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Section végétarisme

Vendredi le 18 octobre, 2013.
Nectar de la dévotion.

1) le bonheur qui découle des plaisirs matériels;
2) celui que procure l'identification de soi au Brahman impersonnel;
3) celui qui s'attache à la Conscience de Krsna.
Dans le Tantra-sastra, Siva s'adresse en ces termes à son épouse Sati:

Celui qui s'abandonne aux pieds pareils-au-lotus de Govinda, et développe ainsi la pure conscience de Krsna, acquiert sans mal toutes les perfections convoitées par l'impersonnaliste; et au-delà, il jouit du bonheur qu'éprouvent les purs bhaktas."

Parce qu'il est éternel, le bonheur lié au service de dévotion pur surpasse tous les autres. Les sentiments de bonheur qui découlent de la jouissance de diverses perfections matérielles, ou encore de l'identification au Brahman, sont éphémères, donc inférieurs. Car rien n'empêchera que le bonheur matériel ne nous échappe, et de même, tôt ou tard, l'impersonnaliste a toutes les chances de perdre le bonheur spirituel que lui procure l'identification au Brahman.

On a vu de grands sannyasis mayavadis -impersonnalistes de haute érudition, presque des âmes libérées- se détourner de leur pratique au profit de la politique ou de la philantropie. C'est que la réalisation impersonnelle de l'Absolu ne leur a pas donné accès au bonheur spirituel ultime, de sorte qu'ils sont comme contraints de redescendre au niveau matériel, et de s'y livrer aux occupations de ce monde. L'Inde surtout en offre de nombreux exemples. Jamais l'être pleinement conscient de Krsna ne régressera de la sorte. Il garde toujours présent à l'esprit qu' aucun acte de bienfaisance matériel, quelque beau qu'il soit, n'est comparable aux activités spirituelles de la Conscience de Krsna.

Le yogi, quand il arrive au bout de ses efforts, acquiert différents pouvoirs surnaturels, au nombre de huit. On nomme anima-siddhi le pouvoir de se faire infiniment petit, jusqu'à pénétrer même dans la pierre. Or les progrès de la science moderne permettent eux aussi à l'homme d'accomplir de tels exploits, lorsqu'il creuse des galeries souterraines, transperce les montagnes... Aussi est-il possible d'affirmer que la science a également développé l'anima-siddhi. Tous les pouvoirs surnaturels, ou yoga-siddhis, ne sont donc en définitive que des arts matériels. Par exemple, un autre de ces pouvoirs rend capable de se faire infiniment léger, au point de flotter dans l'air ou sur l'eau. Mais la science permet aussi de voler dans le ciel, de naviguer sur l'eau, ou même sous l'eau. Par ailleurs, si l'on examine un à un les différents yoga-siddhis, on s'aperçoit qu'ils représentent les mêmes perfections matérielles que recherche la science. Il n'existe donc pas de différence entre les bienfaits du yoga des pouvoirs et de la science matérielle. Un chercheur allemand de grande érudition notant un jour cette similitude, en conclut qu'il n'y avait nul intérêt à convoiter les yoga-siddhis. Il fit preuve d'intelligence, et se rendit en Inde afin d'y apprendre un autre art, celui de saisir la nature de son lien éternel avec le Seigneur Suprême par la pratique du service de dévotion, le bhakti-yoga.

Il existe bien sûr certains pouvoirs surnaturels que les hommes de science n'ont pas encore développés. Ainsi le laghima-siddhi, qui permet au yogi de pénétrer dans le globe solaire en utilisant ses rayons comme véhicule.

Le yogi peut de même toucher la lune de son doigt. Les astronautes se rendent peut-être aussi sur la lune avec leurs engins spatiaux, mais au prix de combien de difficultés, alors qu'il ne s'agit pour le yogi que de tendre la main. Tel est le "pouvoir d'acquisition" (prapti), qui permet d'obtenir toute chose désirée. Grâce à lui, le yogi peut non seulement toucher la lune, mais tendre la main dans n'importe quelle direction et s'emparer de tout ce qu'il désire. Ainsi cueillera-t-il un fruit dans un jardin éloigné de plusieurs milliers de kilomètres. C'est le prapti-siddhi.


Nectar de la dévotion chapitre 1.