Maine page.

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Ma mère qui a maintenant 81 ans n'est pas au bout de ses peines. En plus d'être continuellement malade, elle fait de temps à autre des crises d'angoisse. Ce matin, elle m'a téléphoné et à ses premiers mots, j'ai de tout de suite compris qe'elle paniquait. J'ai dû lui parler pendant quelques minutes avant que son malaise ne la laisse. Au bout de quelques instants, elle m'a quitté disant qu'elle se sentait mieux. Je sais bien tout de même qu'elle n'allait pas si bien. J'ai insisté pour qu'on parle encore. Je suis au courant que lorsqu'une personne est dans une telle situation, la meilleure chose à faire est de lui parler, jusqu'à ceci la quitte. Finalement, elle m'a dit qu'elle pouvait laisser la conversation. Avant de laisser, elle m'a demandé de prier pour elle.

A son âge, elle dépérit continuellement. Sa situation est vraiment souffrante. Même à quelques centimètres d'elle, il est impossible de lui enlever sa souffrance. On n'y peut rien et pourtant elle est si proche. Elle doit subir les souffrances qui lui sont dûes. Souvent, accompagné de ma soeur nous allons la visiter. Parfois, je me surprends à rire des blagues de ma soeur, alors que ma mère souffre le martyr près de nous et n'a pas le coeur à rire. Situés dans des corps différents nous ne pouvons connaître réellement les souffrances des autres. Nous sommes si proches et en même temps dans des situations complètement différentes.

Elle souffre sans arrêt et parfois, je me dis qu'elle devrait laisser ce vieux corps pour en revêtir un nouveau. C'est ce qui se passe vie après vie. Ce que confirme d'ailleurs, ces versets de la Bhagavad-gita.

"A l'instant de la mort, l'âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle."
B.g. 2.13

"L'âme est indestructible, éternelle et sans mesure; seuls les corps matériels qu'elle emprunte sont sujets à la destruction."
B.g. 2.18

"Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle (l'âme) n'eut jamais de commencement, et jamais n'aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps."
B.g. 2.20

La vieillesse est un moment très difficile. Tous devront passer par ces moments terribles avant d'affronter la mort. Personne n'y échappe. Souffrir de la vieillesse est terrible. On peut se demander pourquoi Krishna nous rend la vie si difficile. En fait, la réponse est que ce monde est un endroit de souffrances. Celles-ci, sont pour nous rappeller que cet endroit n'est pas un endroit confortable et ce même si nous essayons par différents moyens de jouir de ce monde. Tous devront faire face à la mort un jour. Comme des animaux qui se dirigent vers l'abattoir nous nous dirigeons aussi vers la mort. Que nous ayions 10, 20, 40, 50, 60 ou 80 ans c'est vers ce dernier moment que nous nous dirigeons. Personne n'y échappe, notre tour viendra.

Personne en ce monde ne nous instruit sur ces choses. Personne ne sait qu'après la mort la vie continue et que nous sommes prisonniers du cycle des morts et renaissances. Tous croient que la mort est la fin de tout et que nous devons profiter de cette vie pour jouir au maximum, tel que confirme ce verset de la Bhagavad-gita:

Détrompez vous car de grands sages qui ont étudié les Vedas en viennent à une autre conclusion.

"Les maîtres de la vérité ont conclu à l'éternité du réel et à l'impermanence de l'illusoire, et ce, après avoir étudié leur nature respective."
B.G. 2.16

Rien en ce monde ne dure alors que dans le monde spirituel tout est éternel. C'est l'endroit où il faut aller si nous ne voulons plus prendre naissance, être malade, vieillir et finalement mourir.

La façon recommandée en cet âge qu'est le Kali-yuga pour sortir de ce monde de misères est de chanter ou réciter le maha mantra:
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare
Il n'y a pas d'autres moyens.

Par Aprakrita dasa.