CHAPITRE 7

La réincarnation -ou presque…

1) La réincarnation: la véritable expérience extra-corporelle
2) Les régressions sous hypnose sont insuffisantes comme preuves en faveur de la réincarantion
3) Demeure-t-on au stade humain?
4) La mort n'est pas une "transition sans douleur"

"L'être vivant qui a maintenant reçu un corps matériel à cause de ses activités intéressées antérieures peut mettre un terme aux conséquences de ses actions au cours de cette vie; toutefois, cela ne veut pas dire pour autant qu'il soit libéré de l'enchaînement aux corps matériels. L'être vivant reçoit un certain type de corps, en agissant avec ce corps, il en crée un autre. Du fait de son ignorance grossière, il transmigre ainsi d'un corps à un autre, par l'intermédiaire du processus des morts et des renaissances successives."
Srimad-Bhagavatam, 7.7.47

Certains hebdomadaires publient de nombreux articles à sensation sur la réincarnation sans la moindre preuve scientifique, proposant presque chaque semaine "de nouveaux témoignages surprenants". D'autre part, le marché du livre broché est de plus en plus inondé d'ouvrages prétendant révéler "toute la vérité" sur les vies antérieures. Mais qui doit-on croire? Où est la vérité? Peut-on réellement considérer que le premier magazine venu fait autorité en matière de réincarnation?

Les expériences "extra-corporelles" comptent parmi les aspects accessoires de la réincarnation, et elles ont fait l'objet d'une vaste publicité. Bien qu'un grand nombre de ces expériences "extra- corporelles" puissent être authentiques, elles ne nous apportent aucune information vraiment nouvelle. Peut-être pourront-elles convaincre certains lecteurs de ce qu'une autre réalité existe véritablement au-delà du corps -la conscience, ou l'âme. Toutefois, cela n'a rien de nouveau, car depuis des années, cette connaissance est à notre disposition. Les Vedas expliquent que la conscience est une manifestation de l'âme et qu'elle a donc une expérience séparée du corps. Une étude même sommaire de la Bhagavad-gita et d'autres Ecrits védiques qui ont plus de cinq mille ans, rend évidente l'existence d'une âme distincte du corps. La personne qui étudie la science védique ne sera pas du tout surprise d'apprendre que l'âme, portée par le corps subtil (constitué par le mental, l'intelligence et le faux ego), pourra temporairement quitter sa prison matérielle durant les rêves ou les moments critiques, proches de la mort. Le faux ego nous conduit à confondre le corps avec le moi véritable. L'ego est ce qui nous fait dire: "Je suis"; mais lorsque l'âme devient souillée ou conditionnée par la matière, elle s'identifie avec le corps et se croit issue de la nature matérielle. Lorsque l'identification de l'être est appliquée au moi véritable -à l'âme-, il s'agit alors du véritable ego.


Les expériences extra-corporelles ne sont vraiment pas nouvelles. Nous les avons tous connues, puisque les rêves ne sont rien d'autre que des voyages hors du corps. Chaque nuit, le corps subtil quitte le corps grossier et fait l'expérience d'une réalité différente, sur le plan subtil. Parmi ces expériences extra-corporelles, les plus courantes sont celles qui ont été rapportées par des gens qui ont failli mourir. Ceux-ci déclarent par exemple qu'ils ont eu l'impression de flotter au-dessus de leur corps sur le lieu de leur accident ou au-dessus de la table d'opération où ils se trouvaient, et d'observer leur propre corps sans ressentir la moindre douleur physique, bien qu'un grand nombre d'entre eux eussent été considérés comme "cliniquement" morts.

Les Vedas enseignent que lorsque l'âme quitte le corps au moment de la mort, elle est transportée par le corps subtil vers un autre corps grossier.

dehino 'smin yathà dehe
kaumaram yauvanam jara
tatha dehantara-praptir
dhiras tatra na muhyati
"A l'instant de la mort, l'âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle."
(B.g., II. 13)

Le corps subtil fait également office de véhicule pour l'âme lorsque celle-ci flotte au-dessus du corps lors des circonstances où l'être frôle la mort. Quoi qu'il en soit, l'âme doit soit réintégrer le corps qu'elle vient tout juste de quitter, soit pénétrer dans un nouveau corps matériel. Ce processus de transmigration se poursuit jusqu'à ce que l'âme soit libérée de l'existence matérielle. C'est donc grâce au corps subtil que l'être vivant revêt un corps grossier et l'abandonne. Au moment de là mort, le mental et l'intelligence créent la forme subtile du prochain corps que devra revêtir l'être vivant. Tout comme la chenille passe d'une feuille à une autre en s'agrippant solidement à la suivante avant de quitter la première, l'être vivant, par l'intermédiaire du mental qui recèle tous ses désirs, commence à préparer son nouveau corps avant même de quitter celui qu'il habite. Lorsque le corps subtil flotte au-dessus du corps grossier durant ses expériences extra-corporelles, le corps est comme une automobile dont le moteur serait en marche. Le conducteur s'est absenté pour un moment, mais s'il ne revient pas, la voiture tombe finalement en panne sèche. Pareillement, si l'âme ne réintègre pas son corps plongé dans le coma ou victime d'une mort clinique, la personne meurt. Etant donné que l'âme est le principe fondamental et l'essence même de la vie, elle est à même d'observer le cadavre qu'elle vient tout juste d'habiter -elle peut voir, entendre et sentir, tout comme si elle possédait toutes les facultés du corps physique. L'âme ne requiert pas de corps pour exister, mais sans la présence de celle-ci, le corps n'est rien de plus qu'un cadavre.

Bien que des centaines de témoignages d'expériences extra-corporelles aient été consignés et que ceux-ci constituent une preuve de l'existence séparée de l'âme, ces expériences ne fournissent aucune information précise sur la destination ultime de l'âme après la mort. C'est pourquoi, bien que la documentation relative à des expériences extra-corporelles nous fournisse les fondements nous permettant d'accepter la réincarnation, elle n'en laisse pas moins les lecteurs dans une lamentable ignorance au sujet de la véritable nature de la réincarnation et de la destinée de l'âme après la mort.


Les régressions sous hypnose sont insuffisantes
comme preuves en faveur de la réincarnation

Un certain nombre d'ouvrages de vulgarisation sur la réincarnation se concentre sur des cas de régression sous hypnose dans lesquels les sujets observés prétendent se souvenir des détails d'une ou de plusieurs vies antérieures. L'un de ces livres, A la recherche de Bridey Murphy, fut un grand succès de librairie au cours des années cinquante, au point d'être publié sous forme de feuilleton dans plus de cinquante journaux, et suscita une grande émotion dans le monde. Cet ouvrage fut le prototype de toute une série de livres du même genre qui parurent au cours des décennies suivantes et qui, encore maintenant, jouissent d'une certaine popularité. Toutefois, ces ouvrages sur la réincarnation ne font qu'effleurer le sujet; ils ne nous en donnent qu'un aperçu rudimentaire. Ajoutons qu'ils sont souvent trompeurs.

L'auteur de A la recherche de Bridey Murphy, qui était un hypnotiseur de talent, parvint à faire "régresser" une Américaine entre deux âges, Mrs. Virginia Tighe, jusqu'à sa "dernière incarnation". Elle prétendait avoir été une jeune fille du nom de Bridey Murphy, née en Irlande en 1798; elle y avait vécu toute sa vie et était morte à Belfast à l'âge de soixante-quatre ans. En état d'hypnose, Mrs. Tighe fournit des détails au sujet de la maison paternelle de Bridey; elle donna le nom de ses parents, de ses amis et de ses proches; elle fournit également bien d'autres détails au sujet de sa "vie antérieure". L'ouvrage mentionne ensuite qu'à sa mort, Bridey entra dans le "monde spirituel" pour ne renaître qu'en 1922, en Amérique, en la personne de Virginia Tighe.

A la suite du succès qu'obtint cet ouvrage, certains journalistes et chercheurs se rendirent en Irlande pour vérifier l'existence de Bridey Murphy. Toutefois, en dépit d'efforts considérables de leur part, ils ne furent en mesure de confirmer l'existence d'aucun des noms et lieux, ou des dates et descriptions indiqués par Mrs. Tighe. Bridey Murphy, semblait-il, n'avait tout simplement jamais existé.

Plus tard, un second groupe de chercheurs découvrit plusieurs éléments parallèles entre l'enfance de Mrs. Tighe et celle qu'elle avait décrite en état d'hypnose comme appartenant à Bridey Murphy.

A titre d'exemple, Mrs. Tighe naquit dans une maison de couleur blanche qui correspond en tous points avec celle qui aurait dû être la maison paternelle de Bridey Murphy. A l'âge de quatre ans, les parents de Mrs. Tighe s'étaient séparés, et elle était allée vivre chez une tante. En face de chez elle, habitait une dame irlandaise nommée Mrs. Anthony Corkel -dont le nom de jeune fille n'était nul autre que Bridey Murphy.

De nombreux spécialistes croient que les faits que Mrs. Tighe attribuait à une incarnation précédente n'étaient rien d'autre que des épisodes oubliés de sa vie présente, qu'elle avait reproduits de façon inconsciente étant dans un état d'hypnose. C'est là un phénomène courant que tous les psychologues connaissent bien.

Non seulement, en état d'hypnose, on peut confondre les souvenirs d'enfance avec des vies antérieures, mais toutes pensées -la remémoration d'histoires entendues au cours de l'enfance, les livres qu'on a pu lire autrefois, ou toute autre situation purement imaginaire- peuvent facilement être confondues avec l'expérience d'une vie antérieure. En conséquence, l'étude de la réincarnation à partir de régressions sous hypnose repose sur des bases assez chancelantes.

Un autre aspect trompeur et courant de ces régressions à des vies antérieures, est ce laps de temps inexplicable qui sépare la vie présente de la dernière réincarnation. Gardons l'exemple de la personne qui pensait être Bridey Murphy et qui prétendait être décédée en 1862 lors de sa vie précédente, ce qui laissait un vide de soixante ans avant son "incarnation" suivante, en tant que Virginia Tighe. Le livre mentionne que, pendant cette période, l'âme de Bridey Murphy vivait dans le "monde spirituel".

Les principes de la réincarnation enseignés par les Vedas nous révèlent que ce genre de phénomène est impossible. Le véritable processus de la réincarnation s'effectue comme suit: l'âme, après avoir quitté un corps matériel lors de la mort, retrouve la matrice d'une mère au sein d'une espèce vivante particulière, dans cet univers ou dans un autre, conformément aux lois immuables du karma et de la nature matérielle. Après la mort, l'âme désincarnée, libérée de son corps matériel, se trouve à même de voyager à la vitesse de la pensée. Il ne s'écoule donc qu'un bref moment entre deux incarnations. Toutefois, seules les âmes qui ont pleinement pris conscience de leur moi spirituel peuvent atteindre le monde spirituel, au-delà du cycle des réincarnations. Ceci est impossible à une âme ordinaire, qui est encore tout à fait conditionnée par la vie en ce monde matériel.

Comme l'explique Sri Krsna dans la Bhagavad-gita (IV.9):

janma karma ca me divyam
evam yo vetti tattvatah
tyaktva deham punar janma
naiti mam eti so 'rjuna

"Celui, ô Arjuna, qui connaît la nature absolue de Mon avènement et de Mes Actes n'aura plus à renaître dans l'univers matériel; quittant son corps, il entre dans Mon royaume éternel." Mais le Seigneur fait également remarquer que seules ces grandes âmes -qui sont des "yogis imbus de dévotion" -du fait qu'elles ont atteint la perfection suprême- "ne reviennent jamais plus en ce monde transitoire, où règne la souffrance." (B.g., VIII. 15)

Les lois du karma et de la réincarnation sont tellement bien ajustées qu'à la mort de chaque corps matériel, la nature a déjà prévu un autre corps convenant tout à fait au karma de l'âme et dans lequel elle pourra renaître.

yam yam vapi smaran bhavam
tyajaty ante kalevaram
tam tam evaiti kaunteya
sada tad-bhava-bhivitah

"Ce sont les pensées, les souvenirs de l'être à l'instant de quitter le corps qui déterminent infailliblement sa condition future." (B.g., VIII.6) L'âme qui est parvenue à prendre conscience de son moi spirituel et qui accède au monde spirituel éternel, n'est nullement obligée ni désireuse, de réapparaître en ce monde matériel éphémère où règnent la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort.

Tenter de comprendre le phénomène de la réincarnation au moyen de la régression à des vies antérieures semble avoir démontré par certains exemples, qu'une même âme peut habiter différents corps à différents moments; cette connaissance revêt un certain intérêt. Néanmoins, cette méthode pour obtenir des renseignements n'est, tout au plus, qu'une tentative rudimentaire pour élucider un phénomène complexe et précis. La recherche du sensationnel à tout prix et l'excès de simplification qui caractérisent un si grand nombre de ces expériences, ont pour effet de faire sérieusement douter de la valeur et de l'utilité d'informations tendant à expliquer l'extrême complexité de la question de la réincarnation.


Selon un autre mythe répandu au sujet de la réincarnation, l'âme, une fois quelle a obtenu une forme humaine, se réincarne toujours, lors de la vie suivante, dans un corps humain et ne retourne plus jamais parmi les espèces inférieures. Il est possible que, nous nous réincarnions en tant qu'êtres humains, mais également sous la forme de chiens, de chats, de porcs ou d'autres espèces inférieures. L'âme, toutefois, bien qu'elle puisse revêtir des corps supérieurs ou inférieurs, demeure la même. Dans tous les cas, en vertu des lois immuables du karma, la conscience que l'être développera en lui au cours de cette vie déterminera le corps qu'il aura à revêtir. La Bhagavad-gita, le livre qui fait le plus autorité en matière de réincarnation, énoncée par Dieu Lui-même, explique avec clarté que "celui qui meurt sous l'emprise de l'ignorance renaît dans le monde animal." (B.g., XIV. 15) Il n'existe aucune preuve clinique, scientifique ou scripturaire qui donne raison à la conception d'après laquelle, une fois atteint le niveau humain, il est impossible de retomber à nouveau parmi les espèces inférieures. Cette idée s'oppose aux véritables principes de la réincarnation, que des millions de gens ont compris depuis la plus haute antiquité.


Les ouvrages qui dépeignent la mort sous un jour attrayant et qui assurent à l'homme qu'il renaîtra dans l'espèce humaine lors de sa prochaine existence, sont dangereusement trompeurs. Leurs auteurs essaient de décrire la mort comme une transition merveilleuse et indolore -une occasion de s'épanouir, de progresser vers des niveaux de conscience toujours plus élevés et d'atteindre la sérénité.

La plupart de ces théoriciens voudraient nous faire croire qu'après une brève période de sommeil cosmique, nous éprouverons une sensation de bien-être, comme si nous flottions, l'âme se dirigeant lentement vers son prochain corps humain: "Alors, disent-ils, nous pénétrons dans le sein douillet d'une femme, où, protégés contre toute agression extérieure, nous nous pelotonnons confortablement jusqu'à ce que nous naissions, sortant ainsi du refuge que nous offrait notre mère."

Tout ceci semble merveilleux, mais en vérité, la mort et la naissance sont des expériences atroces. C'est en ces termes que le grand sage Kapila Muni informe sa mère au sujet de la véritable nature de la mort: "Ainsi atteint par la maladie, il a les yeux exhorbités sous la pression de l'air venant de l'intérieur de son corps et ses glandes se chargent de mucus. Il respire à grand mal, et avec chaque respiration, un râlement s'échappe de sa gorge... Il meurt de la façon la plus pathétique, accablé de souffrances et privé de conscience." (S.B., 3.30.16-18) L'âme s'est tellement habituée à vivre dans le corps qu'elle doit en être expulsée selon les lois naturelles quand vient l'heure de la mort. Et comme personne n'aime être expulsé de sa demeure, l'âme résiste naturellement à cette expulsion du corps matériel. Même les plus petits insectes auront recours à des ressources et à des procédés étonnants pour éviter la mort lorsque leur vie est en danger. De même que la mort est inévitable pour tous les êtres vivants, la crainte et la douleur qui l'accompagnent le sont également.

Les Ecritures védiques nous informent que seules les âmes libérées qui ont pris conscience de leur identité spirituelle ont le pouvoir d'affronter la mort sans aucune crainte. Ceci est possible parce que ces personnages hautement évolués ont tout à fait renoncé à leur corps éphémère, et parce qu'ils sont arrivés à comprendre qu'ils sont des âmes spirituelles dont l'existence est éternelle, non matérielle, et indépendante de tout corps matériel. De grandes âmes comme celles-là connaissent une félicité spirituelle sans trêve et ne sont pas bouleversées par les douleurs physiques et les transformations suscitées par la mort.

Naître en ce monde matériel n'est pas davantage une partie de plaisir... Pendant des mois, le fœtus humain vit à l'étroit dans l'obscurité de la matrice, souffrant beaucoup. Il est bousculé par les mouvements brusques de sa mère et sent constamment la pression qu'exerce sur lui l'amnios aux dimensions réduites, qui entoure son corps dans la matrice. Ce sac étroit contraint l'enfant à prendre constamment une position recourbée. De plus, il est tourmenté par la faim et la soif et des parasites affamés de la cavité abdominale irritent en maints endroits sa peau délicate. Les Vedas expliquent que l'expérience de la naissance est si atroce qu'elle efface de la mémoire toute trace de vie antérieure qui aurait pu y subsister.

Les Ecritures védiques nous expliquent également qu'il est très rare d'obtenir une forme humaine. En d'autres termes, la plupart des êtres de ce monde ont revêtu des formes non humaines. Ce phénomène se produit lorsque l'âme, renonçant au but de la vie humaine -la réalisation spirituelle-, se perd en des désirs propres aux animaux. L'âme doit alors renaître sous la forme d'un animal, ou dans un règne encore inférieur.

Les théories de la réincarnation, telles que les présentent les ouvrages de vulgarisation, doivent donc être tenues pour ce qu'elles sont -des croyances, des opinions, des suppositions- bref, de simples spéculations.

L'univers physique est régi par certaines lois. D'autres groupes de lois gouvernent l'univers subtil; celles-ci comprennent les lois de la transmigration de l'âme et celle du karma. Le phénomène de la réincarnation fonctionne donc en vertu de ces lois subtiles mais implacables -ces lois de la nature que décrivent la Bhagavad-gita et des centaines d'autres Ecritures védiques. Ces lois ne sont pas apparues d'elles-mêmes; elles fonctionnent sous la direction de Sri Krsna, le maître suprême, qui affirme dans la Gita (IX.10): "La nature matérielle agit sous Ma direction […] Par Mon ordre encore, elle est créée puis anéantie, dans un cycle sans fin."

Les notions en vogue, à propos de la réincarnation, peuvent être intéressantes et attrayantes, mais notre destinée est beaucoup trop importante pour que nous ayons foi en ces spéculations grossièrement simplifiées, inexactes et trompeuses -aussi attrayantes qu'elles puissent paraître.

En revanche, les Ecritures védiques présentent depuis des millénaires une connaissance de la réincarnation qui s'avère accessible, compréhensible et des plus utiles. Cette sagesse permet aux hommes intelligents d'accéder progressivement à des niveaux de conscience constamment plus élevés, et d'échapper enfin totalement à l'emprise du cycle sans fin des morts et des renaissances. Voilà le but véritable de l'existence humaine.