QUATRIÈME ENTRETIEN.

Un prétendu progrès.

Srila Prabhupada: Dans le monde matériel, tous les êtres souffrent, et à travers le soi-disant progrès, les hommes de science ne font qu'accroître cette souffrance. En réalité, ils n'apportent aucune véritable amélioration. Les savants passent leur vie à faire de la recherche, et si vous demandez à l'un d'entre eux de vous expliquer pourquoi, il vous dira, "C'est pour la prochaine génération, ça servira dans le futur." Mais lui, que devient-il? Que pourra-t-il faire pour les générations futures s'il devient un chat, un chien ou un arbre dans sa prochaine vie, et inversement, que pourront-elles faire pour lui?

Les hommes de science, ainsi que tous les hommes, devraient chercher à échapper au cycle des morts et des renaissances successives. Mais au lieu de cela, ils se laissent tous entraîner dans ce tourbillon. Bhave 'smin klisya-mananam avidya-kama-karmabhih; en ces quelques mots le Srimad-Bhagavatam (1.8.35) définit toute l'existence matérielle. Voilà une œuvre digne de ce nom. Cette seule phrase a plus de valeur que des milliers d'années de recherche: elle explique, en effet, comment l'être distinct vient en ce monde, quelle est son origine et sa destinée, comment il doit conduire ses actes, et nombre d'autres vérités primordiales. Les mots bhave 'smin klisyamananam se rapportent à la lutte pour l'existence. Pourquoi cette lutte? A cause de l'avidya, de l'ignorance. Mais qu'entend-on par ignorance? Kama-karma bhih, le fait d'agir sous la dictée des sens, ou en d'autres mots, de se laisser prendre dans l'engrenage des actes visant le plaisir des sens.

Un disciple: Doit-on comprendre que si la recherche scientifique actuelle engendre une montée du matérialisme, c'est que les hommes de science ne recherchent finalement que le plaisir des sens?

Srila Prabhupada: Voilà bien de quoi il s'agit.

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