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C'est devant un public nombreux et sous de chauds applaudissements que s'est terminé le film de Philippe Auliac "Krishna Experience, Chant and be Happy". Le souvenir des Beatles a retenti ce dernier dimanche à notre centre de la rue Duluth à Montréal. Des félicitations et des compliments fusaient de toutes parts pour se diriger vers le réalisateur français, ami de George Harrison qui s'est spécialement déplacé de la France avec une partie de son équipe, pour présenter la première de ce film.

Des extraits de films indédits des Beatles, compliments de Yoko Ono, aussi quelques séquences de la dernière entrevue avec George Harrison en passant par le fameux Bed-in de John Lennon et Yoko Ono à Montréal, furent présentés lors de ce reportage d'une durée de 70 minutes, à la grande satifaction du public. On y voit aussi à un certain moment Mick Jagger faisant parti de l'assistance accompagner les Beatles lorsqu'ils chantent "All you need is love".

Les dévots de Krishna qui sont les personnages importants de ce film racontent, qu'ils ont autrefois consommé de la marijuana, se sont bagarrés, étaient des hippis, venaient de familles difficiles ou harmonieuses, d'autres de parents dévots etc...

Ils racontent aussi où ils en sont rendus dans leur vie dévotionnelle d'aujourd'hui. Une dame qui a été active dans le mouvement pendant plusieurs années révèle qu'elle se considère maintenant une demi-dévote, une nouvelle mère de famille partage qu'elle se sent heureuse d'avoir laissé son travail et de prendre soin de son enfant à plein temps, une mère âgée parle de ses quatre enfants qui sont devenus dévots, un autre parle de l'amour de son maître spirituel Srila Prabhupada etc... Certains ont aussi relaté que depuis qu'ils ont choisi de devenir des dévots que leur vie fut transformée.

Dans ce film le public peut se rendre compte que les dévots sont plus que des personnes allant chanter sur la rue. Ils ont une vie comme tout le monde ce qui ne les empêche pas d'ajouter un élément important à leur vie, c'est à dire, la conscience de Krishna. Leur vie ne les empêche pas d'être producteur de disques, coloriste, enseignante, gérante de sondages, traducteur, travailleuse sociale, restaurateur, psychologue, agent immobilier, femme à la maison, père ou mère de famille, professeure en arts plastiques, etc...

Le film débute avec la journaliste Laurence Gélin qui présente de façon experte la venue du mouvement Hare Krishna dans le contexte des années 70. Yvan ou Isavatara dasa de son nom d'initié compare les livres de Srila Prabhupada à des explosifs et pourquoi pas aussi un peu de marijuana dans ses dires, Kalindi qui a vécu loin de ses parents pendant quelques mois raconte son histoire, Usamati Dasi ou Hélène parle de sa vie après avoir quitté le mouvement, Priya Bhakta ou Denis aborde son expérience avec les dévots, Aprakrita dasa donne un message à la fin du film suivi d'Isabelle chantant avec son fils. Des moments touchants d'une mère demontrant bien que ce mouvement est basé sur ce que nous recherchons tous, c'est à dire, l'amour.

Enfin le film nous laisse réfléchir sur tous les propos présentés au cours de son visionnement et une question vient vite à l'esprit: "Est ce possible que les dévots de Krishna aient matériellement et spirituellement la clef du bonheur?"

Immédiatement après le film pendant quelques minutes les dévots dans un chant intense des saints Noms de Krishna ont fait chanter et danser tous les invités. Il était impossible de rester assis en entendant ce chant invitant à la danse. Finalement, à la fin, le public a repris en choeur en hommage à George Harrison et John Lennon le célèbre chant: "Give peace a chance." (initialement créé plus de trente ans auparavant ici même à Montréal devant la presse mondiale lors du Bed-in pour la paix de John et Yoko), devant les caméras de la télé canadienne et d'autres journalistes présents.