Vendredi le 27 septembre, 2013.
Nectar de la dévotion.

Nous soulage de toute angoisse.
Le service de dévotion pur soulage de toute angoisse matérielle

Le Seigneur recommande, dans la Bhagavad-gita, que chacun, délaissant toute autre forme d'occupation, s'abandonne à Lui. Il promet alors que les âmes ainsi soumises seront affranchies de toutes les suites de leurs fautes. Srila Rupa Gosvami précise que les souffrances liées aux actes coupables ont une double origine: les actes en eux-mêmes, mais aussi ceux-là menés lors de vies précédentes. Et l'origine des actes coupables se trouve être le plus souvent l'ignorance. Mais le fait d'ignorer qu'un acte est coupable n'en permet pas pour autant d'éviter, si on le commet, ses conséquences indésirables, qui donnent lieu à d'autres actes coupables. On distingue d'autre part deux ordres de fautes: celles qui sont pour ainsi dire parvenues à maturité", et celles qui ne le sont pas. Par "fautes parvenues à maturité", il faut entendre celles dont nous subissons présentement les conséquences; les autres sont celles qui, nombreuses, sont accumulées en nous et n'ont pas encore produit leurs fruits de souffrances. L'homme qui commet un crime peut n'être pas immédiatement pris et condamné mais il le sera tôt ou tard. Pareillement, nous devrons, pour certaines de nos fautes, souffrir dans le futur, de même que pour d'autres, "parvenues à maturité", nous souffrons aujourd'hui.

Voilà donc que se succèdent fautes et souffrances, plongeant vie après vie l'âme conditionnée dans la douleur. Elle subit dans cette vie les conséquences des actes commis dans sa vie précédente, et se prépare, par ses actes présents, de nouvelles souffrances dans le futur. Les fautes "mûres" ou "abouties", peuvent avoir pour fruit une maladie chronique, des démêlés avec la justice, une basse naissance, une éducation insuffisante ou une médiocre apparence physique.

Nos actes passés nous accablent aujourd'hui, et nos actes présents nous préparent des souffrances futures. Mais cette chaîne peut être brisée d'un coup pour celui qui adopte la Conscience de Krsna. Srila Rupa Gosvami cite là-dessus un verset tiré des enseignements de Sri Krsna à Uddhava:

"Le service de dévotion offert à Ma Personne agit, ô Uddhava, tel un brasier brûlant, capable à l'infini de réduire en cendres tout ce qu'on y jette."

Cela signifie que le service de dévotion offert à Sri Krsna est capable de réduire toute souillure à néant. La Bhagavad-gita nous donne l'exemple illustre d'Arjuna, qui d'abord a cru mauvais de combattre mais a fini, suivant la volonté de Krsna, par engager la lutte, laquelle devint ainsi part du service de dévotion, en sorte qu'il échappa à toute conséquence néfaste. Srila Rupa Gosvami cite un autre verset du Srimad-Bhagavatam, où Devahuti s'adresse à son Fils Kapiladeva:

"Il est neuf formes d'activités dévotionnelles, aux premiers rangs desquelles se placent, ô Seigneur, l'écoute et le chant de Tes gloires. Et quiconque écoute ainsi le récit de Tes Divertissements, chante Tes gloires, T'offre son hommage, absorbe en Toi ses pensées, s'engageant ainsi dans l'une ou l'autre de ces neuf activités -serait-il issu d'une famille de mangeurs de chiens (les plus bas d'entre les hommes)-, acquiert aussitÔt qualité pour accomplir les sacrifices védiques."

Ainsi celui qui, pleinement conscient de Krsna, s'engage authentiquement dans cette voie du service de dévotion pur, en devient nécessairement purifié; il ne peut qu'être affranchi de toute souillure venant de ses actes matériels passés. Le service de dévotion a donc le pouvoir de réduire à néant toutes les suites de nos actes coupables. Cependant, le bhakta veillera sans cesse à ne plus commettre de faute; et telle est précisément la marque d'un bhakta. Voilà pourquoi le Srimad-Bhagavatam souligne que même l'être issu d'une famille de mangeurs de chiens peut, par l'acccomplissement du service de dévotion, trouver qualité pour prendre part aux cérémonies rituelles recommandées dans les Vedas -étant bien entendu qu'en règle générale, nul homme provenant d'un lignage aussi bas n'est apte à accomplir de sacrifices, ou yajnas. On nomme brahmanas les prêtres chargés d'accomplir les rites védiques, et à moins d'être tel, nul ne les peut mener à bien.

Ce sont les actes passés d'un être qui déterminent les conditions de sa naissance. S'il net parmi les mangeurs de chiens, il faudra en conclure que ses actes passés furent coupables; mais celui-là même, s'il s'engage sur la voie du service de dévotion et commence de pratiquer le chant des Saints Noms du Seigneur,

hare krsna hare krsna krsna krsna hare hare
hare rama hare rama rama rama hare hare

se verra aussitôt qualifié pour accomplir toute cérémonie sacrificielle. c'est qu'il a neutralisé d'un coup, par le chant des Saints Noms, toutes les suites de ses fautes.
Nectar de la dévotion chapitre 1.