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La position constitutionnelle, originelle, de l'entité vivante est pur esprit. On dit d'un être humain qui s'identifie au corps matériel qu'il est dans maya, dans l'illusion. Maya signifie "pas cela". Dans l'obscurité, une corde enroulée peut se confondre avec un serpent. Une chose est prise pour une autre. C'est cela l'illusion.

Le corps est un produit de l'énergie matérielle et l'énergie matérielle est une énergie du Seigneur. En effet, l'énergie matérielle est une transformation de l'énergie spirituelle de Krishna. Elle est donc bien réelle. Par conséquent, le corps est aussi bien réel. C'est notre identification au corps qui est illusoire.

Le monde matériel, dans un cycle sans fin, est manifesté puis annihilé. Lorsque le monde est manifesté, les entités vivantes, rebelles au Seigneur, se voit accordées la possibilité d'être, ou plutôt, d'essayer d'être, ce qu'elles ne sont pas: le bénéficiaire ultime de tous les plaisirs. C'est cela la grande illusion.

Pour satisfaire leurs désirs innombrables, maya, c'est à dire l'énergie matérielle, manifeste 8 400 000 formes de vie. L'être vivant, dans le corps de l'une de ces espèces, est placée sous le contrôle de maya car le corps, étant fait de matière, agit selon les lois de l'énergie matérielle. Dans le corps d'un chien, un être agira comme un chien, et dans le corps d'un demi dieu, un être agira comme un demi-dieu.

Dans la Bhagavad-gita, Krishna dit à Arjuna: "Sous l'influence des trois gunas (la nature), l'âme égarée par le faux ego croit être l'auteur de ses actes, alors qu'en réalité, ils sont accomplis par la nature". C'est aussi cela l'illusion.

Engagé dans la dure lutte pour l'existence, l'homme cherche, pour satisfaire ses désirs sans nombres, à contrôler la nature, sans réaliser, toutefois, qu'il ne fait que tomber toujours davantage sous le joug de sa loi (la loi du karma). C'est encore cela l'illusion.

Le monde est une prison sans barreaux où nous sommes enchaînés à nos propres désirs. Ainsi, le véritable savoir (tout doit être fait pour la satisfaction de Krishna), est oublié et nous sombrons dans une situation extrêmement misérable. Nous sombrons dans l'illusion.