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Mardi le 15 juin, 2004
Hiranyakasipu, roi des démons.

Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de l'histoire d'Hiranyakasipu le roi des asuras ou démons puisée dans le septième chant du Srimad-Bhagavatam. Voici pour débuter le résumé de ce chapitre ainsi que quelques versets qui sont en grande partie accompagnés de la teneur et portée par le fondateur du mouvement "Hare Krishna", Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada. Vous pouvez retrouver le début de l'histoire à cette adresse: http://www.vedaveda.com/les_vedas/srimad/chant7/chap2entre.html

Verset 37
Sri Yamaraja dit: N'est-ce pas étonnant! Ces personnes, qui sont plus âgées que moi, savent très bien que des centaines et des milliers d'êtres vivants ont vu le jour et sont morts avant elles. Elles devraient donc comprendre qu'elles sont elles aussi susceptibles de mourir, et pourtant elles sont bouleversées. L'âme conditionnée vient d'un lieu inconnu où elle retourne après la mort. Il n'y a pas d'exception à cette règle imposée par la nature matérielle. Sachant cela, pourquoi toutes ces personnes s'affligent-elles en vain ?

Teneur et portée.
Le Seigneur déclare dans la Bhagavad-gita (2.28)

avyaktadini bhutani
vyakta-madhyani bharata
avyakta-nidhanany eva
tatra ka paridevana

" Tous les êtres créés sont, à l'origine, non manifestées; elles se manifestent dans leur état transitoire, et une fois anéantis, ils se retrouvent non manifestés. A quoi bon s'en affliger ? " Considérant qu'il existe deux sortes de philosophes -l'un croit à l'existence de l'âme et l'autre qui la nie-, on n'a aucune raison de s'affliger quelle que soit la vue philosophique à laquelle on souscrive. Ceux qui ne croient pas à l'existence de l'âme appelés athées par les tenants de la sagesse védique. Pourtant, même si aux seules fins de la discussion nous acceptons la théorie athée, il n'y a toujours pas de raison de s'affliger. Même si nous ne tenons pas compte de l'existence distincte de l'âme, il reste que les éléments matériels eux-mêmes étaient non manifestés avant la création. De cet état subtil est ensuite venu l'état manifesté, tout comme l'air est engendré par l'éther, le feu par l'air, l'eau par le feu et la terre par l'eau. La terre est elle elle-même à l'origine de nombreuses créations. Les gratte-ciel, par exemple, procèdent de la terre, et lorsqu'ils sont détruits, ils redeviennent non manifestés et n'existent plus à la fin que sous forme d'atomes. La loi de la conservation de l'énergie demeure ; mais dans le cours du temps, les choses sont tantôt manifestées, tantôt non manifestées -là réside la différence. Pourquoi donc s'affliger, que ce soit lors de la phase manifestée ou non manifestée ? D'une manière ou d'une autre, même à l'état non manifesté, rien n'est perdu. Au début comme à la fin, tous les éléments demeurent non manifestés, ce qui ne fait réellement aucune différence d'un point de vue matériel.

Si nous acceptons les conclusions védiques, telles que la Bhagavad-gita les énonce (antavanta ime dehah) et selon lesquelles les corps matériels périssent tôt ou tard (nityasyoktah saririnah) tandis que l'âme, elle, est éternelle, alors nous devons toujours nous rappeler que le corps est comme un vêtement ; qui s'apitoierait sur un changement de vêtement ? Le corps matériel n'a pas d'existence tangible en relation avec l'âme éternelle : il tient en quelque sorte du rêve. Il se peut que dans un songe nous pensions voler dans le ciel ou nous déplacer sur un char comme un roi, mais au réveil nous constatons que nous ne sommes ni dans les airs ni sur un char royal. La sagesse védique encourage la réalisation spirituelle en s'appuyant sur la " non-existence" du corps matériel. C'est pourquoi, dans un cas comme dans l'autre, que l'on croie ou non à l'existence de l'âme, il n'y a aucune raison de s'affliger de la perte du corps.

On trouve écrit dans le Mahabharata: adarsanad ihayatah punas cadarsanam gatah. Cette assertion pourrait servir d'appui à la théorie des hommes de science athées selon laquelle le foetus n'a pas de vie et n'est tout simplement qu'une masse de chair. Suivant cette théorie, si cette masse de chair dénuée de vie est retirée du ventre de la mère par une intervention chirurgicale appelée avortement, aucune vie n'est détruite ; toujours selon cette théorie, le corps de l'enfant est comme une tumeur, et si l'on retire cette tumeur pour s'en débarrasser, aucune faute n'est commise. Le même argument pourrait être appliqué au roi et à ses reines : le corps du roi était devenu manifesté depuis une condition non manifestée, et de cet état il était retourné à la non manifestation. Or puisque la manifestation n'existe qu'au stade intermédiaire - entre les deux phases de non-manifestation-, pourquoi devrait-on pleurer le corps manifesté dans l'intervalle ?

Verset 38
Il est surprenant que ces femmes mûres n'aient pas une perception de la vie plus élevée que la nôtre. De fait, nous avons beaucoup de chance, car bien que nous soyons des enfants et que nous ayons à mener seuls le combat de la vie en ce monde, privés de la protection de notre père et de notre mère, et bien que nous soyons très faibles, nous n'avons pas été vaincus ou dévorés par les bêtes féroces. Nous croyons donc fermement que Dieu, la Personne Suprême, qui nous a déjà protégés alors même que nous étions encore dans le sein maternel, continuera à nous assurer Sa protection en quelque lieu que nous soyons.

Teneur et portée.
La Bhagavad-gita (18-61) enseigne: ishvarah sarva-bhutanam hrd-dese 'rjuna tishthati -le seigneur vit au plus profond du coeur de chacun. De là, Il accorde à tous Sa protection et donne à chaque être vivant les divers corps par l'intermédiaire desquels il veut jouir de la vie. Tout s'accomplit sous les directives de Dieu, la Personne Souveraine. En conséquence, on ne doit pas s'affliger à propos de la naissance ou de la mort d'un être, parce qu'elles ont été ordonnées par le Seigneur Suprême. Sri Krsna dit dans la la Bhagavad-gita (15-15) sarvasya caham hridi sannivisto mattah smritir jnanam apohanam ca "Je Me tiens dans le coeur de chaque être, et de Moi viennent le souvenir, le savoir et l'oubli." Nous devons agir selon les directives que le Seigneur nous donne dans notre coeur; toutefois comme l'âme conditionnée désire agir de façon indépendante, le Seigneur lui accorde la possibilité d'agir à sa guise et de récolter le fruit de ses actes. Il enseigne Lui-même (b.g., 18-66) sarva-dharman parityajya mam ekam saranam vraja "Laisse là toute autre forme de religion, et abandonne-toi simplement à Moi." Celui qui refuse de se plier aux ordres du Seigneur Suprême se voit accorder de pouvoir jouir de l'existence dans l'univers matériel. Plutôt que de refréner l'être conditionné, le Seigneur fournit à celui-ci l'occasion de jouir de la vie en ce monde, de telle sorte que, par une expérience éprouvée, il en vienne à comprendre après de très nombreuses renaissances (bahunam janmanam ante) que l'abandon aux pieds pareils-au-lotus de Vasudeva représente l'unique devoir de tous les êtres.

À continuer la semaine prochaine.

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