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Mercredi le 27 novembre, 2002

ADIA. Sarah McLachlan
Pour écouter.

Adia I do believe I failed you
Adia I know I let you down
Don't you know I tried so hard
To love you in my way
It's easy let it go...
Adia I'm empty since you left me
Trying to find a way to carry on
I search myself and everyone
To see where we went wrong

Cause there's no one left to finger
There's no one here to blame
There's no one left to talk to honey
And there ain't no one to buy our innocence
cause we are born innocent
Believe me Adia, we are still innocent
It's easy, we all falter
Does it matter?

Adia I thought we could make it
But I know I can't change the way you feel
I leave you with your misery
A friend who won't betray
I pull you from your tower
I take away your pain
And show you all the beauty you possess
If you'd only let yourself believe that

We are born innocent
Believe me Adia, we are still innocent
It's easy, we all falter, does it matter?
Believe me Adia, we are still innocent
Cause we are born innocent

Adia we are still
It's easy, we all falter ... but does it matter?

Sarah McLachlan est certes l’auteure-compositeure-interprète canadienne la plus intéressante à conquérir la scène internationale depuis plusieurs années. Le succès du disque Surfacing, vendu à plus de huit millions de copies en Amérique du Nord, lui a permis de se produire sur les plus grandes scènes du monde et de chanter en duo avec les plus grandes stars de la planète tel Sir Paul McCartney et bien d’autres encore.

Adia je crois que je t’ai décue
Adia je sais que je t’ai laissée tomber
Sais-tu pourtant que j’ai essayé si fort
De t’aimer à ma façon
C’est si facile de tout laisser aller

Adia est une chanson sur l’amitié, à propos de l’amour entre amies et des attentes qui s’immiscent dans toute relation. C’est hélas ce qui attend toute personne qui se méprend sur l’amour sous toutes ses formes. Aussi la première condition de l’amour est-elle que celui-ci doit être inconditionnel et doit s’inspirer de son origine, l’amour de Dieu Lui-même.

Adia je me sens vide depuis que tu es partie
J’essaye de trouver le courage de continuer
Je cherche en moi et autour de moi
Afin de voir où nous avons failli
Car il n’y a plus personne à pointer du doigt
Il n’y a personne à blâmer
Il n’y a plus personne à qui parler, ma chère
Et plus personne pour croire à notre innocence

Inutile, nous rappelle Sarah, d’essayer de faire porter le blâme par quelqu’un d’autre, de trouver un coupable autre que soi-même. Nous sommes des êtres responsables et en tant que tels, nous avons le choix et ici Sarah McLachlan signe les plus belles paroles qu’une chanson puisse véhiculer :

Car nous naissons tous innocents
Crois-moi Adia, nous sommes toujours innocents
C’est facile, nous hésitons tous
Est-ce vraiment si important ?

L’innocence dans toute sa pureté. C’est l’une des premières conditions pour se libérer de l’esclavage dans lequel nous nous sommes perdus. Il est impératif de libérer une fois pour toutes le monde du joug infernal véhiculé par les philosophies rétrogrades qui ont souillé la Bible et les autres religions depuis si longtemps en imposant le cruel et vindicatif concept de la culpabilité originelle. L’imposition d’une telle infamie et son utilisation abjecte auront causé la chute de tant de peuples et brimé tant d’élans de vie. Krishna ne promet-Il pas dans la Bhagavad-Gita que son dévot ne périra jamais «commettrait-il les pires abominations ». Certes Krishna ne veut pas ici donner licence à tous les excès. Mais à celui qui prend refuge en Son nom, rien ne pourrait arrêter son évolution vers la connaissance et la lumière absolue de Son amour. L’âme est « non née, immortelle, originelle » et ne saurait être souillée par les activités accomplies dans l’ombre sous le joug de l’ignorance, de l’identification à la matière. Les faux prêtres, les faux gurus, les envieux et les despotes ont toujours utilisé le principe de la culpabilité afin d’asservir les êtres et les emprisonner dans cette faiblesse. Pourtant, Dieu étant Amour, comment Son amour absolu pourrait-il être autrement qu’inconditionnel ?

Adia j’ai pensé que nous pourrions y arriver
Mais je sais que je ne peux changer ta façon de ressentir
Je te laisse à ta misère
Une amie qui ne te trahira jamais
Je te sors de ta tour
J’enlève ta douleur
Et te montre tout la beauté qui t’habite
Si tu pouvais te permettre d’y croire

La première conséquence d’un tel concept mensonger de culpabilité est de se croire soi-même indigne du pardon. Comment ainsi pourrions-nous aspirer à la libération éternelle ? Dans la Bible, Paul a inventé de toute pièce la théorie du salut par le sacrifice de Jésus. Paul, dans ses épîtres, ne cite jamais l’enseignement personnel de Jésus, ni ne mentionne aucune des paraboles préférées du Christ. Il préfère exposer ses idées personnelles et oeuvrer à l’élaboration de sa propre philosophie. Il présente les êtres humains comme des victimes de la colère de Dieu. Des gaffeurs invétérés, condamnés à l’avance, sans espoir de rédemption car Satan a plein pouvoir sur eux. Fini le concept du Dieu bon, aimant et miséricordieux que Jésus aimait évoquer. Avec Paul, on revient au bon vieux temps où la peur est seule reine. Il faut plier l’échine sous la menace. L’homme ne peut rien par lui-même pour assurer son salut. Il doit rejoindre le troupeau, docile, soumis, muet, et ainsi seulement, pourra-t-il enfin aspirer au salut éternel. Et le salut éternel, c’est la Grâce de Dieu, le Père Noël absolu. C’est un cadeau qu’Il daigne accorder à sa créature imparfaite, seulement si le pauvre pécheur accepte de se repentir sincèrement, prête allégeance et signe le contrat. Alors, aucun effort personnel ne sera nécessaire pour entrer au ciel. Tout chrétien est sauvé, garantie illimitée, par la mort de Jésus sur la croix, sur le Golgotha. Une aubaine ! Aucun effort personnel à fournir car celui-ci pourrait concourir à minimiser le rôle essentiel de Jésus et, par le fait même, plonger son auteur dans le péché mortel.

D’où l’importance de retrouver notre innocence originelle, notre identité réelle de créature divine, créée dans la perfection. Que nous nous soyions égarés dans les méandres du monde matériel ne change en rien notre position constitutionnelle. Il suffit d’éveiller notre conscience car la conscience EST, dans le temps. Elle ne souffre plus des concepts temporels du passé ou du futur. La conscience permet d’être, et être implique vérité et réalité. Il ne s’agit pas non plus de dénigrer la loi du karma qui existe bel et bien. Pourtant, même la loi du karma s’efface devant la conscience éveillée. L’innocence dont parle Sarah McLachlan est donc d’origine spirituelle, au-delà de la situation matérielle dans laquelle l’âme a choisi de prendre naissance suite aux désirs de l’égo et du mental. Ceux-ci influencent certes les circonstances et les modalités de la présente vie, mais ils ne sauraient en rien changer l’essence divine inhérente à l’âme éternelle.

Sarah nous rappelle une dernière fois qu’il est inutile de blâmer autrui, même le Paul de la Bible, et de projeter sur lui notre soit-disant culpabilité sous prétexte de nous en libérer, car nous n’avons qu’à éveiller notre conscience pour réaliser que nous avons toujours été libres et que ces obstacles ne sont en fait qu’une résultante du monde illusoire de Maya, elle aussi servante du Seigneur, afin de répondre à ce que l’on croît être nos propres désirs, conséquence de notre identification à la matière.. La pratique de la méditation et du chant des saints noms du Seigneur - qui sont imprégnés des mêmes attributs inhérents à Dieu Lui-même, permettent à l’être conditionné de retrouver sa mémoire originelle et de vivre pleinement, peu importe le temps ou le lieu.

Murari das

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