27) Le Saint Nom protège du danger et de la peur.

Pour qu'aucun danger ne nous menace, chantons le maha-mantra :

[Sukadeva Goswami dit à Pariksit:] " O roi, là où les gens, quelle que soit leur situation, accomplissent leurs devoirs dévotionnels en chantant et en écoutant les gloires du Seigneur [sravanam kirtanam visnoh], aucun danger ne peut survenir du fait d'éléments perturbateurs. Il n'y avait donc nul besoin de s'inquiéter pour Gokula puisque Dieu, la Personne Suprême, y était personnellement présent. "

Srila Bhaktivinoda Thakura dit dans l'un de ses chants: namasraya kari' yatane tumi, thakaha apana kaje. Il est conseillé à chacun de chercher refuge dans le chant du maha-mantra Hare Krishna et de continuer à se consacrer au devoir qui lui a été prescrit. Il n'y a là rien à perdre, mais beaucoup à gagner. Même du point de vue matériel, chacun devrait adopter le chant du maha-mantra pour échapper à toutes sortes de dangers. Ce monde abonde en dangers (padam padam yad vipadam). Nous devons donc être encouragés à chanter le maha-mantra afin que tout aille sans heurt et qu'aucun danger ne menace notre famille, notre société, nos voisins et notre nation. (S.B. 10.6.3)

Prière pour que le Saint Nom nous protège :

[Visvarupa dit à Indra:] " Puisse la glorification du Nom, de la Forme et de tous les Attributs spirituels du Seigneur Souverain nous protéger contre l'influence des mauvaises planètes, des météorites, des hommes mauvais, des serpents, des scorpions et des animaux féroces comme les tigres et les loups! Puisse cette louange divine nous protéger des fantômes et des éléments matériels, comme la terre, l'eau, le feu et l'air, mais aussi contre la foudre et nos fautes passées! Ces entraves à notre bonheur nous effraient toujours; puissent-elles donc être complètement anéanties par le chant du maha-mantra Hare Krishna!... Puissent les Saints Noms du Seigneur Souverain, de même que Ses Formes spirituelles, Ses montures et toutes les armes qui Le parent et forment Son entourage, préserver notre intelligence, nos sens, notre mental et notre souffle vital de tout danger! " (S.B. 6.8.27-28, 30)

En se souvenant de Vishnou (par le chant du maha-mantra), on est protégé de tout danger :

[Les gopis dirent à Krishna:] " Les méchantes sorcières connues sous le nom de Dakinis, de Yatudhanis et de Kusmandas sont les pires ennemies des enfants, et les esprits du mal tels que les Bhutas, les Pretas, les Pisacas, les Yaksas, les Raksasas et les Vinayakas, de même que des sorcières comme Kotara, Revati, Jyestha, Putana et Matrka sont toujours prêts à perturber le corps, l'air vital et les sens, provoquant pertes de mémoire, folie et cauchemar. À l'instar des étoiles maléfiques les plus habiles, ils provoquent tous de graves désordres, en particulier chez les enfants. Cependant, on peut en triompher simplement en prononçant le Nom de Sri Vishnou, car lorsque résonne le Nom de Vishnou, tous prennent peur et s'éloignent. "

Lorsqu'on marque son corps de tilaka, on le protège en chantant douze Noms de Vishnou. Bien que Govinda, ou Sri Vishnou, soit Un, Il possède différents Noms et Formes qui Lui permettent d'agir de diverses manières. Toutefois, si l'on ne peut se souvenir en même temps de tous les Noms, il suffit de chanter " Sri Vishnou, Sri Vishnou, Sri Vishnou " et de toujours penser à Lui. Visnor aradhanam param: telle est la forme d'adoration la plus élevée. Si l'on se souvient sans cesse de Vishnou, en dépit de tous les ennuis éventuels, on peut être certain d'être protégé. L'Ayurveda-sastra recommande: ausadhi cintayet visnum - on doit se souvenir de Vishnou même lorsqu'on prend un médicament; en effet, ce dernier n'est pas le seul et unique élément de la guérison et Sri Vishnou est le véritable protecteur. Le monde matériel est plein de dangers (padam padam yad vipadam); en conséquence, on doit devenir un Vaisnava et penser sans cesse à Vishnou, ce qui est rendu plus facile par le chant du maha-mantra. C'est pourquoi Sri Chaitanya Mahaprabhu a conseillé: kirtaniyah sada harih, param vijayate sri-krsna-sankirtanam et kirtanad eva krsnasya mukta-sangah param vrajet. (S.B. 10.6.27-29)

Mère Yasoda chanta différents Noms de Vishnou pour la protection de Krishna :

Les gopis, menées par mère Yasoda et Rohini, chantèrent plusieurs Noms de Vishnou afin de protéger le Corps de Krishna de toute influence maléfique. Comme le veut la coutume, elles lavèrent leurs mains et leurs pieds, puis absorbèrent une à une trois gouttes d'eau avant de chanter le mantra: " O cher Krishna, puisse le Seigneur du Nom de Maniman protéger Tes cuisses; puisse Sri Vishnou, en tant que Yajña, protéger Tes jambes; puisse Acyuta protéger Tes bras; puisse Hayagriva protéger Ton abdomen; puisse Kesava protéger Ton cœur; puisse Vishnou protéger Tes bras; puisse Urukrama protéger Ton visage; puisse Isvara protéger Ta tête; puisse Cakradhara protéger le devant de Ton corps; puisse Gadadhara protéger Ton dos; puisse Madhusudana, qui porte dans Ses mains un arc, protéger Ta vue; puisse Sri Vishnou, qui porte la conque, protéger Ton côté gauche; puisse Upendra, la Personne Suprême, Te protéger de dessus, et Tarksya de dessous la Terre; puisse Haladhara de tous côtés Te protéger; puisse Hrsikesa protéger tous Tes sens; puisse Narayana protéger Ta respiration; puisse le Seigneur de Svetadvipa protéger Ton cœur; puisse Yogesvara protéger Ton mental; puisse Prsnigarbha protéger Ton intelligence; et puisse la Personne Suprême, Dieu, protéger Ton âme. Puisse Sri Govinda Te protéger de tous côtés lorsque Tu es engagé dans Tes jeux, et puisse, lors de Ton sommeil, Madhava Te protéger de tout danger; puisse, lorsque Tu travailles, le Seigneur de Vaikuntha Te protéger de toute chute et T'accorder également toute Sa protection quand Tu es assis; et lorsque Tu manges, puisse le Seigneur de tous les sacrifices entièrement Te protéger. "

C'est ainsi que pour assurer la protection des différentes parties du Corps de l'enfant Krishna, mère Yasoda se mit à chanter divers Noms de Vishnou... Mère Yasoda avait une foi ferme dans les enseignements védiques, et donc en l'importance des vaches et du Saint Nom de Vishnou; pour protéger son fils Krishna, elle prit entièrement refuge en les vaches et le Nom de Vishnou. Les Saints Noms de Vishnou, elle les récita tous, afin qu'Il sauve son enfant. (KRSNA, pp. 59-60)

Spectres et mauvais esprits ne peuvent rester là où on chante le Saint Nom :

Mère Yasoda était persuadée de la nécessité de protéger son fils des diverses sortes de spectres et esprits malfaisants - les Dakinis, les Yatudhanis, les Kusmandas, les Yaksas, les Raksasas, les Vinayakas, les Matrkas et Unmadas, Kotara, Revati, Jyestha, Putana et tant d'autres - qui font qu'une personne oublie sa propre existence et perturbent le souffle vital et les sens. Parfois ils apparaissent dans les rêves et causent de grands troubles, parfois ils apparaissent sous la forme de vieilles femmes et sucent le sang des petits enfants. Mais tous ces spectres et mauvais esprits ne peuvent demeurer là où on chante le Saint Nom de Dieu. (KRSNA, p. 60)

Démons et fantômes sont vaincus par le Saint Nom :

Les dévots du Seigneur, en raison de leurs attributs divins, sont qualifiés de devas, quand les athées prennent le nom d'asuras. Ceux-ci ne peuvent rester en présence de Vishnou, le Seigneur Suprême; ils s'évertuent constamment à détruire le Seigneur, mais le fait est qu'aussitôt qu'Il apparaît, les mécréants se trouvent vaincus sans plus que ce soit par Son Nom, Sa Forme, Ses Attributs, Ses Divertissements ou Son Entourage infiniment varié, tous spirituels et absolus. Il est un dicton populaire selon lequel les spectres fuient à l'écoute du Saint Nom du Seigneur. (S.B. 1.19.34)

Le Saint Nom vainc la crainte liée à l'existence matérielle :

L'existence matérielle, celle que nous vivons en ce monde, n'est que craintes. Quatre problèmes lui sont liés: il faut se nourrir, trouver un abri, se reproduire et affronter la peur. C'est ce dernier, où apparaît la crainte, qui nous harcèle le plus. Ignorants du prochain obstacle qui se dressera, nous sommes sans cesse plongés dans la crainte. L'existence matérielle tout entière est une suite d'obstacles, et c'est pourquoi le problème de la crainte ressort constamment. Elle a pour origine notre contact avec l'énergie d'illusion du Seigneur, aussi appelée énergie externe, ou maya; or cette condition misérable prend fin dès que vibrent les Saints Noms du Seigneur, les seize mots qui sont Sa représentation sonore, et que chanta Sri Chaitanya Mahaprabhu: Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare. Usons de la puissance de ces vibrations sonores pour nous affranchir de toutes les menaces de l'existence matérielle. (S.B. 1.11.3)

En criant " Krishna! ", on peut aussitôt transcender toute crainte :

Les veaux qui paissaient près de là pénétrèrent profondément dans la forêt, attirés par des jeunes pousses, et disparurent de la vue. Lorsque les jeunes pâtres s'aperçurent qu'ils avaient peu à peu disparu, ils s'inquiétèrent pour eux et crièrent aussitôt: " Krishna! " Krishna est le bourreau de la peur personnifiée. Chacun redoute la peur personnifiée, mais elle redoute Krishna. En criant le Nom de " Krishna ", les jeunes pâtres transcendèrent aussitôt toute crainte. (KRSNA, p. 113)

Grâce au chant du Saint Nom, on cesse de redouter la mort :

Sukadeva Goswami énonça également les principes de la vaidhi-bhakti à Maharaja Pariksit lorsque celui-ci, s'apprêtant à mourir, lui demanda quel était son devoir. Ils se rencontrèrent une semaine avant la mort du roi, au moment où ce dernier, inquiet, s'interrogeait sur la façon d'agir à l'heure de quitter son corps. De nombreux sages l'entouraient alors, mais aucun n'avait pu lui indiquer la juste voie. Vint ensuite Sukadeva Goswami, qui l'enseigna en ces termes: " Si tu désires affronter sans crainte la mort qui t'attend dans sept jours - car en vérité, la peur obsède chaque être au moment de la mort -, il te faut, ô roi, adopter aussitôt la pratique de l'écoute, du chant et du souvenir de Dieu. " Celui qui s'absorbe ainsi dans le chant et l'écoute du maha-mantra et dans le souvenir de Krishna devient certes sans peur devant la mort, laquelle peut venir à chaque instant. (ND, p. 23)

(B.G. 9.31)