SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8 CHAPITRE 19 Sri Vamanadeva
demande la charité à Bali Maharaja.
tasmat tvatto mahim isad
vrne ham varadarsabhat padani trini daityendra sammitani pada mama
Sri Vamanadeva désirait trois enjambées de terre, selon la mesure de Ses propres pas. Il ne voulait pas plus que le nécessaire. Cependant, bien qu'Il prétendît être un enfant ordinaire, Il désirait en fait la terre qui correspondait aux systèmes planétaires supérieur, moyen et inférieur, tout cela pour montrer la puissance de Dieu, la Personne Suprême.
nanyat te kamaye rajan
vadanyaj jagad-isvarat nainah prapnoti vai vidvan yavad-artha-pratigrahah
Un brahmana ou un sannyasi est habilité à demander la charité à autrui, mais s'il prend plus que le nécessaire il devient coupable. Nul ne peut utiliser les biens du Seigneur au-delà du nécessaire. Sri Vamanadeva faisait savoir indirectement à Bali Maharaja qu'il occupait plus de terre que ce qu'il lui fallait. Dans le monde matériel, toutes les souffrances sont dues à l'extravagance. On acquiert de l'argent de façon extravagante et on le dépense de la même manière. De tels agissements sont répréhensibles. Tout appartient à Dieu, la Personne Suprême, et tous les êtres vivants, qui sont les fils du Seigneur Suprême, ont le droit d'utiliser la propriété de leur père suprême; cependant, on ne doit pas prendre plus que ce qui est nécessaire. Ce principe doit surtout être suivi par les brahmanas et les sannyasis qui sont entretenus par les autres membres de la société. Vamanadeva représentait donc le mendiant idéal, car Il ne demandait que trois pas de terre. Bien entendu, il existe une différence entre Ses pas et ceux d'un être vivant ordinaire. Dieu, la Personne Suprême, par Son inconcevable puissance, peut occuper l'univers entier, soit les systèmes planétaires supérieur, moyen et inférieur, par la grandeur infinie de Ses pas.
sri-balir uvaca
aho brahmana-dayada vacas te vrddha-sammatah tvam balo balisa-matih svartham praty abudho yatha
O fils de brahmana, Tes instructions valent celles des anciens et des sages. Cependant, Tu n'es qu'un petit garçon et Ton intelligence est insuffisante. Aussi n'es-Tu pas très prudent en ce qui concerne Ton intérêt.
Dieu, la Personne Suprême, trouvant Sa plénitude en Lui-même, n'a certes rien à désirer pour Son propre intérêt. Sri Vamanadeva ne S'était donc pas rendu auprès de Bali Maharaja pour Son propre intérêt. Comme le mentionne la Bhagavad-gita (5.29): bhoktaram yajna-tapasam sarva-loka-mahesvaram. Le Seigneur est le propriétaire de toutes les planètes, dans les mondes matériel comme spirituel. Pourquoi aurait-Il besoin de terre? Bali Maharaja dit avec juste raison que Sri Vamanadeva n'était pas du tout prudent en ce qui concerne Son intérêt personnel. Le Seigneur S'était rendu auprès de Bali Maharaja non pour Son propre intérêt, mais pour celui de Ses bhaktas. Les bhaktas sacrifient tout intérêt personnel pour satisfaire le Seigneur Suprême, et de la même façon, Celui-ci, bien qu'Il n'ait aucun intérêt personnel à satisfaire, peut tout faire lorsqu'il s'agit de servir les intérêts de Ses bhaktas. Celui qui trouve sa plénitude en lui-même n'a pas d'intérêt personnel.
mam vacobhih samaradhya
lokanam ekam isvaram pada-trayam vrnite yo buddhiman dvipa-dasusam
Selon le point de vue védique, l'univers entier représente un océan d'espace. Dans cet océan, il existe d'innombrables planètes, et chacune d'elles est appelée une dvipa, ou une île. Quand Sri Vamanadeva vint trouver Bali Maharaja, celui-ci était en fait en possession de toutes les dvipas, ou îles de l'espace. Bali Maharaja était très heureux de voir Vamanadeva et il était disposé à Lui donner autant de terre qu'Il pourrait lui en demander; mais comme Sri Vamanadeva ne lui demanda que trois pas de terre, il Le jugea peu intelligent.
na puman mam upavrajya
bhuyo yacitum arhati tasmad vrttikarim bhumim vato kamam praticcha me
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |