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Jeudi le 3 juin, 2010.
L'enchaînement aux actes intéressés.

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Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de l'histoire de "L'enchaînement aux actes intéressés. ". Découvrez vraiment ce qui se passe lorsque se fabrique un nouveau corps dans le ventre d'une nouvelle mère. Ces textes sont puisés dans le troisième chant du Srimad-Bhagavatam. en cliquant ici.

VERSET 12-15

adyah sthira-caranam yo
veda-garbhah saharsibhih
yogesvaraih kumaradyaih
siddhair yoga-pravartakaih

bheda-drstyabhimanena
nihsangenapi karmana
kartrtvat sagunam brahma
purusam purusarsabham

sa samsrtya punah kale
kalenesvara-murtina
jate guna-vyatikare
yatha-purvam prajayate

aisvaryam paramesthyam ca
te pi dharma-vinirmitam
nisevya punar ayanti
guna-vyatikare sati

TRADUCTION

Ma chère mère, on peut adorer Dieu, la Personne Suprême, animé d'un intérêt personnel particulier, mais il faut savoir que même les devas -comme Brahma- les nobles sages -comme Sanat-kumara- et les vénérables munis -comme Marici- doivent revenir en ce monde à l'heure de la création. Lorsque entrent en action les trois attributs de la nature matérielle, Brahma, qui est le créateur de la manifestation cosmique et qui maîtrise parfaitement le savoir védique, ainsi que les augustes sages initiateurs de la voie spirituelle et de la pratique du yoga, reviennent eux-mêmes en ce monde sous le joug du temps. A travers leurs actes désintéressés, ils obtiennent la libération et rejoignent ainsi la première manifestation du purusa; mais au temps de la création, ils reviennent ici-bas dans les mêmes formes qu'ils avaient auparavant, occupant les mêmes positions.

TENEUR ET PORTEE

Tout le monde sait que Brahma finit par obtenir la libération, mais il faut également savoir qu'il ne peut libérer ses protégés. En effet, les devas comme Brahma et Siva ne peuvent accorder la libération à aucun être. Ainsi que l'atteste la Bhagavad-gita, seuls ceux qui s'abandonnent à Krsna, à Dieu, la Personne Souveraine, peuvent s'affranchir des griffes de maya. On qualifie ici Brahma d'adyah sthira-caranam: il représente l'être originel, le premier être créé, et après sa propre naissance, il crée la manifestation cosmique tout entière. Pour ce faire, le Seigneur lui donna toutes les instructions nécessaires. Ce verset le qualifie également de veda-garbha, signifiant qu'il connaît le but ultime des Vedas. Il est toujours accompagné d'aussi nobles personnages que Marici, Kasyapa et les sept sages, de même que d'illustres yogis, des Kumaras et nombre d'autres êtres spirituellement évolués, mais il n'en poursuit pas moins son propre intérêt, qui est séparé de celui du Seigneur. Les mots bheda-drstya indiquent que Brahma se pense parfois indépendant du Seigneur Suprême, ou qu'il se voit tout aussi indépendant que les deux autres manifestations divines de la triade à laquelle il appartient. Brahma a pour mission de créer, Visnu de maintenir et Rudra, ou Siva, de détruire. Tous trois sont tenus pour des manifestations du Seigneur Suprême chargées des trois gunas, mais aucun d'eux n'est indépendant du Seigneur originel. Nous avons donc les mots bheda-drstya pour indiquer que Brahma possède une légère tendance à se croire aussi indépendant que Rudra; il se croit même parfois indépendant du Seigneur Suprême, et ceux qui lui rendent un culte le considèrent également ainsi. Pour cette raison, après la destruction de l'univers matériel, lorsque survient à nouveau la création sous l'interaction des gunas, Brahma doit revenir. Bien qu'il rejoigne la Personne Divine dans Sa Forme de Maha-Visnu, le premier avatara purusa aux innombrables Attributs transcendants, il ne peut lui-même rester dans le monde spirituel.

Il faut s'attarder ici sur le sens particulier de son retour en ce monde. Brahma, les nobles rsis et le grand maître du yoga (Siva) ne sont pas des êtres ordinaires; ils sont tous très puissants et possèdent toutes les perfections conférées par la pratique de l'astanga-yoga. Mais ils n'en conservent pas moins une tendance à vouloir s'identifier à l'Etre Suprême, et c'est pourquoi ils doivent revenir en ce monde. Le Srimad-Bhagavatam stipule qu'aussi longtemps qu'une personne se croit l'égale du Seigneur Souverain, elle ne peut être tenue pour parfaitement purifiée ou en possession du savoir. De telles personnalités, même si elles s'élèvent jusqu'au premier purusa-avatara, Maha-Visnu, après la dissolution de la création matérielle, choient finalement de leur position pour revenir en ce monde.

Les impersonnalistes connaissent une grave déchéance en croyant que le Seigneur Suprême apparaît dans un corps matériel et que, par conséquent, nul ne devrait méditer sur la forme de l'Absolu, mais plutôt sur le sans-forme. A cause de cette erreur spécifique, même les grands yogis ou d'ardents et illustres spiritualistes doivent eux aussi revenir en ce monde lorsque survient à nouveau la création. Hormis les impersonnalistes et les monistes, tout être peut directement embrasser le service de dévotion en pleine conscience de Krsna et ainsi obtenir la libération en développant un amour absolu au service du Seigneur Souverain. Cette attitude dévotionnelle se développe par degrés, selon qu'on médite sur le Seigneur en tant que maître, ami, fils, et enfin en tant qu'amant. On retrouve toujours ces distinctions dans la variété spirituelle.

À continuer la semaine prochaine.
Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 3.32)

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