10) Le Saint Nom délivre des maux de l'existence matérielle.

Le chant du Saint Nom est la panacée universelle à tous les maux de l'existence matérialiste :

Le chant du Saint Nom et la glorification du Seigneur Suprême constituent le remède universel à toutes les difficultés de l'existence matérielle. Le terme mumuksus désigne ceux qui ont le désir de s'extirper du monde matériel. Ces personnes sont conscientes des maux inhérents à l'existence matérialiste; elles glorifient donc les Actes du Seigneur et s'affranchissent ainsi de tous les maux. Les vibrations sonores transcendantales qui se rapportent au Nom du Seigneur, à Sa Renommée, à Sa Forme, à Ses Attributs et à Son Entourage ne diffèrent en rien du Seigneur. Donc, la glorification du Seigneur et Son Nom sont agréables à l'oreille, et la compréhension de la nature absolue du Nom, de la Forme et des Attributs du Seigneur rend le bhakta joyeux. (S.B. 10.1 " Notes supplémentaires ", p. 89)

Le Saint Nom éradique les maux de l'existence matérielle : [Sri Chaitanya dit à Svarupa Damodara et Ramananda Raya:] " Que triomphe le chant du Saint Nom de Sri Krishna, qui a le pouvoir de nettoyer le miroir du cœur et de mettre fin aux souffrances causées par le feu ardent de l'existence matérielle... " (C.C. Antya 20.12)

Le seul remède au brasier de l'existence matérielle, c'est le chant du maha-mantra :

On compare la vie matérielle à un océan de poison. Cette idée a été reprise par Srila Narottama Dasa Thakura dans l'un de ses chants :

samsara visanale, diva-nisi hiya jvale, judaite na kainu upaya
" Mon cœur brûle sans cesse dans le brasier de l'existence matérielle, et je ne me suis nullement préparé à en sortir. "

golokera prema-dhana, hari-nama-sankirtana, rati na janmila kene taya

" Le seul remède à mon mal réside dans le hari-nama-sankirtana - le chant du maha-mantra Hare Krishna, qui vient du monde spirituel, de Goloka Vrindavana. Quelle n'est pas mon infortune de n'éprouver pour lui aucune attirance! " (S.B. 5.1.22)

137Le chant du Saint Nom, ultime solution aux incertitudes de l'existence :

C'est dans un tel état de perplexité que Subuddhi Raya rencontra Sri Chaitanya Mahaprabhu à Varanasi. Il Lui expliqua sa situation et Lui demanda ce qu'il devait faire. Le Seigneur lui conseilla: " Va à Vrindavana et chante constamment le mantra Hare Krishna. "

Voilà la solution pour contrecarrer tous les péchés. Dans cet âge de Kali, tout le monde est rendu perplexe par les dissensions sociales, politiques et religieuses et naturellement personne n'est heureux. L'avilissement de cet âge fait que l'humain a une vie très courte. Nombreux sont les sots et les hypocrites qui conseillent tel ou tel style de vie, mais la véritable libération des incertitudes de l'existence consiste à préparer sa prochaine vie. Tatha dehantara-praptir dhiras tatra na muhyati (B.G. 2.13). Il faut retrouver sa véritable identité spirituelle et retourner auprès de Dieu, en sa demeure originelle. Sri Chaitanya Mahaprabhu donne ici la méthode la plus simple pour y parvenir. Il suffit de chanter constamment le Saint Nom du Seigneur, le maha-mantra Hare Krishna. À l'exemple de Sri Chaitanya, le Mouvement pour la Conscience de Krishna recommande cette pratique au monde entier. Nous disons aux gens: " Chantez le maha-mantra Hare Krishna, libérez-vous des complexités de l'existence et réalisez Dieu, la Personne Suprême, Krishna. Consacrez-vous à Son service de dévotion et rendez votre vie parfaite afin que vous puissiez retourner au royaume de Dieu, en votre demeure originelle. " (C.C. Madhya 25.197-198)

Il faut chanter le maha-mantra pour se libérer des tourments de la vie matérielle :

Srila Narottama Dasa Thakura déclare à ce sujet : samsara visanale, diva-nisi hiya jvale, judaite na kainu upaya - " Les souffrances matérielles nous tourmentent sans fin et notre cœur se consume, mais la solution de ce problème nous échappe. " On peut également qualifier le matérialiste de tapasvi afin d'indiquer que les souffrances matérielles le déchirent continuellement. Seul celui qui cherche refuge dans le chant du mantra Hare Krishna peut être soulagé de tous les tourments nés de la matière... Tous, en ce monde matériel, connaissent la souffrance; ceux qui aspirent à s'en affranchir doivent donc rechercher la compagnie d'êtres saints, de purs dévots du Seigneur, et chanter le maha-mantra : Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare. Telle est la seule voie salutaire qui s'offre au matérialiste. (S.B. 4.22.15)

Le maha-mantra est le remède à la maladie de l'existence matérielle :

Lorsque Murari Gupta traitait ses patients, leurs maladies corporelle et spirituelle diminuaient simultanément par sa miséricorde.

Murari Gupta pouvait traiter à la fois les maladies matérielles et spirituelles, car c'était un médecin de par sa profession et un grand dévot du Seigneur de par son élévation spirituelle. Voilà un exemple de service rendu à l'humanité. Tout le monde devrait savoir que l'humain est sujet à deux sortes de maladies. L'une, dite adhyatmika, ou maladie matérielle, se rapporte au corps, mais la maladie principale est de nature spirituelle. L'être vivant est éternel, mais lorsqu'il se trouve d'une façon ou d'une autre en contact avec l'énergie matérielle, il doit endurer le cycle de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Les médecins modernes devraient s'inspirer de l'exemple de Murari Gupta. Bien que les médecins philanthropes d'aujourd'hui ouvrent d'immenses hôpitaux, il n'existe aucun hôpital pour guérir la maladie matérielle de l'âme spirituelle. Le Mouvement pour la Conscience de Krishna s'est donné pour mission de guérir cette maladie, mais les gens ne lui témoignent pas beaucoup d'appréciation, car ils ne savent pas ce qu'est cette maladie. Un patient a besoin à la fois d'un médicament approprié et d'un régime approprié; c'est pourquoi le Mouvement pour la Conscience de Krishna donne comme remède aux gens matériellement atteints le chant du Saint Nom, du maha-mantra Hare Krishna, et comme régime, le prasada. Il y a beaucoup d'hôpitaux et de cliniques où l'on guérit les maladies du corps, mais on ne trouve nulle part d'hôpitaux qui guérissent la maladie matérielle de l'âme spirituelle. Les centres du Mouvement pour la Conscience de Krishna sont les seuls hôpitaux destinés à guérir l'humain de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. (C.C. Adi 10.51)

Le chant du mantra Hare Krishna nous affranchit de la maladie de l'existence matérielle :

Les Saints Noms, comme les Divertissements, Attributs et autres traits de Krishna, sont tous de la douceur d'un sucre sublime. Et bien qu'un homme malade de la jaunisse de l'ignorance [avidya] ne puisse apprécier sur sa langue cette saveur, n'est-il pas merveilleux qu'il en retrouve le goût naturel, qu'il déracine peu à peu le mal qui l'afflige, par le simple chant attentif, chaque jour, de ces doux Noms.

Lorsqu'un homme accorde plus d'intérêt au mode de vie matérialiste qu'à la conscience de Krishna, c'est le signe qu'il se trouve dans un état maladif. Car sa condition naturelle, son " état normal ", est de servir éternellement le Seigneur (jivera 'svarupa' haya - krsnera 'nitya-dasa'). Cette condition naturelle est altérée lorsque sous l'effet du charme qu'exerce sur lui maya - l'aspect externe du Seigneur - il oublie Krishna... Aussi Srila Rupa Goswami recommande-t-il à quiconque désire être guéri du mal matériel qui l'afflige d'y appliquer le remède de la conscience de Krishna, avec soin et attention, même si, précisément en raison de son mal, il ne la trouve pas particulièrement " savoureuse ". Le traitement débute avec le chant du maha-mantra Hare Krishna, lequel a pour effet d'affranchir de tout concept erroné l'être conditionné qui le pratique (ceto-darpanam marjanam). Or, l'avidya, ou méconnaissance, par l'être de sa propre identité spirituelle, forme, dans le cœur, la base sur laquelle se construit l'ahankara, le faux ego.

Le véritable siège de la maladie, c'est donc le cœur. Cependant, la fièvre matérielle ne pourra atteindre un être dont le mental et la conscience sont purs. Et pour que le mental et le cœur se purifient de tout concept erroné, il faut pratiquer l'exercice, facile et merveilleusement bénéfique, du maha-mantra Hare Krishna. Le chant des Saints Noms du Seigneur donnera aussitôt de s'affranchir du brasier de l'existence matérielle... La conclusion est que pour se défaire de la fièvre matérielle, il faut adopter le chant du mantra Hare Krishna. (Upad. pp. 78-81)

Grâce au chant constant du Saint Nom, on transcende les malheurs de ce monde de dualité pour trouver le bonheur :

Les distinctions établies entre le bonheur et le malheur en ce monde de dualité ne sont que des créations du mental, car ces deux états représentent en fait une seule et même réalité. Ils sont comparables aux sentiments de joie et de tristesse que l'on éprouve en rêve. Un homme qui dort expérimente le bonheur et le malheur qu'il se crée en rêvant, bien que l'un et l'autre n'aient aucune existence tangible...

Prabodhananda Sarasvati déclare à ce propos: visvam purna-sukhayate. Tous les êtres endurent ici-bas des conditions de vie misérables, mais Srila Prabodhananda Sarasvati déclare pourtant que ce monde est empli de bonheur. Comment cela est-il possible? Il répond: yat-karunya-kataksa-vaibhavavatam tam gauram eva stumah - par la miséricorde immotivée de Sri Chaitanya Mahaprabhu, le bhakta considère le malheur de ce monde comme du bonheur. Par Son comportement personnel, Sri Chaitanya a montré qu'Il n'était jamais malheureux, mais goûtait un bonheur constant en chantant le maha-mantra Hare Krishna. Nous devons suivre Ses traces et constamment réciter le maha-mantra: Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare. Alors nous ne ressentirons jamais les souffrances propres à ce monde de dualité. Quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous serons heureux si nous chantons les Saints Noms du Seigneur. (S.B. 6.17.30)

Le chant constant du mantra Hare Krishna nous délivre à jamais du cycle des réincarnations :

[L'enfant dans le sein dit au Seigneur Vishnou:] " Aussi, sans plus me laisser troubler, je vais m'arracher aux ténèbres de l'ignorance avec l'aide de mon amie, la claire conscience. Il me suffira de garder en mon cœur les pieds pareils-au-lotus de Sri Vishnou pour ne plus avoir à entrer dans le sein d'autres mères et subir le cycle des morts et des renaissances. "

Les souffrances propres à l'existence matérielle commencent à se manifester dès le jour où l'âme spirituelle trouve refuge dans l'ovule et le sperme combinés d'une mère et d'un père; elles continuent après la naissance, puis se prolongent. À vrai dire, nous ne savons pas quand elles se terminent, mais de toute façon, ce n'est certes pas en changeant de corps. Le changement de corps se produit à chaque instant, mais cela ne signifie en rien que nous améliorons notre condition par rapport à l'état fœtal. La meilleure chose à faire consiste donc à développer notre conscience de Krishna. Nous avons ici les mots upasadita-visnu-padah, qui se rapportent à la réalisation spirituelle, dans la Conscience de Krishna. Celui qui, par la grâce du Seigneur, possède l'intelligence nécessaire pour développer sa conscience de Krishna voit son existence couronnée de succès, car il lui suffira de se maintenir dans cette conscience pour être délivré du cycle des morts et des renaissances... La Bhagavad-Gita enseigne que l'intelligence peut tout aussi bien être notre amie que notre ennemie, et ce verset reprend la même idée avec le mot suhrdatmanaiva, qui désigne l'intelligence amie. L'absorption de l'intelligence dans le service personnel de Krishna et la pleine conscience de Krishna constituent en toute circonstance la voie de la réalisation spirituelle et de la libération. Sans nous laisser troubler inutilement, si nous adoptons cette voie par le chant constant du mantra Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare, nous pourrons mettre un terme définitif au cycle des morts et des renaissances. (S.B. 3.31.21)

Le chant du maha-mantra nous délivre de la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort :

[Sri Chaitanya dit:] " Répandez ce Mouvement pour la Conscience de Krishna dans le monde entier. Que les gens mangent ces fruits et qu'ils soient finalement délivrés de la vieillesse et de la mort. "

Le Mouvement pour la Conscience de Krishna introduit par Sri Chaitanya est extrêmement important, car quiconque y adhère est délivré de la naissance, de la vieillesse et de la mort, et devient éternel. Les gens ne se rendent pas compte que les véritables maux de l'existence sont la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Leur manque d'intelligence est tel qu'ils se résignent à endurer ces quatre maux, ignorant le remède transcendantal qu'est le maha-mantra Hare Krishna, qu'il suffit de chanter pour être délivré de toute souffrance. Mais parce qu'ils subissent le charme de l'énergie d'illusion, les gens ne prennent pas ce mouvement au sérieux. C'est pourquoi les vrais serviteurs de Sri Chaitanya Mahaprabhu doivent sérieusement répandre ce mouvement dans le monde entier pour rendre le plus grand service qui soit à l'humanité. (C.C. Adi 9.39)

La vibration spirituelle du mantra Hare Krishna peut mettre fin à l'esclavage de la matière :

Le Vedanta-sutra affirme que le son se trouve à l'origine de tous les objets de possession matérielle, et qu'il est possible, à l'aide du son, de mettre fin à l'existence matérielle. Les mots anavrttih sabdat signifient " libération par le son ". L'entière manifestation matérielle trouve son origine dans le son, et celui-ci, lorsqu'il est doté d'une puissance particulière, possède également le pouvoir de mettre fin à l'esclavage matériel. Le son particulier permettant d'obtenir un tel résultat est la vibration sonore spirituelle du mantra Hare Krishna. Notre asservissement aux occupations matérielles puise son origine dans le son matériel, et nous devons maintenant purifier ce son grâce à la science spirituelle. Le son existe également dans le monde spirituel, et si nous découvrons ce son, alors commence notre vie spirituelle, et tous les autres éléments requis pour notre progrès spirituel nous deviennent accessibles. Nous devons très clairement saisir que le son représente l'origine de la création de tous les objets matériels destinés à la satisfaction des sens. Mais si le son est purifié, il peut également engendrer tout ce dont nous avons besoin pour la vie spirituelle. (S.B. 3.26.32)

Le Saint Nom apporte la libération :

" Le Saint Nom de Krishna règne en maître sur le trésor de la libération... " (Padyavali, 29 - cité : C.C. Madhya 15.110)

Pour qui chante le Saint Nom, s'ouvrent aussitôt les portes de la libération et des plaisirs célestes :

Le Padma Purana affirme : " Pour qui chante ou récite le Saint Nom, faiblement ou à voix haute, s'ouvrent aussitôt toutes grandes les portes de la libération et des plaisirs édéniques. " (ND, p. 90)

Le chant du Saint Nom permet d'atteindre le nirvana, la libération de l'existence matérielle :

La voie du bhakti-yoga représente la plus haute forme de yoga, et l'aspect le plus important de cette voie du service de dévotion est le chant du Saint Nom du Seigneur. Par le chant de ce Saint Nom, on peut atteindre la perfection du nirvana, qui consiste à se libérer du joug de l'existence matérielle, et à goûter ainsi à une félicité croissante dans la vie spirituelle, telle que l'a décrit Sri Chaitanya (anandambudhi-vardhanam). Celui qui atteint ce niveau n'éprouve plus le moindre intérêt pour l'opulence matérielle ou même pour un trône royal conférant la souveraineté sur toute la planète. Les mots viraktir anyatra syat servent à décrire cette condition qui est le fruit du service de dévotion offert au Seigneur. (S.B. 4.13.9)

Le dévot atteint la libération grâce au chant du Saint Nom : La bhakti se situe à un niveau bien supérieur à la mukti, car le service de dévotion permet d'emblée à l'être de se libérer de la prison matérielle... Le bhakta n'a pas besoin d'entreprendre quelque autre effort séparément du service de dévotion pour atteindre la libération. Le service même qu'il offre à Dieu, la Personne Suprême, représente la voie de sa libération, car se vouer au service du Seigneur revient à se libérer des chaînes de la matière...

Pour un bhakta, la libération ne présente pas le moindre problème, car il l'obtient automatiquement, sans autre effort. Aussi la bhakti dépasse-t-elle de loin la mukti, le niveau atteint par les impersonnalistes. Ces derniers se livrent à de rudes austérités pour atteindre la mukti, alors que le bhakta, par le simple fait de suivre la voie de la bhakti - et plus particulièrement de chanter Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare - et d'honorer les reliefs de la nourriture offerte au Seigneur Suprême, acquiert aussitôt la maîtrise de la langue. Une fois la langue maîtrisée, tous les autres sens le deviennent aussi tout naturellement. Cette maîtrise des sens représente la perfection du yoga, et l'être se trouve immédiatement libéré dès qu'il se voue au service du Seigneur. (S.B. 3.25.33)

La seule voie de libération de l'existence matérielle - chanter et écouter le Saint Nom :

Dans le processus d'évolution de l'être depuis le niveau d'existence le plus bas jusqu'au plus élevé, la forme humaine représente une grande bénédiction. Pourtant, la puissance de maya est telle que, malgré l'avantage unique que constitue la forme humaine, nous tombons sous le charme du bonheur matériel transitoire et oublions ainsi le but de notre existence. Ce qui maintenant nous attire, à commencer par le corps éphémère, cessera un jour d'exister. Dans cette lamentable situation, il existe une seule voie de libération: elle consiste à écouter et à chanter le Saint Nom du Seigneur Suprême : Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare... L'illusion se manifeste en ce sens que l'âme conditionnée ne cherche pas à comprendre son identité spirituelle et qu'elle accorde plus d'intérêt à son corps externe, lequel ne dure que le temps d'un éclair et s'éteint dès que son heure est venue. Lorsque l'être distinct doit transmigrer dans un nouveau corps, il est alors plongé dans une situation entièrement différente, et sous l'influence de maya, il s'en accommode fort bien. Cette influence de maya est connue sous le nom d'avaranatmika sakti, car elle est si puissante que l'être distinct se trouve heureux dans n'importe quelle condition, si abominable soit-elle. Même s'il naît en tant que ver intestinal, dans l'urine et les excréments, il est satisfait de son état. Tel est l'effet illusoire de maya.

Pourtant, la forme humaine offre une bonne occasion de comprendre la réalité, et celui qui rate cette chance est des plus infortunés. Quant à échapper à l'emprise de l'illusion, maya, il faut pour cela s'absorber dans les récits ayant trait à Krishna... C'est le but que vise l'Association Internationale pour la Conscience de Krishna. Nous ne demandons à personne d'abandonner sa position avant de se joindre à nous. Au lieu de cela, nous invitons simplement tous les hommes à chanter avec nous le maha-mantra : Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare, car nous savons qu'il suffit de chanter et d'écouter les gloires de Krishna pour que notre vie soit transformée; celui qui adopte cette voie découvrira une lumière nouvelle et son existence sera couronnée de succès. (S.B. 4.7.44)

Le chant du Saint Nom suffit en soi pour atteindre la libération :

[Yamaraja dit aux Yamadutas:] " Mes chers serviteurs, qui êtes comme mes fils, voyez à quel point est glorieux le chant du Saint Nom du Seigneur. Le très grand pécheur qu'était Ajamila ne le prononça qu'afin d'appeler son fils, sans savoir qu'il louait ainsi le Saint Nom. Néanmoins, grâce à ces appels, il se souvint de Narayana; c'est ainsi qu'il échappa immédiatement aux cordes de la mort. Il faut donc comprendre qu'on peut être facilement affranchi des suites de toutes ses fautes en chantant le Saint Nom du Seigneur et en louant Ses Attributs et Ses Actes. Telle est la seule voie recommandée pour s'affranchir des conséquences du péché. Même si quelqu'un chante le Saint Nom sans le prononcer correctement, il échappera aux liens de la matière s'il ne commet pas d'offenses. Ajamila, par exemple, était un très grand pécheur, mais au moment de mourir, il prononça le Saint Nom en appelant son fils, et il fut ainsi complètement libéré, car il se souvint du Nom de Narayana. "

Lors d'une réunion chez le père de Raghunatha Dasa Goswami, Haridasa Thakura confirma que le simple fait de chanter le Saint Nom du Seigneur confère la libération, même si ce chant n'est pas complètement dénué de toute offense. Les smarta-brahmanas et les Mayavadis ne croient pas qu'on puisse atteindre la libération de cette manière, mais de nombreux passages du Srimad-Bhagavatam confirment la véracité des propos d'Haridasa Thakura.

À titre d'exemple, dans son commentaire sur ce verset, Sridhara Swami cite le verset suivant :

sayam pratar grnan bhaktya
duhkha-gramad vimucyate

" Si quelqu'un chante soir et matin le Saint Nom avec beaucoup de dévotion, il peut se libérer de toutes les souffrances matérielles. " Une autre citation confirme que l'on peut atteindre la libération en écoutant de façon constante, chaque jour et avec grand respect, le Saint Nom (anudinam idam adarena srnvan)... En outre, il cite ce passage du Srimad-Bhagavatam (6.3.31) :

tasmat sankirtanam visnor jagan-mangalam amhasam
mahatam api kauravya viddhy aikantika-niskrtam

Toutes ces citations prouvent que la personne qui chante et écoute constamment les gloires du Saint Nom du Seigneur, de Ses Actes, de Sa Renommée et de Sa Forme divine, obtient la libération. Comme le dit si bien ce verset : atavatalam agha-nirharanaya pumsam - le simple fait de prononcer le Saint Nom permet de s'affranchir des conséquences de toutes ses fautes.

Le mot alam, utilisé dans ce verset, indique que le seul fait de prononcer le Saint Nom du Seigneur suffit. Toutefois, ce mot a différentes significations. Selon l'Amara-kosa, le dictionnaire sanskrit qui fait le plus autorité, le mot alam est utilisé pour signifier " ornement ", " suffisance ", " puissance " et " restriction " (alam bhusana-paryapti-sakti-varana-vacakam). Ici, il signifie qu'il n'est besoin d'aucun autre processus, car le chant du Saint Nom suffit à lui seul. Même si on le prononce de façon imparfaite, on s'affranchit des conséquences de tous ses péchés.

La libération d'Ajamila a d'ailleurs prouvé l'efficacité du chant du Saint Nom. Lorsque Ajamila prononça celui de Narayana, ce n'était pas particulièrement en pensant au Seigneur Suprême; il songeait plutôt à son fils. De plus, Ajamila n'était assurément pas très pur au moment de mourir; il était en fait connu comme un grand pécheur. En outre, la condition physiologique d'un individu au moment de la mort se trouve complètement perturbée, et dans des conditions aussi difficiles, Ajamila aurait certainement eu beaucoup de mal à appeler le Seigneur d'une voix distincte. Néanmoins, il obtint la libération simplement en prononçant Son Saint Nom. À plus forte raison, il doit donc en être de même pour ceux qui ne sont pas aussi pécheurs qu'Ajamila. Il faut en conclure que l'on doit prononcer le vœu strict de chanter le Saint Nom du Seigneur: Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare, car ce faisant, on sera à coup sûr libéré de l'emprise de maya par la grâce de Krishna. (S.B. 6.3.23-24)

Pour s'établir au niveau spirituel, au-delà des modes d'influence de la nature, il faut chanter le maha-mantra :

Sri Krishna nous encourage à transcender la conception corporelle de l'existence pour nous élever au niveau de notre véritable vie spirituelle.

gunan etan atitya trin
dehi deha-samudbhavan
janma-mrtyu-jara-duhkhair
vimukto 'mrtam asnute

" Quand l'être incarné se trouve capable de dépasser les trois gunas [Vertu, Passion et Ignorance], il s'affranchit de la naissance, de la mort, de la vieillesse, ainsi que des souffrances qu'elles engendrent. Il peut dès lors jouir d'ambroisie, en cette vie même. " (B.G. 14.20)

Pour nous établir au niveau purement spirituel, celui du brahma-bhuta, au-delà des trois gunas, nous devons adopter la méthode de la conscience de Krishna. Or, le bien précieux que nous a légué Chaitanya Mahaprabhu, à savoir le chant des Noms de Krishna - Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare - facilite ce processus. C'est ce qu'on appelle la voie du bhakti-yoga, ou du mantra-yoga, celle que suivent les plus grands transcendantalistes. (VAV, p. 10)

En chantant sans cesse le maha-mantra, on demeure libéré même en ce monde matériel :

[Les dévas dirent à Krishna dans le sein de Devaki:] " Même lorsqu'ils se livrent à diverses activités, les bhaktas dont le mental se consacre entièrement à Tes pieds pareils-au-lotus et qui, constamment, écoutent, chantent, méditent et incitent les autres à se souvenir de Tes Formes et de Tes Noms spirituels, se trouvent toujours au niveau transcendantal; ils peuvent ainsi comprendre Dieu, la Persone Suprême. "

Ce verset explique la façon dont on peut pratiquer le bhakti-yoga. Selon Srila Rupa Goswami, une personne qui a consacré sa vie au service du Seigneur (iha yasya harer dasye) par ses actes, ses pensées et ses paroles (karmana manasa gira), quelle que soit sa condition d'existence (nikhilasv apy avasthasu), n'est en fait plus conditionnée mais libérée (jivan-muktah sa ucyate). Bien qu'un tel bhakta soit dans un corps matériel, il n'a plus rien à voir avec ce corps, car il est parvenu au niveau spirituel. Narayana-parah sarve na kutascana bibhyati: le bhakta n'a pas peur d'être dans un corps de matière, car il se livre à des activités transcendantales (S.B. 6.17.28). Pour illustrer cette condition libérée, Sri Chaitanya Mahaprabhu priait ainsi: mama janmani janmanisvare bhavatad bhaktir ahaituki tvayi - " Je ne désire que Te servir inconditionnellement avec dévotion, vie après vie. " (Siksastaka 4) Même si un bhakta, de par le désir suprême du Seigneur, naît au sein de cet Univers matériel, il continue son service de dévotion. Lorsque le roi Bharata commit une faute et devint une biche au cours de sa vie suivante, son service de dévotion ne s'arrêta pas pour autant, bien qu'un léger châtiment lui ait été infligé à cause de sa négligence. Narada Muni dit que même celui qui déchoit du niveau du service de dévotion n'est pas perdu pour autant, alors que les abhaktas sont complètement perdus, car ils n'empruntent pas la voie du service. La Bhagavad-Gita (9.14) conseille donc de toujours pratiquer au moins la récitation du maha-mantra Hare Krishna :

satatam kirtayanto mam
yatantas ca drdha-vratah
namasyantas ca mam bhaktya
nitya-yukta upasate

" Chantant toujours Mes gloires, se prosternant devant Moi, grandement déterminées dans leur effort spiriituel, ces âmes magnanimes M'adorent éternellement avec dévotion. " (S.B. 10.2.37)

Même en chantant imparfaitement le Saint Nom, on atteint facilement la libération :

[Un disciple de Prakasananda Sarasvati dit à une assemblée de disciples:] " En cet âge de Kali, nul ne peut atteindre la libération sans se vouer au service de dévotion du Seigneur. En cet âge, on peut très facilement atteindre la libération, en chantant, même imparfaitement, le Saint Nom de Krishna. " (C.C. Madhya 25.30)

Le chant du Saint Nom confère la libération et l'amour de Dieu :

145 Pour avoir chanté le maha-mantra Hare Krishna, on réalise de tels progrès dans la vie spirituelle que, simultanément, l'existence matérielle s'achève et l'on reçoit l'amour de Dieu. Le Saint Nom de Krishna est si puissant qu'en le chantant même une seule fois, on obtient très facilement ces richesses transcendantales. (C.C. Adi 8.28)

Même en bénéficiant des avantages matériels, on peut être libéré en cette vie grâce au chant du Saint Nom :

[Maitreya dit à Vidura: " Svayambhuva Manu était donc un saint roi. Bien qu'absorbé dans les plaisirs matériels, il n'était pas entraîné vers le niveau le plus bas de l'existence, car il jouissait toujours de son bonheur matériel dans une atmosphère de conscience de Krishna. "

Le bonheur matériel que confèrent les plaisirs royaux entraîne généralement celui qui en jouit vers le niveau d'existence le plus bas, le dégradant jusqu'au rang de l'animal, et ce, parce qu'il s'y adonne sans retenue. Mais Svayambhuva Manu était tenu pour aussi élevé qu'un sage empreint de sainteté, car l'atmosphère qu'il faisait régner dans son royaume et dans sa demeure était toute imprégnée de conscience de Krishna. Et le même principe vaut pour l'ensemble des âmes conditionnées; elles viennent à l'existence matérielle pour jouir de leurs sens, mais si elles parviennent à créer autour d'elles une atmosphère de conscience de Krishna - telle que la décrit ce verset et telle que la prescrivent toutes les Écritures - à travers l'adoration dans le temple et le culte de la murti au foyer, elles sont à même de progresser de façon certaine dans la pure conscience de Krishna, malgré les plaisirs matériels dont elles jouissent. La civilisation moderne, telle qu'elle se présente à l'heure actuelle, est par trop attachée au matérialisme, ou, autrement dit, aux plaisirs des sens. Le Mouvement pour la Conscience de Krishna offre donc le meilleur moyen d'utiliser sa vie humaine au cœur des plaisirs matériels. La conscience de Krishna n'empêche pas l'être humain de satisfaire à sa tendance de jouir des plaisirs matériels, mais elle règle simplement ses habitudes au sein de cette existence de plaisir. Ainsi, même en bénéficiant des avantages liés à la matière, chacun peut être libéré au cours de cette vie même en pratiquant la conscience de Krishna par le simple chant des Saints Noms du Seigneur: Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare. (S.B. 3.22.34)

Pour échapper à la mort, il faut inviter Yamaraja aux kirtanas du Saint Nom:

[Saunaka Rsi dit:] " Parmi les hommes, ô Suta Goswami, on en trouve qui, à une existence limitée, préfèrent la vie éternelle et l'affranchissement total de la mort. Et pour échapper à la destruction, ils ont fait venir ici Yamaraja, le maître de la mort. "

Lorsqu'il passe des espèces animales inférieures à la forme humaine et y développe une intelligence de plus en plus évoluée, l'être vivant devient grandement désireux d'échapper aux griffes de la mort. Les savants modernes cherchent à contourner le problème de la mort par leurs découvertes physicochimiques, mais malheureusement pour eux, le maître de la mort, Yamaraja, est si intransigeant qu'il n'épargne pas même la vie de ces savants. Ils soutiennent la théorie qu'il est possible de mettre un frein à la mort grâce au progrès des connaissances scientifiques, mais lorsque les appelle Yamaraja, ils deviennent eux-mêmes victimes de la mort. Et que dire d'empêcher la mort, nul ne peut prolonger la courte durée de son existence fût-ce d'une fraction de seconde. Le seul espoir de suspendre l'impitoyable destruction organisée par Yamaraja consiste à le convier à l'écoute et au chant des Saints Noms du Seigneur. Bhakta magnanime, Yamaraja apprécie l'invitation à participer aux kirtanas et sacrifices que tiennent les purs dévots de Krishna, sans cesse occupés à servir le Seigneur avec dévotion. C'est ainsi que les grands sages, conduits par Saunaka et d'autres, invitèrent Yamaraja à participer au sacrifice accompli à Naimisaranya, et c'était là une heureuse initiative pour ceux qui désiraient échapper à la mort. (S.B. 1.16.7)

Les Mayavadis ne peuvent souffrir les versets des sastras selon lesquels on obtient aisément la libération grâce au chant pur du Saint Nom :

Chez Hiranya et Govardhana Majumadara se trouvait une personne du nom de Gopala Cakravarti, officiellement désignée comme le percepteur en chef des impôts. Ce Gopala Cakravarti vivait au Bengale. En tant que percepteur en chef des impôts, sa tâche consistait à recueillir 1 200 000 pièces de monnaie destinées à être déposées dans le Trésor de l'empereur. Il possédait de beaux traits physiques, la jeunesse et l'érudition, mais ne pouvait tolérer l'affirmation selon laquelle il suffit de s'éveiller un tant soit peu au Saint Nom du Seigneur pour obtenir la libération. Ce jeune Gopala fut si courroucé d'entendre les propos de Haridasa Thakura, qu'il s'empressa de le critiquer :

" O sages érudits assemblés ici, dit-il, écoutez un peu la conclusion de ce dévot émotif. Même après des millions et des millions de vies, une fois que l'on possède pleinement la connaissance absolue, il se peut encore qu'on n'obtienne pas la libération. Et voilà que cet homme prétend qu'il suffit, pour l'atteindre, d'invoquer un tant soit peu le Saint Nom. " Haridasa Thakura dit: " Pourquoi doutes-tu donc? Les Écritures révélées affirment qu'on peut atteindre la libération simplement en chantant le Saint Nom sans commettre d'offenses, fût-ce de façon sommaire. Pour un dévot goûtant la félicité transcendantale qui découle du service de dévotion, la libération est tout à fait insignifiante. C'est pourquoi les purs dévots n'aspirent jamais à la libération.

" Mon cher Seigneur, ô Maître de l'Univers, depuis que je T'ai vu face à face, ma félicité a pris la forme d'un immense océan. Nageant dans cet océan, je réalise maintenant que toutes les autres formes de prétendu bonheur, incluant même le brahmananda, sont aussi insignifiantes que l'eau contenue dans l'empreinte du sabot d'un veau. "

Gopala Cakravarti dit : " Si quelqu'un invoque le namabhasa et n'obtient pas la libération, sois certain que je te couperai le nez. " Haridasa Thakura releva alors le défi que lui lançait Gopala : " Si la libération n'est pas accessible par le namabhasa, dit-il, sois assuré que je me couperai moi-même le nez. " Profondément troublés, tous les membres de l'assemblée qui avaient entendu le défi se levèrent en faisant un bruit tumultueux. Hiranya et Govardhana Majumadara s'empressèrent, quant à eux, de réprimander le brahmane remplissant les fonctions de percepteur d'impôts. Le prêtre du nom de Balarama Acarya fit à son tour des remontrances à Gopala Cakravarti :

" Tu n'es qu'un logicien insensé, dit-il, que connais-tu du service de dévotion offert au Seigneur? Tu as insulté Haridasa Thakura, te mettant ainsi dans une position très dangeureuse. N'attends rien de propice de cette situation. " Haridasa se leva alors pour sortir, et les Majumadaras, qui étaient les maîtres de Gopala, congédièrent sur-le-champ leur serviteur. Avec tous les membres de l'assemblée, les deux Majumadaras se jetèrent aux pieds de lotus de Haridasa Thakura. Celui-ci souriait cependant, et il leur parla d'une voix douce : " Aucun de vous n'est fautif, dit-il; de fait, même cet ignorant qui n'a de brahmane que le nom n'est pas en faute, car il a l'habitude de recourir à la logique et à de vaines conjectures. Nul ne peut saisir les gloires du Saint Nom avec le seul secours de la logique et de l'argumentation. Cet homme ne peut donc comprendre les gloires du Saint Nom. "

Les Vaisnavas s'en tiennent rigoureusement aux directives des sastras en ce qui a trait au fait qu'on puisse être libéré en ravivant même légèrement le chant pur du Saint Nom. Les Mayavadis ne peuvent, pour leur part, tolérer les affirmations des sastras concernant la facilité avec laquelle on peut obtenir la libération; car ainsi que l'enseigne la Bhagavad-Gita (12.5): kleso 'dhikaratas tesam avyaktasakta-cetasam - les impersonnalistes doivent peiner pendant de très nombreuses vies avant que la perspective d'une éventuelle libération ne se présente à eux. Les Vaisnavas savent qu'il suffit de chanter le Saint Nom du Seigneur sans commettre d'offenses pour automatiquement obtenir la libération en prime. Il n'est donc nullement nécessaire de poursuivre séparément la libération. Srila Bilvamangala Thakura a dit : muktih svayam mukulitañjali sevate 'sman - la libération se tient à la porte du pur dévot animé d'une foi et d'une vénération indéfectibles, prête à le servir selon son bon vouloir. Cette pensée est intolérable pour les Mayavadis. C'est pourquoi malgré son érudition, sa jeunesse et sa beauté, l'arinda pradhana, ou percepteur en chef des impôts, ne pouvait supporter les propos de Haridasa Thakura. (C.C. Antya 3.190-206)