Le chant du Saint Nom est la voie la plus facile qui mène à la perfection spirituelle :

Srila Sukadeva Goswami enseigne à Maharaja Pariksit l'importance que revêt le chant des Saints Noms pour tout homme désireux de parfaire son existence. Il encourage en outre le roi, qui n'a plus que sept jours à vivre, en affirmant qu'il est inutile de séjourner en ce monde des centaines d'années sans aucune connaissance des problèmes liés à l'existence et qu'il vaut mieux vivre un seul instant en ayant parfaitement conscience de son intérêt suprême, lequel est éternel, tout de connaissance et de félicité.

Ceux qu'illusionnent les charmes trompeurs de ce monde et qui ne pensent qu'à boire, manger et jouir de la vie - bref, à satisfaire leurs tendances animales -, ceux-là ne font que gaspiller les précieuses années de leur vie, qui s'écoulent imperceptiblement. Il faut être parfaitement conscient que si l'âme conditionnée se voit conférer la forme humaine, c'est pour atteindre la perfection spirituelle; or le chant du Saint Nom est la voie la plus facile qui mène à cette perfection... Chacun se doit donc de consacrer sa vie à glorifier le Seigneur par tous les moyens et sans commettre d'offense. Comment pourrait-on comparer le fait de vivre ainsi, fût-ce pour un instant, à une longue vie passée dans l'ignorance, comme celle des arbres et d'autres êtres dont l'existence peut s'étendre sur des siècles sans qu'ils accomplissent pour autant le moindre progrès spirituel. (S.B. 2.1.12)

La conscience de Krishna est une méthode simple, axée sur le chant du Saint Nom :

La conscience de Krishna est d'ailleurs très simple; inutile de devenir un grand philosophe, savant ou autre, il suffit de chanter le Saint Nom du Seigneur, étant entendu que Sa Personne, Son Nom, Ses Attributs sont tous absolus. (SAF, p. 121)

Le chant du Saint Nom produit des effets immédiats :

" ...Le simple contact de la langue avec le Saint Nom produit des effets immédiats... " (Padyavali, 29 - cité: C.C. Madhya 15.110)

L'exemple personnel de Haridasa Thakura nous fait comprendre qu'il est très simple d'atteindre un haut niveau de conscience de Krishna en chantant le Saint Nom :

Haridasa se construisit une hutte dans une forêt isolée, après quoi il fit pousser un plant de tulasi devant lequel il récita désormais le Saint Nom du Seigneur 300 000 fois par jour. Il psalmodiait ainsi jour et nuit.

Le village de Benapola se trouve dans le district de Yasohara, qui appartient maintenant au Bangladesh. Benapola s'étend à proximité de la gare ferroviaire de Banagano, située à la frontière du Bangladesh et accessible par le chemin de fer de l'Est depuis la gare de Shelda à Calcutta. Haridasa Thakura est appelé Namacarya, car il est l'acarya du chant du maha-mantra Hare Krishna. À partir de son exemple personnel, nous pouvons comprendre qu'il est très simple de chanter le mantra Hare Krishna et d'atteindre un haut niveau dans la conscience de Krishna. Sans la moindre difficulté, on peut en effet s'asseoir n'importe où, et plus particulièrement sur les rives du Gange, de la Yamuna ou d'une autre rivière sacrée, s'y arranger un siège ou une hutte, faire pousser un plant de Tulasi et chanter devant lui le maha-mantra sans la moindre perturbation.

Haridasa Thakura avait l'habitude de réciter le Saint Nom sur son chapelet 300 000 fois par jour. Tout au long du jour et de la nuit, il chantait ainsi les seize noms du maha-mantra. Il ne faut cependant pas chercher à imiter Haridasa, car personne d'autre que lui ne peut chanter le maha-mantra 300 000 fois par jour. Un tel exploit est en effet réservé à une âme libérée (mukta-purusa). Nous pouvons toutefois prendre exemple sur lui en récitant seize chapelets du maha-mantra et en offrant nos respects à la plante Tulasi. Cela n'est difficile pour personne, et le fait d'observer le vœu de chanter le maha-mantra devant Tulasi recèle une telle puissance spirituelle qu'il suffit à procurer une grande force spirituelle. C'est pourquoi nous prions les membres du Mouvement Hare Krishna de suivre rigoureusement l'exemple de Haridasa Thakura. Le fait de réciter seize chapelets ne prend pas beaucoup de temps, pas plus qu'il n'est difficile d'offrir ses respects à la plante Tulasi. Ce procédé possède un immense pouvoir spirituel et personne ne devrait manquer cette occasion. (C.C. Antya 3.100)