Dernièrement sur un site internet, j'ai vu une section appelée Question du Jour où j'ai trouvé cette question : « L'embryon n'est pas une personne, a décidé une majorité d'électeurs du Mississipi. Quel est votre avis?» 

Sur 14170 électeurs, 21% a répondu que c'est une personne. 69% a répondu que ce n'est pas une personne et 11% ne sait pas.

Ce qui est surprenant est qu'il semble que nous pouvons « décider » par vote que l'embryon n'est pas une personne. Quel est notre pouvoir sur la nature matérielle ? Ce n'est pas très réaliste de penser que par vote nous pouvons changer une loi de la nature. S'il suffit de voter pour changer une loi de la nature, alors votons aussi pour ne plus vieillir ou mourir, car personne ne veut faire face à la vieillesse ou à la mort. Nous ne voulons pas vieillir et mourir, mais les lois de la nature nous y obligent. 

Il faut comprendre aussi que derrière chaque loi il y a une personne. Aucune loi ne s'est faite toute seule.

Malgré les apparences, ce n'est pas sous l'effet d'une loi physique aveugle qu'une rose acquiert peu à peu la forme et la couleur qui lui donnent sa beauté. En effet, la conscience parfaite du Seigneur Suprême se dessine derrière cette loi physique, car sans elle rien ne pourrait s'épanouir de façon si régulière et harmonieuse. Malgré tout son talent, un artiste ne parviendra jamais à peindre une rose aussi parfaite que la fleur réelle. Sachant cela, comment peut-on dire qu'il n'y a pas d'intelligence derrière la création et la beauté de la véritable rose? Seul un manque de connaissance peut conduire à une telle conclusion.
Srimad-Bhagavatam 2.10, 49-50

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Lorsque la semence de l'homme prend place dans la matrice de la femme tout le processus de la fabrication du corps suit des lois établies. Sous la direction du Seigneur Suprême et selon le fruit de ses oeuvres, l'être vivant, l'âme, se trouve introduit dans le sein d'une femme à travers une goutte de semence mâle pour y revêtir une forme de corps particulière. (SB 3.31-1) La première nuit, il y a fusion du sperme et de l'ovule. Pendant la cinquième nuit, ce germe devient comme une bulle. La dixième nuit, celle-ci se développe et prend la forme d'une prune, après quoi elle se transforme peu à peu en une masse de chair ou un oeuf, selon le cas. En un mois, la tête apparaît, et après deux mois, les mains, les pieds et les autres parties du corps prennent forme. A la fin du troisième mois apparaissent les doigts, les orteils, les ongles, les poils, les os et la peau, ainsi que les organes génitaux et les autres orifices du corps, c'est-à-dire les yeux, les narines, les oreilles, la bouche et l'anus.

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Lorsque le corps est complètement formé à la fin du sixième mois, l'enfant, s'il s'agit d'un garçon, commence à bouger sur le côté droit; s'il s'agit d'une fille, elle bougera sur le côté gauche. Assurant sa nutrition à partir des aliments et des boissons ingurgités par la mère, le foetus grandit et reste confiné dans cet abominable réceptacle d'excréments et d'urine, où prolifèrent toutes sortes de vers. Doté de conscience dès le septième mois suivant la conception, l'enfant est poussé vers le bas par les souffles qui pressent le foetus au cours des semaines précédant l'accouchement. Tout comme les vers nés eux aussi de cette infecte cavité abdominale, il ne peut demeurer en place. L'enfant âgé de dix mois lorsque le moment de la naissance arrive. Le souffle qui favorise l'accouchement le propulse la tête en bas, afin de le faire naître.Soudain poussé par ce souffle, l'enfant sort à grand-peine, la tête en bas, incapable de respirer et privé de mémoire sous l'effet de l'intense douleur.

Comme il est dit dans ce dernier paragraphe ce n'est qu'au septième mois que l'enfant devient conscient. Pendant les mois précédents l'enfant n'était pas conscientet dormait profondément. Par contre même s'il n'était pas conscient, il était cependant vivant. Lorsque nous perdons conscience cela ne veut pas dire que nous sommes morts. Sans conscience nos fonctions vitales continuent d'être actives. Nous sommes toujours une personne même sans conscience, car nous continuons à vivre, comme l'est aussi l'enfant dans le ventre de sa mère. Si l'embryon grandit c'est qu'il est vivant. Nous savons par expérience qu'un corps mort ne grandit plus. Celui de l'enfant grandit, alors il est vivant.

Selon le dictionnaire Larousse, tuer signifie : ôter la vie de quelqu'un. Si nous arrêtons le processus de croissance de l'enfant par un procédé quelconque dans le ventre de la mère, alors nous lui enlevons la vie. Ce n'est pas difficile à comprendre.

La personne est de nature spirituelle et c'est elle qui donne l'apparence de vie au corps. Sans la présence de l'âme dans le corps ce dernier n'est qu'une masse de chair inerte. On pourra le couper en mille morceaux sans remarquer la moindre réaction. C'est parce que le coeur pompe le sang et le répand dans le corps que nous sommes animés. La fonction du coeur est de pomper le sang et de le transmettre à travers le corps. La conscience est répandue à travers le corps par le sang qui y circule. Si nous bloquons la circulation du sang sur un de nos doigts, celui-ci deviendra insensible. C'est parce que la conscience est répandue à travers le corps par le sang que nous ressentirons de la douleur si nous pinçons une partie du corps. Il est facile aussi de constater que la conscience ne se répand pas dans les ongles. On peut les couper sans ressentir aucune douleur. En effet, le sang n'irrigue pas cette partie du corps. Lorsque le coeur cesse de battre nous mourons, n'est ce pas? A ce moment-là le coeur ne remplit plus sa fonction et le sang ne se répand plus dans le corps.La conscience ne s'y trouve donc plus.

Au moment de la mort, ce corps va se décomposer, mais de son côté, la personne de nature spirituelle qui lui donnait vie, va prendre un autre corps. Par les lois de la nature elle recommencera le processus de la construction d'un nouveau corps dans le ventre de sa nouvelle mère. Après la mort, tout le contexte de la dernière vie sombre dans l'oubli. A cet égard, le sommeil constitue une expérience à échelle réduite. Lorsque nous dormons, nous perdons toute notion du corps que nous possédons et de ce qui s'y rattache, bien qu'il ne s'agisse que d'un sommeil de quelques heures. Pendant les sept premiers mois la fabrication du nouveau corps n'est rien d'autre qu'un sommeil de quelques mois -laps de temps requis pour façonner une nouvelle incarnation corporelle que nous octroient les lois de la nature selon nos désirs. Que ce soit un sommeil de quelques heures lorsque nous dormons ou de quelques mois dans le ventre d'une mère, nous sommes toujours une personne.

Si au cours de sa croissance l'embryon est détruit d'une manière ou d'une autre, l'âme doit trouver refuge dans un autre corps, ou dans le sein d'une autre femme.

Il faut bien comprendre que le corps sans la présence de l'âme n'est qu'un amas de chair sans vie. L'âme de nature spirituelle est la vraie personne. Par l'influence de l'énergie matérielle nous croyons être ce corps de matière, et il est difficile de comprendre que nous sommes avant tout un être spirituel. Pour que nous arrivions à comprendre que nous sommes un être spirituel il faut être influencé spirituellement. Le mouvement Hare Krishna donne la formule pour vraiment constater que nous sommes une personne de nature spirituelle et par ce fait même éternelle. Depuis des années les disciples de Krishna propagent la formule qui consiste à réciter la vibration spirituelle qu'est le maha-mantra : Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare HareHare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare. Pour bien comprendre la différence entre l'âme et le corps il suffit de réciter cette vibration qui spiritualisera votre conscience et vous fera découvrir une autre dimension. La Conscience de Krishna est un processus scientifique, une science. C'est la science de la réalisation spirituelle. Récitez cette vibration. Qu'avez-vous à perdre en essayant?

Compilation et texte par Aprakrita Dasa