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Mardi le 27 mai, 2003

La sécurité dans un monde dangereux.

Depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001, le monde doit faire face à une situation de danger et d'incertitude sans précédent. De récents articles révèlent que la menace terroriste aux USA et dans d'autres pays a atteint des proportions critiques. Une fois encore on est bien obligé de constater notre fragilité et notre nature mortelle dans ce monde matériel. Tout peut arriver désormais, et nous le savons.

Pour tous ceux d'entre nous qui sont assez âgés pour s'en souvenir, les récents événements évoqueront peut-être le Grand Black-Out du Nord-Est en 1965. Comme j'habitais au Canada, je m'en souviens très bien. J'étais assez jeune à l'époque, mais je me rappelle néanmoins très distinctement ce sentiment de peur et de vulnérabilité qui s'empara de mon coeur. Pour la première fois, je compris que notre civilisation n'était pas aussi puissante et sûre qu'on nous l'avait fait croire.

"Le 9 novembre 1965, à 17:27, toute la région Nord-Est des Etats-Unis et une grande partie du Canada se trouvèrent dans le noir. Une gigantesque coupure de courant frappa sans prévenir les régions situées depuis Buffalo jusqu'à la limite orientale du New Hampshire et depuis New York City jusqu'en Ontario. Les trains étaient immobilisés à mi-chemin entre les arrêts de métro. Les gens étaient bloqués dans les ascenseurs. Les feux aux carrefours s'arrêtèrent de fonctionner. Nous étions au paroxysme de la Guerre Froide et beaucoup pensèrent qu'Armageddon était arrivé. Autour de 17:40 ce soir-là, 128'000 kilomètres carrés du Nord-Est des Etats-Unis et de l'Ontario, au Canada, furent privés d'électricité, laissant 30 millions de personnes dans le noir. New York City fut particulièrement touchée par cette panne en raison de sa forte dépendance de l'électricité pour pratiquement tous les aspects de la vie de la ville." (The Blackout History Project)

A cette époque, Srila Prabhupada se trouvait à New York et logeait dans le centre de Yoga du Dr. Mishra à Riverside Drive. Il y était arrivé peu de temps avant, en provenance de Buttler, en Pensylvanie, où il avait été l'invité de Mme et M. Agarwal pendant un mois, après son arrivée d'Inde. Dans une lettre adressée à Sally Agarwal décrivant le blackout, Srila Prabhupada disait: "Oui, tout était dans le noir à New York le dix de ce mois, et la situation n'était pas réjouissante. J'ai appris que beaucoup de gens étaient restés bloqués dans les ascenseurs et dans le métro pendant plus de sept ou huit heures dans l'obscurité totale. Je ne lis pas les journaux mais il y a certainement eu d'autres événements malheureux dont nous n'avons pas connaissance. C'est le propre de cette civilisation matérielle beaucoup trop dépendante de la machine. Tout le système peut s'effondrer à n'importe quel moment, c'est pourquoi nous ne devrions pas nous complaire dans cette trop grande dépendance vis-à-vis de cette vie artificielle. Absolument toute la vie moderne de cette civilisation dépend de l'électricité et du pétrole. Or, les deux sont artificiels." (Lettre de Srila Prabhupada, 13 novembre 1965).

Plus de trente-cinq ans plus tard, le monde est encore plus dépendant de l'électricité et du pétrole. Le réseau Internet, sur lequel ce site est publié, est devenu le moyen de communication préféré. Nous avons maintenant des satellites en orbite autour de la terre qui nous permettent de communiquer à travers le monde en l'espace de quelques secondes. C'est avec des bombes de grande précision et guidées par laser que nous menons maintenant les guerres. Mais nous sentons-nous pour autant plus en sécurité?

Selon les services de renseignement, les terroristes et d'autres groupes dangereux utilisent actuellement Internet pour communiquer librement entre eux. En réalité, tout le réseau internet mondial est susceptible d'être attaqué et de tomber en panne en quelques secondes. L'ensemble de l'édifice qui compose notre société pourrait s'effondrer sans prévenir. La situation est dangereuse. Pour cette raison Srila Prabhupada nous a constamment mis en garde contre les dangers qui se dressent à tout moment devant nous en ce monde matériel (padam padam yad vipadam), et nous a pressés de nous engager sans tarder dans la conscience de Krishna afin de trouver la solution à tous ces problèmes: "Celui qui a pris refuge aux pieds pareils au lotus du Seigneur, qui constituent la meilleure embarcation qui soit pour traverser l'océan de l'ignorance, celui-là peut atteindre la libération aussi facilement que l'on emjambe les trous laissés par les sabots d'un veau sur la terre. Une telle personne est destinée à demeurer auprès du Seigneur et n'a plus à se soucier de ces endroits où le danger guette à chaque pas." (Srimad-Bhagavatam, 1.8.25, Teneur et portée).

Srila Prabhupada ne nous a pas seulement aidé à identifier la source de tous nos malheurs dans ce monde impermanent (duhkhalayam asasvatam), il nous a aussi fourni de manière détaillée, dans ses livres et ses instructions, les moyens de nous en débarrasser. En dépit du fait que nous vivions actuellement des temps troublés dans un monde constamment agité, nous avons le grand bonheur d'avoir en Srila Prabhupada notre maître spirituel éternel. Bien qu'il ait quitté physiquement ce monde, Srila Prabhupada, par sa miséricorde, continue à nous guider. La seule qualification nécessaire est de l'écouter avec sincérité et avec foi.

"La philosophie de la conscience de Krishna est expliquée en détail dans mes livres. S'il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, vous devez simplement lire encore et encore. Par la lecture quotidienne, la connaissance vous sera révélée. Ce processus développera votre vie spirituelle. (Lettre de Srila Prabhupada, 22 novembre 1974).

Notre situation actuelle n'a pas d'importance, puisqu'il est dans notre intérêt intérêt éternel de conduire nos vies de manière à ce que nous puissions suivre les instructions de Srila Prabhupada au mieux de nos possibilités. Nous ne pourrons jamais lui rendre l'énorme cadeau qu'il nous a offert à nous tous, mais nous pouvons au moins lui rester fidèles et demeurer fermement à ses pieds pareils au lotus. Après tout, il n'est pas d'autre endroit plus sûr où nous puissions demeurer.

Auteur: Padmapani dasa
Traduit par Alberto (Suisse)

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