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Mercredi le 2 mars, 2005
Une intelligence active.

Voici un texte puisé dans le Chaitanya Charitamrita (Adi Lila. Chap 6 verset 15, teneur et portée) qui démontre que la vie vient de l'âme et non de la matière. La matière ne peut agir de son propre chef on ne peut accepter ce fait. Prenez le temps de bien lire ce texte, il renferme un grand nombre d'informations sur différens aspects et donc le principal est de démontrer que la vie vient de la vie et non de la matière.

Aprakrita dasa.

"La nature matérielle, étant inerte, ne saurait être ni la cause matérielle ni la cause efficiente de la matière. De voir comment la manifestation cosmique est conçue et organisée de manière prodigieuse évoque d'ordinaire l'idée d'une intelligence active qui la dirigerait car autrement un tel agencement ne saurait exister. Comment peut-on croire qu'un tel ordre soit possible sans la direction d'un être conscient! Nul n'a jamais vu des briques s'élever d'elles mêmes pour ériger un édifice.

"Parfois les savants matérialistes avancent que les arbres poussent naturellement du sol sans l'aide d'un jardinier car il s'agirait là d'une tendance de la matière. Ils considèrent également l'intuition de l'être vivant à sa naissance comme étant matérielle. Des inclinations matérielles telles que l'instinct corporel ne peuvent toutefois être tenues pour indépendantes, car elles suggèrent plutôt la présence d'une âme spirituelle dans le corps. A vrai dire, l'arbre ou le corps de l'être n'a ni inclination ni intuition; celles-ci émanent de l'âme qui se trouve dans le corps. A ce propos, l'exemple d'un véhicule et de son conducteur est très approprié. Un véhicule peut aller à droite ou à gauche, mais on ne peut dire pour autant que cet assemblage de matière choisit lui même sa direction sans que n'intervienne la volonté d'un conducteur. Un véhicule matériel n'est doué ni d'inclinations ni d'intuitions indépendantes du conducteur. Ce même principe s'applique à la croissance naturelle des arbres dans la forêt: elle est due à la présence de l'âme à l'intérieur de chaque arbre.

"Parfois, des gens sans intelligence voient des scorpions sortir d'un monticule de riz et en concluent sans plus réfléchir qu'ils sont nés du riz. En fait, la femelle du scorpion pond ses oeufs dans le riz. Lorsqu'il a suffisamment fermenté, le riz permet aux ceufs de donner naissance à de nombreux petits scorpions qui apparaissent ainsi un jour. Ce n'est pas que le riz produise lui-même les scorpions. Dans un même ordre d'idées, on trouve parfois des insectes parasites dans un lit malpropre, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils soient engendrés par le lit. C'est l'âme, l'être vivant, qui se manifeste, son apparition étant favorisée par les conditions insalubres. Il existe diverses sortes d'êtres vivants; certains naissent de l'embryon, d'autres de l'oeuf, et d'autres encore de la fermentation de la sueur. Ainsi divers êtres naissent-ils de diverses sources, mais n'en concluons pas que la matière les a créés.

"L'exemple, cité par les matérialistes, de l'arbre qui naît naturellement du sol suit ce même principe. Il faut voir en l'arbre un être vivant qui, profitant de certaines conditions, sort de la terre. Selon la Brhad-aranyaka Upanisad, chaque être est obligé, en vertu d'une volonté divine, d'accepter un corps spécifique correspondant à ses actes passés. Il existe de nombreux corps différents, et l'être vivant naît au sein de différentes espèces en vertu d'un règlement divin.

"Lorsqu'on pense: "Je fais ceci", ce "je" ne se réfère pas au corps mais à un principe supérieur qui l'habite. De par sa nature même, le corps n'est doté ni d'inclinations ni d'intuition; celles-ci sont l'apanage de l'âme qu'il abrite. Les hommes de science matérialistes avancent parfois que ce sont les penchants du corps de l'homme et de la femme qui provoquent leur union et qui cause la naissance de l'enfant. Mais puisque, selon la philosophie sankhya, le purusa n'est jamais touché, d'où vient alors ce penchant à donner la vie?

'Parfois les savants matérialistes citent l'exemple du lait qui se transforme naturellement en caillé, ou celui de l'eau distillée qui tombe à verse des nuages sur la terre, y produit diverses variétés d'arbres et se retrouve en différentes sortes de fleurs et de fruits aux parfums et saveurs variés. Par conséquent, diront-ils, la nature produit d'elle-même quantité de choses matérielles. Pour répondre à cet argument, on répétera ici l'assertion de la Brhad-aranyaka Upanisad: divers êtres vivants sont placés dans diverses sortes de corps sous la direction d'une puissance supérieure. De par cette volonté supérieure, diverses âmes, selon leurs actes passés, se voient accorder un type particulier de corps -d'arbre, d'animal, d'oiseau ou de quadrupède- pour ainsi développer différentes tendances. La Bhagavad-gita (13.22) précise d'ailleurs:

"Ainsi, l'être emprunte, au sein de la nature matérielle, diverses manières d'exister et y prend jouissance des trois gunas; cela, parce qu'il touche à cette nature. Il connaît alors souffrances et plaisirs en diverses formes de vie." L'âme reçoit donc différents corps. Si les âmes ne revêtaient pas différents corps d'arbres, par exemple, la grande variété des fruits et des fleurs ne pourrait exister. Chaque sorte d'arbre produit un fruit et une fleur qui lui sont propres; on ne peut pas dire que rien ne distingue entre elles les espèces végétales. Un même arbre ne peut se parer de fleurs aux divers coloris, ni de fruits aux diverses saveurs. Il y a des familles différenciées, comme c'est le cas pour l'homme, l'animal, l'oiseau et autres espèces. Il existe d'innombrables êtres vivants, et les actes qu'ils accomplissent dans l'univers matériel selon les diverses propriétés des gunas, leur permettent de connaître différentes formes de vie. Sachons donc que la matière, ou pradhana, ne peut agir sans le stimulus de l'être vivant; la théorie matérialiste selon laquelle la matière agirait de son propre chef ne peut être acceptée. On nomme la matière prakrti, terme qui désigne l'énergie féminine, ou encore la femme. Celle-ci ne peut engendrer sans l'intervention du purusa, de l'homme. En effet, le purusa provoque la naissance de l'enfant car c'est l'homme qui dépose l'âme, portée par le liquide séminal, dans le sein de la femme. Cette dernière, en tant que cause matérielle, offre à l'âme le corps qui le couvrira, et en tant que cause efficiente, elle met au monde l'enfant. Cependant, bien que la femme semble être à la fois la cause matérielle et la cause efficiente de la naissance de l'enfant, c'est l'homme, le purusa, qui représente la cause originelle. De même, le monde matériel engendre diverses manifestations du fait de la présence de Garbhodakasayi Visnu, qui habite non seulement l'univers mais aussi le corps de tous les êtres, et jusqu'aux atomes. La Brahma-samhita nous fait comprendre que l'Ame Suprême Se trouve dans l'univers, dans l'atome et dans le coeur de chaque être vivant. Par conséquent, la théorie selon laquelle la matière serait la cause de l'entière manifestation cosmique ne peut être admise par quiconque possède une connaissance profonde de la matière et de l'esprit.

"Les matérialistes utilisent parfois l'argument suivant: de même que l'herbe dont se nourrit la vache se change naturellement en lait, la nature matérielle, selon diverses circonstances, produit une variété de manifestations; la matière serait donc la cause originelle. Pour réfuter cet argument, rappelons ici que le boeuf, qui appartient à la même espèce que la vache et se nourrit comme elle d'herbe, ne donne pas pour autant de lait. Dans ce cas, on ne peut dire que la combinaison de l'herbe et d'une certaine espèce animale produit du lait. Concluons au contraire qu'il faut l'intervention d'une direction supérieure, d'ailleurs confirmée par le Seigneur dans la Bhagavad-gita (9.10): mayadhyaksena prakritih suyate sa-caracaram -"Cette nature matérielle agit sous Ma direction, ô fils de Kunti, et engendre tous les êtres, mobiles et immobiles." Le Seigneur Suprême affirme: mayadhyaksena ("sous Ma direction"). S'Il le désire, la vache transformera en lait l'herbe dont elle se nourrit, sans quoi rien ne se passera. Si les voies de la nature matérielle avaient été que l'herbe produise le lait, une meule de foin suffirait à cette fin. Mais tel n'est pas le cas. La preuve en est que si l'on nourrit une femme avec cette même herbe, le résultat sera tout aussi négatif. Voilà ce qu'entend la Bhagavad-gita lorsqu'elle enseigne que tout s'accomplit uniquement de par la volonté supérieure. La matière en elle-même n'est dotée d'aucun pouvoir créatif autonome. Concluons que la matière, dénuée de toute connaissance par elle-même, ne saurait être la cause de la création matérielle. Le créateur ultime est Dieu, la Personne Suprême.

"Si la matière était reconnue comme la cause originelle de la création, toutes les Ecritures authentiques du monde perdraient aussitôt toute valeur puisque chacune d'elles, et plus particulièrement les Ecritures védiques telle la Manu-smrti, reconnaissent en Dieu le créateur ultime. La Manu-smrti est considérée comme le plus précieux guide védique de l'humanité. Manu représente le législateur de l'humanité et la Manu-smrti précise qu'avant la création seules régnaient les ténèbres, dénuées de savoir et de variété; l'univers entier reposait alors dans un état de suspension totale, semblable au rêve. Tout n'était que ténèbres. Le Seigneur Suprême pénétra alors dans l'univers et, bien que Lui-même invisible, Il créa la manifestation cosmique visible. Dans le monde matériel, le Seigneur Suprême n'est pas manifeste de par Sa présence personnelle; toutefois, l'existence même du cosmos dans toute sa diversité démontre bien que tout fut créé sous Sa direction. Il pénétra dans l'univers avec toutes les puissances requises pour la création et fit ainsi s'évanouir les ténèbres qui baignaient l'espace infini.

"On décrit la forme du Seigneur Suprême comme transcendante, très subtile, éternelle, omniprésente, inconcevable, et par suite non manifestée aux sens matériels de l'être conditionné. Désirant Se multiplier sous la forme d'innombrables êtres vivants, le Seigneur créa d'abord une vaste étendu d'eau au sein de l'univers pour l'imprégner ensuite d'êtres vivants. Cette fécondation fit apparaître une forme massive, flamboyante comme mille soleils, au sein de laquelle se trouvait le principe créateur originel, Brahma. Le grand Parasara Rsi confirme cela dans le Visnu Purana; il dit que la manifestation cosmique visible à nos yeux procède de Sri Visnu et est maintenue par Sa protection. Il est le soutien et le destructeur principal de la forme universelle.

"La manifestation cosmique est l'une des diverses énergies de Dieu, la Personne Suprême. De même que l'araignée, de par Ses propres mouvements, tisse sa toile de la salive qu'elle sécrète et finalement résorbe tout en elle, Sri Visnu produit cette manifestation cosmique de Son corps purement spirituel pour la résorber à la fin en Lui-même. Tous les grands maîtres de la sagesse védique ont reconnu que le Seigneur Suprême est le créateur originel.

Par Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupda.

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