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Mercredi le 22 mai, 2002

La maladie de la conscience.

Nous n'aurons un monde paisible et non violent, que le jour ou les gens vivront sur une plateforme spirituelle. En effet lorsque l'être devient capable de comprendre sa nature éternelle, il se produit en lui une profonde transformation de sa conscience, et il trouve alors en lui-même le bonheur. Parce qu'il ressent une plénitude totale, il n'a plus besoin de multiplier ses possessions. C'est en fait pour atteindre cette intense satisfaction que les êtres s'épuisent dans leur quête des objets des sens: en tombant amoureux, en devenant éduqués, en ayant un bon métier... Tous aspirent à cette plénitude. Mais celle-ci n'est accessible que grâce au savoir spirituel, et c'est cette connaissance qui nous satisfait et non le contact avec les objets de ce monde qui malgré nos attachements se révèlent avec le passage du temps comme autant d'entravers à notre liberté, aussi veut-on quitter sa femme, changer de profession, voyager d'un lieu à un autre...

De tels êtres ne connaissent jamais de répit, alors que celui qui est serein n'a nul besoin de ce changement constant. Parce qu'il est en mesure de cerner ce qui est essentiel, le sage ne s'identifie pas au gain ni à la perte de quoi que ce soit en ce monde. Car voilà bien les symptomes de la maladie de la conscience: la convoitise et la lamentation. Les gens, surtout dans nos pays occidentaux, ignorent ce que satisfaire simplement ses besoins vitaux veut dire. Et le résultat est l'accroissement constant des demandes des sens. La convoitise entraîne les gens à prendre plus que ce qui leur est nécessaire et c'est cela qui les mène à la folie. Car celui qui agit ainsi verse en fait de l'huile sur le feu et ses "besoins" ne font qu'empirer jusqu'au point où il ne peut s'empêcher de vouloir à tout prix se réjouir de la propriété d'autrui. Le résultat bien connu de cette attitude déraisonable est la guerre, sous toutes ses formes, et avec tout ce que cela entraîne d'horreur et de souffrances.


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