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Section végétarisme

Mardi le 22 octobre, 2013
Citation du Srimad-Bhagavatam.

Il est un proverbe bengali qui dit: "Celui pour qui j'ai volé m'accuse d'être un voleur". Les membres de la famille, pour qui l'homme attaché commet tant de délits, ne se montrent jamais satisfaits. Sous le coup de l'illusion, notre homme les sert, et ce faisant s'apprête à connaître des conditions de vie infernales, à l'exemple du voleur qui s'approprie quelque bien en vue d'entretenir sa famille et qui se fait prendre, puis emprisonner. Voilà en fait à quoi se résument l'existence matérielle et l'attachement aux liens sociaux, à l'amitié et à l'amour en ce monde. Par ailleurs, bien que l'homme attaché aux siens cherche toujours à se procurer de l'argent par n'importe quel moyen -licite ou illicite- pour assurer leur subsistance, il ne peut lui-même jouir au-delà de ce qui lui est dévolu et qu'il obtiendrait même sans se livrer à tant d'actes criminels. En effet, un homme capable d'ingurgiter deux cent cinquante grammes d'aliments peut avoir une grande famille à nourrir et devoir à cette fin gagner de l'argent coûte que coûte, mais lui-même ne reçoit pas plus que ce qu'il peut manger, et parfois même il mange les restes des membres de la famille. Par suite, même en ayant recours à des moyens malhonnêtes pour gagner son pain, il n'a guère le loisir de jouir de l'existence. Ainsi l'illusion (maya) recouvre-t-elle la vision de l'âme conditionnée.

Le principe du service illusoire rendu à la société, à la nation ou à la communauté reste absolument identique à tous les niveaux, et il s'applique de la même façon jusqu'aux chefs d'Etat; on voit même certains d'entre eux, illustres pour les services qu'ils ont rendus à leur pays, être néanmoins assassinés par leurs concitoyens pour quelque irrégularité dont ils se seraient rendus coupables. Autrement dit, nul ne peut satisfaire ses subordonnés à travers ce service illusoire, bien que l'être ne puisse échapper au fait de servir, car il s'agit là de sa nature originelle et éternelle. L'être distinct est, par nature, une infime partie de l'Etre Suprême, une étincelle spirituelle de Dieu, mais il oublie qu'il doit servir cet Etre Suprême et tourne son attention vers les autres; c'est ce qu'on appelle maya. En servant ainsi autrui, il en vient à se croire le maître. L'homme marié se croit le maître de sa famille, et le chef de la nation se croit maître de celle-ci, alors qu'en vérité ils ne sont que des serviteurs, et servant ainsi maya, ils se dirigent peu à peu vers l'enfer. Par suite, tout homme sain d'esprit doit en venir à adopter la Conscience de Krsna et se vouer au service du Seigneur Suprême, en y consacrant son existence entière, l'ensemble de ses richesses, toute son intelligence ainsi que tout son pouvoir d'élocution.
Srimad-Bhagavatam 3.30.10 (Teneur et portée)