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Le monde matériel -plus particulièrement à notre époque- est le fruit d'actes intéressés. Les hommes passent leur temps à parer ce monde d'autoroutes, de voitures, de centrales électriques, de gratte-ciels, de bureaux, d'usines, etc. Tout ceci semble merveilleux à ceux qui ne s'emploient qu'à satisfaire leurs sens et qui ignorent tout de leur identité spirituelle. Comme l'enseigne le Srimad-Bhagavatam (5.5.4):

Ceux qui ne savent rien de l'âme spirituelle se lancent aveuglément dans l'action intéressée, et ils se livrent à toutes sortes d'activités de nature coupable à seule fin de satisfaire leurs sens. Selon Rsabhadeva, ces activités sont néfastes car elles obligent l'homme à revêtir un corps abominable dans sa vie suivante. Nous savons tous par expérience que notre corps est une source constante de douleurs, sujet aux trois formes de souffrances, et ce, malgré nos efforts pour assurer son bien-être. S'il en était autrement, pourquoi existerait-il tant d'hôpitaux, d'oeuvres de bienfaisance et de compagnies d'assurance? En fait, il n'y a aucun bonheur en ce monde; les gens tentent seulement d'atténuer leur malheur. Les sots prennent le malheur pour le bonheur; voilà pourquoi le roi des Yavanas décida d'attaquer ces insensés d'une manière imperceptible au moyen de la vieillesse, de la maladie, et enfin de la mort. Bien entendu, une nouvelle naissance doit faire suite à la mort et c'est pourquoi Yavanaraja trouva sage d'anéantir tous les karmis par le truchement de Kalakanya, voulant ainsi les rendre conscients de ce que le progrès matériel n'est qu'un faux progrès. Chaque être est une entité spirituelle; en conséquence, sans progrès spirituel, la vie humaine est un échec.

Srimad-Bhagavatam 4.27.29