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Jeudi le 17 février, 2010.
Ne pas rompre ce voeu.

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VERSET 13-14

tapasa brahmacaryena
samena ca damena ca
tyagena satya-saucabhyam
yamena niyamena va

deha-vag-buddhijam dhira
dharmajnah sraddhayanvitah
ksipanty agham mahad api
venu-gulmam ivanalah

TRADUCTION

Celui qui désire concentrer ses pensées doit faire voeu de célibat et ne pas rompre ce voeu; il doit se soumettre à l'austérité qui consiste à renoncer en toute conscience aux plaisirs des sens. Il lui faut ensuite devenir maître de son mental et de ses sens, faire des dons charitables, faire preuve de véracité, de propreté et de non-violence, observer les principes régulateurs et chanter de façon régulière le Saint Nom du Seigneur. Ce faisant, l'être sobre et croyant qui connaît les principes de la religion se voit temporairement purifié de toutes les fautes qu'il a commises physiquement, verbalement ou mentalement. Ces péchés sont comparables aux feuilles desséchées des plantes poussant au pied d'un bambou: même si elles sont consumées par le feu, leurs racines demeurent et sont à même de repousser à la première occasion.

TENEUR ET PORTEE

Le Smrti-sastra explique comme suit le mot tapah: manasas cendriyanam ca aikagryam paramam tapah —"La parfaite maîtrise du mental et des sens, ainsi que leur totale concentration sur un type d'activité donné, constitue ce qu'on appelle le tapah." Or, notre Mouvement pour la Conscience de Krsna enseigne à tous la manière de concentrer son mental sur le service de dévotion. Telle est la plus haute forme de tapah.

Le brahmacarya, ou célibat, comporte huit aspects: ne pas penser aux femmes, ne pas parler d'activités sexuelles, ne pas s'attarder auprès des femmes, ne pas les regarder avec concupiscence, ne pas échanger de propos intimes avec elles, ne pas envisager de se livrer à l'acte sexuel, ne pas chercher à avoir de relations sexuelles avec les femmes, et enfin, ne pas se livrer à proprement parler à l'union charnelle. Il ne faut même pas penser aux femmes ou les regarder, et encore moins leur parler; voilà ce qu'est le brahmacarya de premier ordre. Si un brahmacari ou un sannyasi échangent des propos avec une femme en un lieu solitaire, ils auront la possibilité d'avoir des rapports sexuels sans que personne n'en ait connaissance. C'est pourquoi un véritable brahmacari adopte un comportement radicalement opposé. Le parfait brahmacari peut très facilement être maître de son mental et de ses sens, faire des dons charitables, dire la vérité, et ainsi de suite. Toutefois il faut commencer par acquérir la maîtrise de la langue et réglementer l'absorption de nourriture.

Celui qui adopte la voie du service de dévotion, ou bhakti-marga, doit strictement en observer les règles en restant tout d'abord maître de sa langue (sevon-mukhe hi jihvadau svayam eva sphuraty adah). Cette maîtrise de la langue (jihva) peut être obtenue en récitant le maha-mantra Hare Krsna, en ne parlant d'aucun sujet autre que ceux qui concernent Krsna, et en ne prenant aucune nourriture qui n'a pas d'abord été offerte à Krsna. Si l'on parvient à maîtriser ainsi sa langue, le brahmacarya, de même que les autres principes de purification, suivront automatiquement.

Le prochain verset explique que la voie du service de dévotion est parfaite en tout point, et donc supérieure à celles de l'action intéressée et du développement de la connaissance. Citant les Vedas, Srila Viraraghava Acarya explique que l'austérité implique l'observance de jeûnes aussi complets que possible (tapasanasakena). Srila Rupa Gosvami a d'ailleurs également enseigné que l'atyahara, c'est-à-dire, le fait de trop manger, représente un obstacle sur la voie du progrès spirituel. Krsna Lui-même n'affirme-t-Il pas dans la Bhagavad-gita (VI.17):

yuktahara-viharasya
yukta-cestasya karmasu
yukta-svapnavabodhasya
yogo bhavati duhkha-ha

"Qui garde la mesure dans le manger et le dormir, dans le travail et la détente, peut par la pratique du yoga, adoucir les souffrances de l'existence matérielle."

Dans le quatorzième verset, le mot dhirah, signifiant "ceux qui ne sont troublés en aucune circonstance", est particulièrement important. Krsna enseigne en effet à Arjuna dans la Bhagavad-gita (II.14):

matra-sparsas tu kaunteya
sitosna-sukha-duhkha-dah
agamapayino nityas
tams titiksasva bharata

Ephémères, joies et peines, comme étés et hivers, vont et viennent, ô fils de Kunti. Elles ne sont dues qu'à la rencontre des sens avec la matière, ô descendant de Bharata, et il faut apprendre à les tolérer, sans en être affecté." Dans l'existence matérielle, l'être vivant est sujet à de nombreux tourments (adhyatmika, adhidaivika et adhibhautika), et celui qui a appris à les tolérer en toutes circonstances est appelé dhira.

À continuer la semaine prochaine.
Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 6.1)

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