Seigneur peuvent éprouver deux types distincts de sentiment spirituel, respectivement qualifiés de sambhoga et de viraha. Or, selon les maîtres de la succession disciplique, le viraha, qui naît de la séparation du Seigneur, est plus savoureux que le sambhoga, issu de Son contact immédiat. C'est ainsi que Chaitanya Mahaprabhou nous incite à adopter le mode d'adoration placé sous le signe du viraha. Dans notre condition actuelle, nous ne pouvons pas directement entrer en contact avec Dieu. Mais la pratique de Son adoration dans le cadre du viraha peut nous permettre de goûter un sentiment d'amour spirituel plus profond pour le Seigneur que si nous jouissions directement de Sa présence.

La présence immédiate de Dieu ne suscite aucun intérêt particulier chez celui qui n'éprouve aucun amour pour Lui. Lors de Sa venue sur Terre, des milliers d'hommes L'ont côtoyé ; mais parce qu'ils ne nourrissaient aucune affection pour Shri Krishna, ils ne pouvaient guère réaliser qu'Il était Dieu, la Personne Suprême. Il s'agit d'abord et avant tout d'éveiller notre amour latent pour le Seigneur en adhérant aux règles prescrites à cet effet, et en marchant sur les traces des maîtres qu'anime un amour indéniable pour Dieu. Et le meilleur exemple d'un tel amour pour Dieu, pur et sans partage, nous est offert par les gopis. C'est d'ailleurs animé de ce même sentiment que Chaitanya Lui-même, au sommet de la réalisation spirituelle, nous dévoila le mode d'adoration visé par le viraha.

On retrouve en ce monde un certain reflet du viraha. Une épouse, un mari ou un ami peut en effet, pour quelque temps, être subjugué par une sorte de folie en l'absence de l'être aimé. Cet état d'âme ne saurait toutefois se prolonger. Le mari ou la femme trouvera un nouvel amour, et oubliera tout du passé. S'il en est ainsi, c'est parce que les liens amoureux n'ont pas de substance véritable dans l'univers matériel.

La réalité spirituelle, cependant, est tout autre. Celui qui aime vraiment Dieu est incapable de L'oublier, même en échange de la Création tout entière. Le dévot du Seigneur ne peut en effet éprouver le moindre bonheur sans Lui, dans quelque circonstance que ce soit. En Son absence, c'est en méditant sur Sa séparation que le dévot reste uni à Lui ; et comme le Seigneur est absolu, le sentiment de séparation qui anime le dévot revêt une saveur transcendantale, supérieure à l'émotion qu'engendre Son contact immédiat. Nous ne pouvons toutefois accéder à ce niveau que lorsque nous développons un amour sincère pour Lui. À travers le sentiment de séparation qui l'anime, le dévot ressent alors la présence constante du Seigneur à ses côtés, et lorsque les circonstances le permettent, ce sentiment devient infiniment envahissant, pour ne pas dire intolérable. C'est ainsi que la douce brise caressant le visage des gopis leur rappelait la présence du Seigneur, et suscitaient en elles un vif sentiment de séparation.

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