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En faisant prendre conscience à l'individu de sa nature spirituelle éternelle, la culture védique lui apprend à discerner l'action qui l'enchaîne à la dualité du plaisir et de la douleur et qui le force à lutter pour sa subsistance de celle qui, au contraire, le libère. Cette philosophie peut fournir à la société humaine la connaissance qui lui permettra de combler ses lacunes. Il est donc important de ne pas considérer la culture védique comme un rêve d'utopie. Utopistes et absurdes sont ceux, au contraire, qui s'entêtent à chercher un bonheur tangible dam un monde de dualité où se succèdent les morts et les renaissances. Une société qui, dans ce but, met ses efforts à créer constamment de nouvelles politiques, de nouvelles lois, de nouvelles oeuvres sociales et de nouvelles pratiques religieuses, n'apportera ni succès, ni satisfaction durables à ses membres.

À notre époque, malheureusement, c'est cette mentalité matérialiste qui prédomine dans le monde entier. Les systèmes modernes d'éducation ne donnent aucun éclaircissement sur la nature et les activités éternelles de l'homme; la société se voit donc transformée en une vaste entreprise où les gens travaillent comme des bêtes de somme à seule fin de se procurer de maigres plaisirs éphémères, bien pauvres contrepoids à la souffrance, la vieillesse et la mort, qu'ils ne peuvent éviter. Ensorcelée par ses progrès dans les domaines de la science et de la technologie, l'humanité joue à cache-cache avec les vrais problèmes de la vie et oublie ses responsabilités réelles.

Puisé dans le livre: "Manifste pour un monde meilleur."