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tapasa brahmacaryena
samena ca damena ca tyagena satya-saucabhyam yamena niyamena va
deha-vag-buddhijam dhira
Le Smrti-sastra explique comme suit le mot tapah: manasas cendriyanam ca aikagryam paramam tapah —"La parfaite maîtrise du mental et des sens, ainsi que leur totale concentration sur un type d'activité donné, constitue ce qu'on appelle le tapah." Or, notre Mouvement pour la Conscience de Krsna enseigne à tous la manière de concentrer son mental sur le service de dévotion. Telle est la plus haute forme de tapah. Le brahmacarya, ou célibat, comporte huit aspects: ne pas penser aux femmes, ne pas parler d'activités sexuelles, ne pas s'attarder auprès des femmes, ne pas les regarder avec concupiscence, ne pas échanger de propos intimes avec elles, ne pas envisager de se livrer à l'acte sexuel, ne pas chercher à avoir de relations sexuelles avec les femmes, et enfin, ne pas se livrer à proprement parler à l'union charnelle. Il ne faut même pas penser aux femmes ou les regarder, et encore moins leur parler; voilà ce qu'est le brahmacarya de premier ordre. Si un brahmacari ou un sannyasi échangent des propos avec une femme en un lieu solitaire, ils auront la possibilité d'avoir des rapports sexuels sans que personne n'en ait connaissance. C'est pourquoi un véritable brahmacari adopte un comportement radicalement opposé. Le parfait brahmacari peut très facilement être maître de son mental et de ses sens, faire des dons charitables, dire la vérité, et ainsi de suite. Toutefois il faut commencer par acquérir la maîtrise de la langue et réglementer l'absorption de nourriture. Celui qui adopte la voie du service de dévotion, ou bhakti-marga, doit strictement en observer les règles en restant tout d'abord maître de sa langue (sevon-mukhe hi jihvadau svayam eva sphuraty adah). Cette maîtrise de la langue (jihva) peut être obtenue en récitant le maha-mantra Hare Krsna, en ne parlant d'aucun sujet autre que ceux qui concernent Krsna, et en ne prenant aucune nourriture qui n'a pas d'abord été offerte à Krsna. Si l'on parvient à maîtriser ainsi sa langue, le brahmacarya, de même que les autres principes de purification, suivront automatiquement. Le prochain verset explique que la voie du service de dévotion est parfaite en tout point, et donc supérieure à celles de l'action intéressée et du développement de la connaissance. Citant les Vedas, Srila Viraraghava Acarya explique que l'austérité implique l'observance de jeûnes aussi complets que possible (tapasanasakena). Srila Rupa Gosvami a d'ailleurs également enseigné que l'atyahara, c'est-à-dire, le fait de trop manger, représente un obstacle sur la voie du progrès spirituel. Krsna Lui-même n'affirme-t-Il pas dans la Bhagavad-gita (VI.17):
Dans le quatorzième verset, le mot dhirah, signifiant "ceux qui ne sont troublés en aucune circonstance", est particulièrement important. Krsna enseigne en effet à Arjuna dans la Bhagavad-gita (II.14):
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