SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 4
CHAPITRE 9

Le retour de
Dhruva Maharaja.

VERSET 51

tam sasamsur jana rajnim
distya te putra arti-ha
pratilabdhas ciram nasto
raksita mandalam bhuvah

TRADUCTION

[Les habitants du palais adressèrent des louanges à la reine:]
Chère reine, voici fort longtemps que ton fils bien-aimé avait disparu, et c'est pour toi un bonheur inespéré qu'il soit maintenant revenu. Il est donc manifeste que ce fils sera en mesure de te protéger pendant de nombreuses années et de mettre fin à toutes tes souffrances matérielles.

VERSET 52

abhyarcitas tvaya nunam
bhagavan pranatarti-ha
yad-anudhyayino dhira
mrtyum jigyuh sudurjayam

TRADUCTION

Chère reine, tu as dû adorer Dieu, la Personne Suprême, Lui qui sauve Ses dévots du plus grand des dangers. Ceux qui méditent constamment sur Lui parviennent ainsi à triompher du cycle des naissances et des morts, perfection ô combien difficile à atteindre.

TENEUR ET PORTEE

La reine Suniti avait perdu Dhruva Maharaja, son enfant, mais durant son absence, elle méditait sans cesse sur Dieu, Lui qui peut sauver Son dévot de tous les dangers. Pendant le temps que Dhruva Maharaja se trouvait loin du foyer, non seulement il se soumit à de rudes austérités dans la forêt de Madhuvana, mais chez lui également, sa mère priait le Seigneur Suprême de veiller à sa sécurité et son heureux destin. En d'autres termes, le Seigneur avait reçut l'adoration de la mère et du fils, et tous deux purent ainsi obtenir de Lui la bénédiction suprême. Il faut s'attarder sur le sens de l'adjectif sudurjayam: il indique que nul ne peut vaincre la mort. Lorsque Dhruva Maharaja se trouvait loin de chez lui, son père le croyait mort. En effet, il était tout à fait normal de supposer qu'un fils de roi âgé d'à peine cinq ans, loin du foyer et seul dans la forêt, ait rencontré la mort; mais par la miséricorde de Dieu, la Personne Suprême, non seulement Dhruva Maharaja fut sauvé, mais il gagna également d'atteindre à la plus haute perfection.

VERSET 53

lalyamanam janair evam
dhruvam sabhrataram nrpah
aropya karinim hrstah
stuyamano visat puram

TRADUCTION

[Le sage Maitreya poursuivit:]
Mon cher Vidura, toutes ces éloges à la gloire de Dhruva Maharaja rendirent le roi très heureux; il le fit monter avec son frère sur le dos d'un éléphant femelle, et rentra ainsi dans la capitale, où il reçut les louanges de tous ses sujets.

VERSET 54

tatra tatropasanklptair
lasan-makara-toranaih
savrndaih kadali-stambhaih
puga-potais ca tad-vidhaih

TRADUCTION

La ville entière avait pour ornements des alignements de bananiers chargés de fruits et de fleurs, et l'on pouvait voir çà et là des bétels avec leurs branches et leurs feuilles. On avait également érigé de nombreux arcs de triomphe dont la structure affectait la forme de requins.

TENEUR ET PORTEE

Les cérémonies de bon augure, où l'on utilise pour la décoration des feuilles vertes de palmiers, de cocotiers, de bétels et de bananiers, ainsi que des fleurs, des fruits et des feuilles, sont, pour l'Inde, une tradition millénaire. Pour accueillir Dhruva Maharaja, son illustre fils, le roi Uttanapada organisa une merveilleuse réception à laquelle tous les citoyens participèrent avec une grande joie et beaucoup d'enthousiasme.

VERSET 55

cuta-pallava-vasah-sran-
mukta-dama-vilambibhih
upaskrtam prati-dvaram
apam kumbhaih sadipakaih

TRADUCTION

A chaque porte de la ville se trouvaient des lampes à huile ainsi que des grands pots remplis d'eau et décorés avec différentes étoffes de couleur, des colliers de perles, des guirlandes de fleurs et des banderoles de feuilles de manguiers.


Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare