Cliquez ici pour aller à la page principale.

Une "Nouvelle" est présentée ici chaque jour. Vous pouvez la recevoir quotidiennement dans votre courriel en cliquant ici.

Voici ce qui parut dernièrement dans le magazine:

THE WASHINGTON TIMES, 4 MARS 2005

Science, "les imposteurs" précipitent le déclin de l'athéisme.
Par Uwe Siemon-Netto
UNITED PRESS INTERNATIONAL

GURAT, France -- L'athéisme ne se porte pas bien. C'est ce qui ressort d'une déclaration unanime de plusieurs philosophes, intellectuels et savants.

"L'athéisme en tant que point de vue théorique est sur le déclin un peu partout dans le monde", selon les déclarations du théologien munichois Wolfhart Pannenberg lors d'une interview.

Son collègue d'Oxford, Alister McGrath est du même avis. L'avenir de l'athéisme "semble reposer de plus en plus sur des croyances individuelles plutôt que sur des croyances du domaine public, considéré comme sa sphère d'influence principale." (M. McGrath, in Christianity Today, magazine nord-américain).

Il existe deux causes majeures qui expliquent la déconfiture de l'athéisme actuellement: 1. Les bases scientifiques sur lesquelles il reposait, qui sont en train de s'effriter 2. La séculaire et haute élévation morale de centaines de millions de personnes à travers le monde à laquelle l'athéisme ne peut tout simplement pas prétendre.

Le philosophe britannique Anthony Flew, un humaniste de la plus pure souche, a déjà tourné le dos à l'athéisme, affirmant qu'il est totalement impossible à l'évolution d'expliquer le "simple fait qu'une seule cellule puisse renfermer plus d'informations que tous les volumes réunis de l'Encyclopedia Britannica".

M. Flew n'accepte pas encore le Dieu de la Bible mais il défend désormais le concept de "dessein intelligent". Il s'agit là d'un étonnant retournement d'un intellectuel, ancien représentant d'un humanisme séculaire, vers une croyance dans une certaine forme d'intelligence qui se trouverait derrière l'univers.

Il y a de cela seulement quelques années, les scientifiques européens ricanaient quand quelques études menées aux Etats-Unis - par exemple aux universités de Harvard ou de Duke - concluaient à l'existence d'une relation directe entre la foi, la prière et la guérison des maladies.

Désormais, selon le journal allemand "Psychologie Heute", environ 1'200 travaux de recherche conduits partout dans le monde arrivent à la même conclusion. Le journal cite l'exemple de l'amélioration évidente de certains cas de patients souffrant de sclérose multiple dans le district allemand de Ruhr, grâce aux "ressources spirituelles". Un autre talon d'Achille de l'athéisme ce sont les innombrables actes inhumains commis en son nom.

De l'avis de M. McGrath dans Christianity Today, "avec le temps, [l'athéisme] s'est doté d'autant d'imposteurs, de psychopathes et de profiteurs qu'il est possible d'en trouver dans le domaine religieux... Avec Staline et Madalyn Murray O'Hair, l'athéisme semble avoir adopté les déviances de l'Inquisition espagnole et des pires télévangélistes, respectivement."

Le révérend Paul M. Zulehner, doyen de la Vienna University's Divinity School et un des plus éminents sociologues des religions reconnu à travers le monde, affirme que les athées sont devenus un "groupe de taille infinitésimale" en Europe. "Ils ne constituent pas un groupe assez important pour être pris en considération lors des recherches sociologiques", a-t-il déclaré.

M. Zulehner concéda cependant que le déclin de l'athéisme en Europe ne signifie pas pour autant qu'une certaine forme de re-christianisation prenne forme. "Ce que nous observons plutôt est une re-paganisation", a-t-il dit. Le révérend Gerald McDermott, prêtre de l'Episcopat et professeur de religion et de philosophie au Roanoke College de Salem, Va., affirme qu'un phénomène semblable peut être observé aux Etats-Unis.

"La naissance d'une multitude de formes différentes de paganisme est en train de créer une fausse spiritualité qui s'avère être un ennemi plus dangereux que l'athéisme pour la foi chrétienne", dit-il. Après tout un disciple de Satan est aussi "spirituel". M. Pannenberg, pasteur luthérien, a félicité l'Eglise Catholique Romaine pour son efficacité dans la maîtrise de ce danger, bien plus sage et efficace que celle de ses propres camarades protestants.

"Les catholiques s'en tiennent au message central du christianisme, sans faire la moindre concession dans le domaine éthique", déclara-t-il, prenant pour exemple des sujets comme le mariage homosexuel ou l'avortement.

Dans le même esprit, M. Zulehner voit les meilleures chances du christianisme lorsque son message s'adresse à deux types de quête, apparemment irréconciliables, que l'on retrouve dans le monde contemporain - la quête de liberté et la quête de vérité. "Seul le christianisme affirme que la vérité et l'abandon à Dieu constituent deux composantes indissociables auxquelles est directement rattachée la liberté." De même qu'en ce qui concerne le "danger de la spiritualité", M. Zulehner semblait très confiant. De ses recherches, il tira la conclusion que sur le long terme, les tendances générales devraient suivre l'orientation suivante: "Les grandes religions du monde sont désormais mieux placées", déclara-t-il.

En toile de fond il voit également l'apparition d'autres formes de spiritualité moins connues. L'athéisme, dit-il, n'arrivera qu'en toute dernière position.

Traduit de l'anglais par Alberto de la Suisse.