SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 7 CHAPITRE 2 VERSET 23

yathambhasa pracalata
taravo pi cala iva
caksusa bhramyamanena
drsyate calativa bhuh

TRADUCTION

A cause des ondulations de l'eau, les arbres sur les rives d'un fleuve semblent bouger lorsqu'on observe leur image à la surface de l'eau. De même, lorsque les yeux se meuvent sous l'effet de quelque trouble mental, le sol semble également bouger.

TENEUR ET PORTEE

Parfois, sous l'effet de certaines perturbations mentales, le sol semble bouger. C'est ainsi qu'un ivrogne ou une personne cardiaque ont parfois l'impression que le sol se dérobe sous leurs pieds. De même, les arbres reflétés sur l'eau d'une rivière semblent également bouger. Cela est dû à l'action de maya. En réalité, l'âme ne se déplace pas (sthanur acalo yam). L'être vivant ne naît et ne meurt pas; mais à cause des corps subtil et grossier qui le recouvrent temporairement, il semble se déplacer d'un lieu à un autre, ou mourir et disparaître à jamais. Jagadananda Pandita, un grand poète vaisnava du Bengale, disait:

pisaci paile yena mati-cchanna haya
maya-grasta jivera haya se bhava udaya

Selon cette assertion du Prema-vivarta, l'âme conditionnée par la nature matérielle est en tous points comparable à une personne hantée par un esprit. Il importe donc de comprendre que l'âme spirituelle est fixe et comment elle est emportée par les vagues de la nature matérielle vers différents corps et différentes situations, ballottée par le désir et l'affliction. L'homme peut dire que sa vie est un succès lorsqu'il comprend la nature originelle et éternelle de son moi spirituel et lorsqu'il n'est plus troublé par les conditions créées par la nature matérielle (prakrteh kriyamanani gunaih karmani sarvasah).