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Lundi le 22 octobre, 2007.
Sri Madhvacarya.

Hier était le jour d'apparition de Sripad Madhvacarya. Voici un texte vraiment intéressant sur ce pur dévot.

Sripad Madhvacarya vit le jour à Udupi, en Inde du Sud, dans le district du Kanada méridionnal, juste à l'ouest de Sahyadri. C'est la principale ville de la province du Kanada méridionnal, et tout près se trouve la ville de Mangalore. C'est dans la ville d'Udupi, à Pajaka-ksetra, que Madhvacarya naquit au sein d'une dynastie de sivalli-brahmanas, en l'an 1040 de l'ère Sakabda, ou selon certains en l'an 1160 de l'ère Sakabda. Son père s'appelait Madhyageha Bhatta.

Beaucoup d'histoires merveilleuses auréolent Madhvacarya. Dans son enfance, on l'appelait Vasudeva. Il est dit que son père avait accumulé beaucoup de dettes et que Madhvacarya transforma des graines de tamarin en véritables pièces de monnaie, avec lesquelles il put régler les dettes de son père. A cinq ans, il reçut le cordon sacré. A cet âge également, Madhvacarya tua avec le gros orteil de son pied gauche un démon du nom de Maniman qui vivait près de sa maison sous l’aspect d’un serpent. Lorsque sa mère était contrariée, il lui suffisait d’un bond pour venir auprès d’elle. Ce fut un grand érudit même pendant son enfance, et malgré la désapprobation de son père, il adopta l’ordre du sannyasa à l’âge de douze ans. Après avoir reçu d’Acyuta Preksa l’initiation au sannyasa, il porta le nom de Purnapajna Tirtha. Il voyagea alors dans toute l’Inde et rencontra finalement Vidyasankara, l’illustre dirigeant de la Srngeri-matha, avec lequel il débattit des Ecritures. Vidyasankara se trouva en fait en position d’infériorité en présence de Madhvacarya. Accompagné de Satya Tirtha, Madhvacarya se rendit à Badarikasrama, où il rencontra Vyasadeva et lui expliqua son commentaire sur la Bhagavad-gita. C’est ainsi qu’il devint un grand érudit en étudiant auprès de Vyasadeva.

Lorsque, de Badarikasrama, il parvint à l’Ananda-matha, Madhvacarya avait achevé son commentaire sur la Bhagavad-gita. Son compagnon, Satya Titha, mit par écrit la totalité de son exposé. De retour à Badarikasrama, Madhvacarya se rendit à Ganjama, au bord de la Godavari, où il rencontra deux érudits, Shobana Bhatta et Svami Sastri. Par la suite, ceux-ci furent connus dans la filiation spirituelle de Madhvacarya sous les noms de Padmanabha Tirtha et Narahari Tirtha. De retour à Udupi, il allait parfois se baigner dans l’océan. Un jour, en une telle occasion, il composa une prière en cinq chapitres. Une autre fois, alors qu’il était absorbé en méditation sur Krsna au bord de la mer, il vit un gros bateau qui transportait des marchandises à Dvaraka et qui était en danger. A l’aide de signaux, il guida le bateau jusqu’au rivage et parvint ainsi à le sauver. Les propriétaires voulurent lui offrir un cadeau et Madhvacarya accepta de prendre du gopi-candana. Comme on lui apportait un gros bloc, le gopi-candana se brisa et révéla une grande murti de Sri Krsna, portant un bâton dans une main et un morceau de nourriture dans l’autre. Dès que Madhvacarya reçut la murti de Krsna de cette façon, il composa une prière. La murti était si lourde que trente hommes ne purent La soulever, mais Madhvacarya à lui seul porta cette murti à Udupi. Madhvacarya eut huit disciples, lesquels reçurent tous de lui l’initiation au sannyasa et devinrent les directeurs de ses huit monastères. Aujourd’hui encore, le culte de la murti de Sri Krsna se perpétue à Udupi suivant les normes établies par Madhvacarya.

Madhvacarya visita alors pour la deuxième fois Badarikasrama. A l’époque où il traversait le Maharastra, le roi du pays faisait creuser un grand lac d’intérêt public. Madhvacarya et ses disciples furent réquisitionnés pour aider aux travaux. Au bout d’un certain temps, Madhvacarya alla voir le roi, le fit participer aux travaux et s’en alla avec ses disciples.

La province du Ganga Pradesh était souvent le théâtre de combats entre hindous et musulmans, Les hindous se trouvaient d’un côté de la rivière, et les musulmans se trouvaient de l’autre. A cause de la tension entre les deux groupes, aucun bateau ne pouvait traverser la rivière car les soldats musulmans arrêtaient chaque fois les passagers sur l’autre rive. Madhvacarya ne se soucia pas des soldats : il traversa la rivière et lorsqu’il les rencontra sur l’autre rive, il fut emmené devant le roi musulman. Ce dernier fut si content de lui qu’il voulut lui donner un royaume et de l’argent, mais Madhvacarya refusa. Tandis qu’il poursuivait sa route, il fut attaqué par des brigands, mais sa force physique lui permit de les tuer tous. Un jour qu’un tigre avait attaqué son compagnon Satya Titha, Madhvacarya, grâce à sa force exceptionnelle, put l’arracher à ses griffes. Quand il rencontra Vysadeva, il reçut de lui le salagrama-sila appelé Astamurti. Après cela il résuma le Mahabharata.

La dévotion de Madhvacarya et son érudition étaient connues dans l’Inde entière, ce qui n’était pas du goût des dirigeants de la Srngeri-matha fondée par Sankaracarya. Inquiets de l’influence grandissante de Madhvacarya, les partisans de Sankaracarya se mirent à importuner de bien des façons les disciples de Madhvacarya. Ils allèrent même jusqu’à essayer de prouver que la filiation spirituelle de Madhvacarya ne se conformait pas aux principes védiques. Un adepte de la philosophie mayavada de Sankaracarya, Pundarika Puri, se présenta devant Madhvacarya pour débattre des sastras mais il fut vaincu par lui. Il est dit que tous les livres de Madhvacarya furent volés, mais qu’ils furent retrouvés grâce à l’aide du roi de Kumla, Jayasimha. Trivikramacarya, une grande personnalité qui habitait à Visnumangala, se fit disciple de Madhvacarya, et c’est son fils, appelé par la suite Narayanacarya, qui composa le Sri Madhva-vijaya. A la mort de Trivikramacarya, le frère cadet de Narayanacarya entra dans l’ordre du sannyasa et reçut plus tard le nom de Visnu Tirtha.

On disait à cette époque que rien ne pouvait résister à la force physique de Purnaprajna, Madhvacarya. Vint un homme du nom de Kadanjari, célèbre pour être aussi fort que trente hommes réunis. Madhvacarya posa sur le sol le gros orteil de son pied et demanda au champion d’essayer de le déplacer. Malgré tous ses efforts, l’homme ne put y parvenir. Srila Madhvacarya quitta ce monde matériel à quatre vingt ans, alors qu’il rédigeait un commentaire sur l’Aitareya Upanisad. Pour de plus amples informations au sujet de Madhvacarya, on doit lire le Madhva-vijaya de Narayana Acarya.

Toutes les gloires à Madhvacarya!

(Madhya-lila, chap 9 verset 245)

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