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Jeudi le 20 mars, 2003

Profiter de la vie.

Une personne qui travaille pense: « Maintenant je vais travailler dur pour mettre un peu d’argent de côté. Comme ça, quand je serai vieux je pourrai profiter de la vie sans travailler. » C’est là le raisonnement de tout un chacun. Personne ne veut travailler. Aussitôt qu’on a un peu d’argent, on souhaite arrêter de travailler pour goûter au bonheur. Mais cela n’est pas possible. On ne peut pas être heureux de cette manière. Le vrai danger nous vient de la répétition des morts et des renaissances. C’est cela qu’il nous faut arrêter, et non pas cet autre soi-disant danger. Les dangers sont innombrables en ce monde matériel. « Padam padam yad vipadam. » Quand vous naviguez dans l’océan, il se peut que vous ayez une grande embarcation, très sûre, mais cela ne vous apporte pas une véritable sécurité. Du fait que l’on est en haute mer, les dangers sont imprévisibles. Peut-être vous souvenez-vous de votre pays, du Titanic?

C’était un navire très sûr, mais à son premier voyage il a coulé, et avec lui un grand nombre de gens importants de votre pays. Il n’y a danger que quand nous nous trouvons dans une situation dangereuse. Or ce monde matériel est un endroit dangereux. Le danger y est présent. Notre premier souci est donc de savoir comment traverser l’océan le plus vite possible. Aussi longtemps que l’on sera dans l’océan nous serons en danger, ce quelle que soit la puissance de notre navire. C’est un fait. Donc ne vous laissez pas distraire par les vagues. Tâchez juste de traverser l’océan. Naviguez pour atteindre la côte à l’horizon. C’est cela votre tâche. De la même manière, aussi longtemps que nous demeurerons en ce monde de matière, nous serons confrontés à des situations dangereuses car ce monde est dangereux. Notre souci est donc d’apprendre à développer notre conscience de Krishna même au coeur de tous ces dangers et de ces calamités. Ainsi au moment de quitter ce corps, nous serons en mesure de retourner dans notre demeure, de retourner à Krishna. Voilà notre tâche principale. Ne nous laissons pas distraire par toutes ces soi-disant calamités. En réalité elles sont même positives car quand une situation dangereuse nous pousse à nous souvenir de Krishna, c’est une bonne chose. C’est très positif. « Une chance m’est donnée de me souvenir de Krishna. » Pourquoi donc c’est une bonne chose? Simplement parce que quand nous voyons Krishna cela signifie que nous avançons dans notre vie spirituelle et que nous pourrons ainsi échapper aux souffrances inhérentes à ce monde matériel.

« Tyaktva deham punar janma naiti mam eti kaunteya [Bg. 4.9]. » Au fur et à mesure qu’on avance dans la conscience de Krishna, on se rapproche du résultat final qui est, comme Krishna Lui-même le dit, de ne plus revenir en ce monde de matière –« punar janma naiti »- après le mort –« tyaktva deham ». Voilà notre souhait. Imaginons que ma situation est très confortable en ce moment. Mon corps est entouré des meilleurs soins, mais la mort est néanmoins présente, ainsi qu’une nouvelle naissance. Si, en quittant ce corps, je prends naissance dans un corps de chat ou de chien, que veut dire alors cette soi-disant situation confortable? Car la mort est sûre et « janmantam tatah dehantaram. » Dehantaram signifie que l’on doit accepter un autre corps. On ne peut pas savoir quel corps nous obtiendrons après la mort. C’est ce que nous expliquent les Sastra : le corps obtenu est fonction de notre état mental au moment de la mort. Donc, dans une situation confortable, si je cultive un état mental propre au chien, je vivrai une nouvelle vie dans le corps d’un chien. Quelle est la valeur, dans ces conditions, de cette situation confortable ? Je peux prolonger cette situation pendant vingt, trente, cinquante ou, tout au plus, cent ans. Mais quand après la mort, j’obtiens un corps de chat, de chien ou de souris é cause de mon état mental, à quoi me sert-elle cette situation confortable?

Les gens ignorent cela. Particulièrement dans cet âge, ils pensent: « Ma situation est maintenant confortable. Je possède assez d’argent. Je jouis d’un bon statut social, d’un bon confort et j’ai de la nourriture en abondance. Quand cette vie sera finie, tout sera terminé, il n’y aura plus rien après. Donc, pendant que je suis là, laissez-moi jouir de la vie. » Voilà un exemple de la philosophie moderne, l’hédonisme. Mais la réalité n’est pas telle. La conscience de Krishna consiste à voir constamment Krishna. La conscience de Krishna implique de toujours penser à Krishna. La conscience devrait être constamment absorbée dans la pensée de Krishna. C’est là le point de vue du dévot. Il ne voit pas le danger comme un danger. Il pense : « C’est la grâce de Krishna ». Mais quel genre de grâce ? Maintenant bhunjana evatma-krtam vipakam. « En raison de mes activités passées, je souffre tellement en ce moment. Mais Tu diminues cette souffrance. » Pourquoi aurais-je donc peur du danger ? Nous devrions simplement nous en remettre totalement à la conscience de Krishna, car en vivant conscients de Krishna, dans tous les cas nous obtiendrons de ne plus revenir en ce monde de matière. Apunar bhava-darsanam. Penser à Krishna, voir Krishna, lire ce qui a trait à Krishna, travailler pour Krishna... Si d’une manière ou d’une autre nous demeurons dans la conscience de Krishna nous en tirerons un grand bénéfice. Ce bénéfice vous évitera d’avoir à revenir en ce monde. Voilà le vrai bénéfice. Et si par une autre voie j’obtiens une situation soi-disant confortable et que j’en viens à oublier Krishna, devant ainsi renaître de nouveau, quel sera alors mon bénéfice? Nous devrions être très prudents sur ce point.

Lecture de Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada.

Traduit de l'anglais par Alberto. (Suisse)

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