Solutions pour un âge de fer
Un trésor de sagesse éternelle.

Extraits de l'oeuvre d'A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada illustrant les principaux thèmes de la sagesse védique.

L'esprit et la matière...

Tout ce qui existe est produit de l'union de l'âme avec la matière. Tout repose sur l'énergie spirituelle, c'est en elle que la matière trouve son origine.

L'âme. .

L'âme distincte est un atome spirituel, plus ténu encore que l'atome matériel; et il existe un nombre infini de ces atomes spirituels. Cette minuscule étincelle est le principe vital du corps matériel, où son influence est partout répandue, tout comme le serait le principe actif d'un médicament. La conscience, cet influx issu de l'âme spirituelle, se manifeste ainsi dans tout le corps; elle est donc la preuve de la présence de l'âme.

La métempsycose...

L'existence du corps matériel en constante mutation ne peut se prolonger indéfiniment. La médecine moderne admet que les cellules du corps changent à chaque instant, provoquant sa croissance, puis son vieillissement. Mais l'âme existe en permanence et demeure la même en dépit des changements que subissent le corps et le mental. C'est là la grande différence entre les énergies matérielle et spirituelle.
Finalement, à la mort de l'enveloppe charnelle qu'elle habitait, cette âme distincte transmigre dans un autre corps... L'être vivant est éternel par nature, et parce qu'il est enchaîné à l'existence matérielle il doit sans cesse transmigrer d'un corps à un autre. Ce phénomène porte le nom de métempsycose.

La réalisation de soi...

La réalisation de soi repose essentiellement sur la compréhension que l'être vivant n'est pas un corps matériel. Si l'être diffère du corps de par sa nature propre, c'est qu'il trouve le bonheur dans une vie éternelle toute de connaissance et de félicité.

Retrouver son identité spirituelle...

Tant que nous avons un corps de matière, nous devons faire face aux souffrances inhérentes à l'existence matérielle —naissance, maladie, vieillesse et mort—, et ce, vie après vie. Inutile donc de s'évertuer à échapper aux souffrances du corps matériel. Mieux vaut chercher la voie qui permettra de retrouver son identité spirituelle.

Le besoin de liberté...

Le moi réel (l'âme) se trouve au-delà du corps grossier et du mental subtil. Il représente le principe actif du corps et du mental. Celui qui ignore les besoins de l'âme ne peut connaître le bonheur en ne se préoccupant que du bien-être de son corps et de son mental, car ces derniers ne forment qu'un "vêtement" qui recouvre l'âme spirituelle dont il faut également satisfaire les besoins. En d'autres mots, un oiseau ne sera pas heureux si l'on ne s'occupe que de sa cage.
Et de quoi l'âme spirituelle a-t-elle besoin ? D'abord d'échapper à la sphère limitée de l'existence matérielle qui la retient prisonnière pour ensuite combler son aspiration à une liberté complète. L'âme cherche à s'évader de ce gigantesque univers qui la cloître. Elle cherche la lumière, l'esprit et une liberté absolue qu'elle ne pourra connaître qu'au contact de l'Etre Absolu, Dieu, la Personne Suprême.
... Ainsi, seule la voie sublime et scientifique du service de dévotion parfait peut combler l'âme insatisfaite.

La maladie de l'existence matérielle...

L'existence matérielle représente un état morbide pour l'être vivant qui à l'état normal connaît une existence spirituelle, dite Brahmā-bhuta, toute d'éternité, de connaissance et de félicité. L'existence matérielle, éphémère et illusoire, n'offre que souffrances. En effet, on n'y trouve aucun bonheur véritable, tout au plus un sentiment de soulagement temporaire né de la tentative futile d'échapper à la souffrance. Par suite, la voie conduisant au bonheur matériel —temporaire, illusoire et encombré de souffrances—, est dite inférieure par opposition à celle du service de dévotion offert au Seigneur Suprême, laquelle conduit à une existence éternelle, toute de félicité et- de connaissance, et que l'on qualifie de supérieure.

Se libérer des chaînes du karma...

De temps immémoriaux, chaque être vivant accumule les diverses conséquences de ses activités, bonnes et mauvaises, et de ce fait demeure irrémédiablement dans l'ignorance de sa nature véritable et originelle. Néanmoins, l'enseignement de la Bhagavad-Gītā peut faire disparaître cette ignorance car il nous conduit sur la voie de l'abandon absolu à Sri Kṛṣṇa, le Seigneur. Ainsi serons-nous libérés de l'enchaînement fatal des actions et de leurs suites, qui nous lient à ce monde matériel vie après vie.

Le but de l'existence...

La vie n'a d'autre but que de permettre à l'homme de réaliser son identité réelle. Autrement dit, il doit découvrir sa nature propre, celle du monde matériel et la Vérité suprême.

Vaincre l'ignorance et atteindre la paix...

L'ignorance est la cause de notre captivité, la connaissance celle de notre libération. Le savoir spirituel et absolu constitue le fruit mûr du service dévotionnel, et celui qui le possède n'a plus besoin de chercher ailleurs la paix, car il jouit de la paix intérieure.

La nécessité d'approcher un maître spirituel authentique...

Il est certain que la voie menant à la réalisation spirituelle comporte de nombreuses difficultés: c'est pourquoi le Seigneur nous conseille de rechercher un maître authentique, appartenant à la filiation spirituelle dont Il est la source. Nul ne peut donc se dire maître spirituel véritable s'il n'appartient pas à une succession disciplique authentifiée par Kṛṣṇa. Le Seigneur est le maître spirituel originel, et seul Son représentant dans la succession disciplique peut transmettre Son message tel qu'il est. Il convient donc, pour recevoir la connaissance, d'approcher un maître spirituel authentique, un ācārya, de s'en remettre entièrement à lui et, sans orgueil, de se considérer comme son plus humble serviteur. Le secret du progrès spirituel réside en la satisfaction d'un maître spirituel accompli; le questionner, se soumettre à lui, donne la clé de toute compréhension...
En recevant la connaissance des lèvres d'un être conscient de son identité spirituelle et possédant la juste vision des choses, l'homme peut comprendre que tous les êtres font partie intégrante de Dieu, Sri Kṛṣṇa, la Personne Suprême. Parce qu'il fait partie intégrante du Seigneur Suprême, l'être distinct a pour rôle de Le servir; qu'il oublie son devoir, et le voilà contraint d'habiter, pour des temps sans fin, des corps d'homme, d'animal ou de deva... Tous ces corps, en effet, ont pour origine l'oubli du service de dévotion offert au Seigneur. Pourtant, ce voile d'illusion peut être levé d'un coup, si l'on sert avec amour le Seigneur, dans la conscience de Kṛṣṇa.

La futilité de l'existence matérielle — et l'unique alternative...

Sous l'emprise de l'ignorance, l'être n'a pas conscience que ce monde matériel est un lieu de souffrances où de nouveaux dangers se présentent à chaque pas. Toujours à cause de cette ignorance, les hommes de moindre intelligence essaient de trouver un compromis à cette situation en s'engageant en des activités matérielles, s'imaginant par là trouver le bonheur. Ils ignorent toutefois que nulle part dans l'univers, et dans aucun corps matériel, on ne peut vivre sans souffrances. Les maux de l'existence, soit la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort, se rencontrent partout dans le monde matériel. Aussi, celui qui comprend sa véritable position originelle de serviteur éternel du Seigneur, et connaît ainsi la position de Dieu, celui-là s'engage dans Son service d'amour purement spirituel. Par là, il se qualifie pour accéder aux planètes Vaikuṇthas, où il n'aura plus à subir ni les souffrances de l'existence matérielle, ni l'influence du temps et de la mort.

Transcender définitivement l'existence matérielle...

L'être vit dans l'oubli de la relation qui l'unit à Dieu du fait qu'il' est par trop attiré vers les plaisirs matériels depuis des temps immémoriaux. Sans trêve, il mène un dur combat pour l'existence, en ce monde matériel dont il ne peut s'échapper en dépit de tous ses efforts et diverses tentatives. S'il veut sortir vainqueur de cette lutte perpétuelle, il devra rétablir sa relation éternelle avec Dieu. Et celui qui désire ainsi trouver une solution définitive devra donc prendre refuge en des Ecrits tels les Vedas et les Puranas. Le Śrimad-Bhāgavatam , considéré comme le Purana pur et sans tache, est spécifiquement destiné à ceux qui désirent échapper pour de bon à l'asservissement de l'existence matérielle.

La puissance du Saint Nom...

Le Nom de Kṛṣṇa possède une puissance égale à celle de Kṛṣṇa Lui-même; rien ne les distingue. Chacun peut donc avoir recours au Saint Nom du Seigneur, même au sein du plus grand danger. Le chant ou la récitation du Nom spirituel et absolu de Kṛṣṇa, serait-il accompli inconsciemment ou par inadvertance, peut nous aider à surmonter les obstacles qui se dressent sur le sentier de la libération des morts et des renaissances successives.

Trouver la plénitude...

L'homme ne peut connaître la plénitude de son existence que lorsqu'il s'engage dans le service du Tout complet... Or, Kṛṣṇa est ce Tout complet, et tout émane de Lui en tant que parties intégrantes de Sa Personne. Aussi la partie doit-elle servir le Tout et établir ainsi avec Lui une relation spirituelle et absolue qui se distingue de tout ce dont on peut avoir l'expérience dans l'existence matérielle. Cette relation unissant le serviteur au maître suprême représente la plus pure et la plus satisfaisante forme d'intimité, que l'on peut réaliser en progressant sur la voie du service de dévotion. Chacun doit s'engager dans ce service d'amour purement spirituel du Seigneur, et ce, même dans sa situation actuelle, conditionnée par l'existence matérielle. Cela nous permettra de découvrir graduellement le secret de la véritable existence et de connaître une satisfaction complète.

La connaissance et la foi...

Les hommes qui rejettent Dieu et Son enseignement ne trouveront le bonheur ni dans cette vie ni dans les autres. Ils ne connaîtront aucune joie véritable, même infime. Pour bénéficier pleinement des Ecritures, il faut en suivre les principes avec foi, et par là s'élever jusqu'à la connaissance pure, qui seule permet d'accéder à la conscience spirituelle.

La société actuelle...

L'homme, en cet âge, victime non seulement de divers crédos et options politiques, mais également de multiples formes de plaisirs matériels illusoires —cinéma, sport, jeux de hasard, boîtes de nuit, livres profanes, mauvaises fréquentations, cigarettes, alcool, tricheries, vols, disputes, etc.—, a sans cesse l'esprit dérangé et consumé par l'anxiété à cause de ces multiples occupations. Nombreux en cet âge les hommes sans scrupule qui fabriquent de toutes pièces leur propre religion, sans se référer à aucune Ecriture révélée, attirant ainsi la plupart du temps ceux que séduit le plaisir des sens. Par suite, les hommes dans leur masse accomplissent d'innombrables activités pécheresses au nom de la religion et ne trouvent ni la paix intérieure, ni la santé physique.

Retrouver la relation qui unit au Suprême...

En arrosant un arbre à sa racine, on nourrit par là toutes les parties de cet arbre. Seules les branches et les feuilles qui en sont séparées ne pourront en bénéficier et se dessécheront peu à peu même si on les arrose avec soin. Pareillement, on ne peut améliorer la condition de la société humaine lorsque celle-ci s'est séparée de Dieu, la Personne Suprême, et tous les efforts dans ce sens ne représentent qu'une perte d'énergie et de ressources.
La société matérialiste moderne s'est coupée du Seigneur Suprême et tous les plans conçus par nos dirigeants athées sont l'un après l'autre voués à l'échec. Néanmoins, ils ne s'en éveillent pas pour autant à cette réalité. Or en cet âge, l'âme endormie peut reprendre conscience grâce au chant public et collectif des Noms du Seigneur. Telle est la voie que prescrivent toutes les Ecritures.

L'éducation spirituelle...

La civilisation moderne n'est constituée que d'un ensemble incohérent d'activités servant à voiler les souffrances perpétuelles inhérentes à l'existence matérielle. Ces activités ont pour but le plaisir des sens, mais au-delà des sens il y a le mental, au-delà du mental l'intelligence, et au-delà de celle-ci se trouve l'âme. Par suite l'éducation doit avoir pour but de permettre à l'être de se réaliser, de réaliser les valeurs spirituelles de l'âme.

L'ère dangereuse dans laquelle nous vivons...

L'âge de Kali présente de grands dangers pour l'être humain. L'existence humaine est uniquement destinée à la réalisation de soi, mais à cause de l'influence de cette ère dangereuse, les hommes ont complètement oublié le but de leur vie... Frappés de folie, ils affirment sans détours qu'ils tiennent la vie spirituelle pour inutile car ils ne réalisent pas que leur brève existence ne constitue qu'une étape dans le grand voyage qui les conduit vers la réalisation spirituelle. L'éducation tout entière est axée sur le plaisir des sens et tout homme de raison qui se penche avec lucidité sur la question peut voir que les enfants de cette ère de violence sont intentionnellement envoyés dans les abattoirs que représentent les soi-disant institutions d'enseignement.

La responsabilité des dirigeants du monde...

L'existence humaine doit servir à cultiver le savoir spirituel, la relation éternelle qui nous unit à Dieu, la Personne Suprême. Ces vérités, les dirigeants de tout pays, de toute planète, sont tenus de les enseigner à la population à travers l'éducation, la culture et la dévotion. En d'autres mots, tous les chefs d'Etat ont pour devoir de répandre la conscience de Kṛṣṇa de telle sorte que les hommes dans leur masse puissent tirer parti de cette grande science et progresser sur la voie du succès, profitant ainsi de l'opportunité que leur offre l'existence humaine.

Comment instaurer la paix et l'harmonie...

"Qui, désireux de se soustraire aux vices de Kali, refuserait d'entendre les gloires du Seigneur ?" (S. B , 1.1.16)
Nos dirigeants aspirent grandement à voir régner paix et harmonie, mais ils ignorent la simple méthode qui consiste à écouter les gloires du Seigneur. En fait, ils s'opposent totalement à la propagation de ces gloires. Sous le pavillon de "l'Etat séculier", ces leaders ébauchent, année après année, d'innombrables plans dans le but de résoudre tous les "problèmes", mais les lois intransigeantes de l'énergie matérielle, qui est une énergie du Seigneur, vouent à l'échec, l'une après l'autre, leurs tentatives "progressistes". Et ils n'ont pas même les yeux pour voir que tous leurs efforts pour atteindre à une paix et à une harmonie durables n'engendrent que frustrations. Mais le présent verset nous offre une solution, un moyen pour sortir de cette impasse: si nous désirons vraiment la paix, nous devons dégager la voie de la connaissance du Seigneur Suprême, Sri Kṛṣṇa, et Le glorifier pour Ses Actes vertueux, dont les récits remplissent les pages du Śrimad-Bhāgavatam .

Découvrir la source du plaisir...

En ce monde matériel, le bonheur des uns fait le malheur des autres car on ignore la source ultime et commune du plaisir. Or, le Seigneur Suprême Se trouve au centre de tout plaisir, au centre même de la sublime danse rasa, purement spirituelle. Nous sommes tous faits pour nous joindre à Lui, pour jouir de l'existence avec un unique intérêt spirituel et absolu, sans aucun conflit. Tel est le niveau suprême de l'intérêt spirituel, et dès que l'on a réalisé cette forme parfaite de l'unification, il ne peut être question de tomber dans l'illusion ou l'affliction.

Parfaire la condition humaine…

Dieu, la Personne Suprême, Se déploie à l'infini, de telle sorte que Sa félicité spirituelle croît sans cesse, et tous les êtres contribuent à cette félicité sans bornes. Ils ont eux aussi une certaine indépendance mais parce que certains l'ont mal utilisée, parce qu'ils ont transformé leur attitude dévotieuse en désir de jouissance matérielle, ils sont tombés sous l'empire de la concupiscence...
La concupiscence n'est qu'un reflet perverti de l'amour que tous les êtres portent à Dieu. Mais si dès le début de son existence, l'homme s'élève dans la conscience de Kṛṣṇa, son amour naturel pour le Seigneur ne pourra dégénérer en concupiscence. Quand l'amour de Dieu dégénère ainsi, il devient certes très difficile de recouvrer sa condition naturelle. Néanmoins, la conscience de Kṛṣṇa possède une puissance telle que celui qui l'adopte même tardivement peut raviver son amour pour Dieu, en observant les principes régulateurs du service de dévotion. On peut donc à n'importe quel moment de son existence, ou dès que l'on en saisit l'importance ou l'urgence, commencer à maîtriser ses sens en développant la conscience de Kṛṣṇa, en servant le Seigneur avec amour et dévotion, pour ainsi transformer la concupiscence en amour de Dieu, et telle est la perfection de la vie humaine.

La soif de l'amour absolu et universel...

Aimer. Cette tendance naturelle que nous retrouvons en tous les êtres, constitue le principe même de la vie. Nul ne saurait vivre sans amour, et on retrouve cette tendance même chez les animaux, fût-ce à l'état latent. Mais comment canaliser notre amour de façon à ce que tous puissent trouver le bonheur ? La société moderne enseigne l'amour de la patrie, de la famille, l'amour de soi, mais n'éclaire nullement sur l'art d'utiliser cette inclination à aimer pour le plus grand bonheur de tous. Or Kṛṣṇa est l'objet réel de notre amour et nous devons donc apprendre à réveiller nos sentiments originels pour Lui, de façon à retrouver la félicité éternelle inhérente à notre nature.
L'enfant dirige d'abord son amour vers ses parents, puis vers ses frères et soeurs, et graduellement, au fur et à mesure qu'il grandit, cet amour s'étend à toute la famille, au pays, voire au monde entier. Mais même à ce niveau, le besoin d'aimer ne se trouve point comblé; il ne peut l'être que lorsque nous connaissons l'objet d'amour suprême, Sri Kṛṣṇa, et que nous portons vers Lui notre affection. Telle est l'essence de la conscience de Kṛṣṇa, qui enseigne l'art de développer l'amour pour Dieu, exprimé à travers cinq différents sentiments purement spirituels.
Notre soif d'amour se déploie à la façon d'une onde, d'une vibration, dont la portée nous serait inconnue, et le bhakti-yoga nous donne d'étancher cette soif, nous enseigne l'art d'aimer parfaitement tous les êtres en portant notre amour vers Kṛṣṇa. Si l'homme échoue dans toutes ses tentatives pour faire régner paix et harmonie au sein de la société, même à travers un organisme de l'importance des Nations Unies, c'est qu'il ignore tout des moyens qui peuvent l'y conduire. La méthode est fort simple, mais son application requiert un esprit équilibré. La conscience de Kṛṣṇa enseigne à tous l'art simple et naturel d'aimer Dieu, la Personne Suprême; ainsi pourrons-nous aussitôt et simultanément aimer tous les êtres. Adopter cette méthode, c'est comme arroser les racines de l'arbre, ou nourrir l'estomac. Chacun sait que lorsque nous mangeons, l'énergie alors emmagasinée dans l'estomac est redistribuée à toutes les parties du corps. De même, si nous arrosons les racines d'un arbre, l'énergie ainsi produite se diffuse également à travers l'arbre tout entier quelle que soit sa taille; arroser une à une chaque feuille et chaque brindille serait peine perdue, et tout aussi vain de chercher à nourrir séparément chaque partie du corps. La conscience de Kṛṣṇa nous apprendra donc à actionner l'interrupteur qui permettra d'un coup d'illuminer toute chose, tous les horizons. Celui qui ignore cet art aura vécu en vain.