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Vendredi le 15 novembre, 2002

Devenir mon ami ou mon ennemi.


"Le yogi accompli est celui qui, ayant renoncé à tout désir matériel, n'agit plus en vue de satisfaire ses sens, non plus que pour jouir du fruit de ses actes. Le mental peut aussi bien être un ami qu'un ennemi pour l'âme conditionnée; il faut donc apprendre à s'en servir pour s'élever, et non pour se dégrader." (B.g., 6.4-5) Nous devons nous élever au niveau spirituel par nos propres efforts. En ce sens, je peux aussi bien être mon propre ami que mon propre ennemi; le choix est mien. Canakya Pandita a écrit à ce propos une maxime révélatrice: "Personne n'est à priori l'ami ni l'ennemi de quiconque. C'est à leur comportement qu'on reconnaît ses amis et ses ennemis." Personne ne naît l'ami ou l'ennemi de qui que ce soit; ces rôles sont définis en fonction du comportement des êtres entre eux. Et de même que nous entretenons des rapports avec autrui dans le cours de nos activités quotidiennes, chaque être entretient également des rapports avec lui-même. Je peux donc agir envers moi-même tel un ami ou un ennemi. Si je veux être un ami pour moi-même, je dois m'efforcer de comprendre que je suis une âme spirituelle, que pour une raison ou une autre je suis entré en contact avec la nature matérielle, et qu'il me faut échapper aux filets qui me retiennent prisonnier de la matière en agissant de façon à en défaire les noeuds. Dans ce cas, je peux dire que je suis véritablement un ami pour moi-même. Autrement, si je ne saisis pas l'occasion de prendre conscience de ces choses lorsqu'elles se présentent à moi, je dois me considérer comme mon pire ennemi.

"Pour celui qui l'a vaincu, le mental est le meilleur des amis; mais pour qui a manqué de le faire, il devient le pire des ennemis." (B.g., 6.6) Comment peut-on devenir son propre ami? Si, par la pratique du yoga, on réussit à éduquer le mental, il devient un allié. Par contre, lorsqu'on le laisse à lui-même, on perd toute possibilité de mener une existence fructueuse. Pour celui qui n'a aucune conception de la vie spirituelle, le mental est un véritable ennemi. Lorsque quelqu'un s'identifie à son corps, son mental n'agit pas dans son intérêt; il n'agit qu'au service du corps grossier, contribuant ainsi à conditionner davantage l'être vivant et à l'empêtrer toujours un peu plus dans les filets de la nature matérielle. À l'opposé, lorsqu'on prend conscience de sa nature véritable, en tant qu'âme spirituelle distincte du corps, le mental peut devenir un instrument libérateur. Le mental en soi n'a pas de responsabilité particulière; il attend simplement d'être formé, et c'est par association qu'il se forme le mieux. La fonction du mental est de désirer, et nos désirs sont déterminés par notre entourage. Si donc nous voulons que notre mental agisse en ami envers nous, nous devons surveiller nos fréquentations.

La meilleure compagnie est celle du sage, d'une personne consciente de Krishna ou s'efforçant de progresser sur la voie spirituelle. Les autres, au contraire, ne vivent que pour des valeurs temporaires. La matière et le corps étant de nature temporaire, si quelqu'un n'agit qu'en vue de procurer des plaisirs à son corps, il est forcément conditionné par ces valeurs temporaires. Il lui suffit cependant de s'engager sur la voie de la réalisation spirituelle pour se dédier à ce qui est permanent. De toute évidence, l'être intelligent recherchera donc la compagnie de ceux qui s'efforcent de s'élever au niveau de la réalisation spirituelle par la pratique d'une des nombreuses formes de yoga. Les sages, les âmes réalisées, pourront alors trancher net son attachement pour la matière et pour les matérialistes. Tel est l'avantage inestimable des bonnes fréquentations.

Tiré du livre: La Perfection du Yoga.

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