16) Autres instructions.

Le Nom du Seigneur est digne d'être chanté :

[Gajendra dit au Seigneur Vishnou:] " ...Comme Ton Nom est digne d'être chanté! Car par le seul fait de l'entendre, tous se voient purifiés. "

L'écoute du Saint Nom du Seigneur et des récits ayant trait à Sa Personne demeure à jamais glorieuse et sert le bien de tous; ce verset qualifie donc le Seigneur de nama-dheya, Celui dont le Saint Nom est source d'heureuse fortune pour qui le chante. (S.B. 2.7.15)

Une personne consciente de Krishna, qui chante avec détermination le mantra Hare Krishna, se situe au niveau absolu, même en cas de rechute accidentelle :

" Commettrait-il les pires actes, il faut voir quiconque est engagé dans le service de dévotion comme un saint homme, car il est sur la voie parfaite. "

Le Srimad-Bhagavatam dit que si une personne dont tout l'être est absorbé par le service absolu du Seigneur Suprême s'oublie et commet une faute, le Seigneur, en son cœur, " l'embellit " et lui pardonne son erreur, si grande soit-elle. La puissance de contamination de la matière est si grande que même un yogi totalement absorbé dans le serivce du Seigneur peut parfois être ensorcelé par elle; mais la conscience de Krishna, de son côté, possède un pouvoir tellement supérieur qu'elle le remet aussitôt de sa chute. La voie du service de dévotion ouvre donc toujours sur la réussite. Et nul ne devrait condamner un bhakta pour avoir accidentellement dévié du sentier idéal, car comme l'explique le prochain verset, il ne connaîtra plus ces écarts dès qu'il sera complètement établi dans la conscience de Krishna.

Il faut donc garder à l'esprit qu'un être établi dans la conscience de Krishna, récitant avec détermination le mantra : Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare / Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare, se situe toujours au niveau absolu, même en cas de rechute fortuite ou accidentelle. Les mots sadhur eva, " il est un saint homme ", sont empreints d'une solennité particulière; ils préviennent les abhaktas de ne pas railler un dévot du Seigneur pour une défaillance occasionnelle, mais bien de toujours le voir comme saint, ce qu'appuie encore davantage le mot mantavyah. Celui qui n'observe pas cette règle et manque de respect à l'égard du bhakta pour avoir trébuché par accident, va contre l'ordre du Seigneur Suprême. L'unique qualification requise du bhakta est d'être inflexiblement et exclusivement engagé dans le service de dévotion. Les taches que l'on peut remarquer sur la lune ne ternissent en rien son éclat. De même chez le bhakta : un écart accidentel de la voie de sainteté ne peut le rendre abominable. (B.G. 9.30)

Le Vaisnava de premier ordre est celui dont la présence incite autrui à chanter le Saint Nom :

[Sri Chaitanya Mahaprabhu dit:] " Le Vaisnava de premier ordre est celui qui, par sa seule présence, incite les autres à chanter le Saint Nom de Krishna. "

Srila Bhaktisiddhanta Sarasvati Thakura dit que si une personne se rappelle instantanément le Saint Nom de Krishna en voyant un Vaisnava, celui-ci doit être considéré comme un maha-bhagavata, un dévot de premier ordre. Un tel Vaisnava est toujours conscient de son devoir vis-à-vis de Krishna et est clairement établi dans la réalisation de soi. Il est toujours plein d'amour pour Dieu, Krishna, et cet amour est sans mélange. En vertu de cet amour, il baigne constamment dans la réalisation spirituelle. Sachant que la conscience de Krishna est le fondement de la connaissance et de l'action, il voit tout relié à Krishna. Une telle personne peut chanter le Saint Nom de Krishna parfaitement. (C.C. Madhya 16.74)

Le chant du Saint Nom de Vishnou fait partie de la culture védique depuis les débuts de l'Histoire :

Mère Yasoda avait une foi ferme dans les enseignements védiques, et donc en l'importance des vaches et du Saint Nom de Vishnou; pour protéger son Fils Krishna, elle prit entièrement refuge en les vaches et le Nom de Vishnou. Les Saints Noms de Vishnou, elle les récita tous, afin qu'Il sauve son enfant. Depuis les débuts de l'Histoire, les êtres qui pratiquent la culture védique ont bénéficié de l'élevage de la vache et du chant des Saints Noms de Vishnou. (KRSNA, p. 60)

Une autre façon de chanter le maha-mantra :

Sri Chaitanya Mahaprabhu était accompagné par Candrasekhara, Paramananda Puri, Tapana Misra et Sanatana Goswami. Ces quatre compagnons chantaient tous le maha-mantra Hare Krishna de la façon suivante: " Haraye namah krsna yadavaya namah / gopala govinda rama sri-madhusudana. "

C'est là une autre façon de chanter le maha-mantra Hare Krishna, qui signifie : " J'offre mon hommage respectueux à Dieu, la Personne Suprême, Krishna, le descendant de la dynastie Yadu. J'offre également mon hommage à Gopala, Govinda, Rama et Sri Madhusudana. " (C.C. Madhya 25.63-64)

Dans l'atmosphère spirituelle de Vrndavana, une personne se met d'elle-même à chanter le Saint Nom :

Il existe, en Inde, des centaines de lieux saints, parmi lesquels Prayaga, Hardwar, Vrndavana et Ramesvaram sont tenus pour les plus importants. Après avoir quitté son foyer, véritable nid d'intrigues et de manœuvres diplomatiques, Vidura désirait se purifier en voyageant à travers tous ces lieux saints, dont la situation est telle que quiconque s'y rend s'en trouve naturellement purifié. Et c'est particulièrement le cas de Vrndavana; toute personne se rendant en ce lieu se trouve aussitôt dans une atmosphère de spiritualité et se met d'elle-même à chanter les Noms de Radha et de Krishna. Nous avons personnellement l'expérience de cette vérité que nous avons pu constater de nos propres yeux. (S.B. 3.20.4)

Des brahmanes de caste croient à tort que le Saint Nom perd de sa puissance lorsqu'il est chanté par des non-brahmanes :

[Des incroyants hindous dirent à Chand Kazi:] " Maintenant, les gens des classes inférieures chantent sans arrêt le maha-mantra Hare Krishna. Pour ce péché, toute la ville de Navadvipa sera désertée. Selon les Écritures des hindous, le Nom de Dieu est censé être l'hymne le plus puissant qui soit. Si tous l'entendent chanter ou réciter, l'hymne perdra sa puissance. "

Les pasandis [incroyants] ne connaissent pas la véritable valeur du chant du Saint Nom de Sri Krishna. Tirant stupidement vanité de leur naissance matérielle dans des familles de brahmanes et de la position élevée qu'ils obtiennent ainsi dans l'échelle sociale, ils considèrent les autres groupes sociaux - les ksatriyas, les vaisyas et les sudras - comme des classes inférieures. Selon eux, nul autre qu'un brahmane ne peut chanter le Nom de Krishna, car sinon la puissance du Saint Nom en serait réduite. Ils ne connaissent pas la puissance du Nom du Seigneur Krishna. Le Brhan-naradiya Purana stipule :

harer nama harer nama
harer namaiva kevalam
kalau nasty eva nasty eva
nasty eva gatir anyatha

" Pour s'élever spirituellement dans cet âge de Kali, il n'y a pas d'alternative, pas d'alternative, pas d'alternative au chant du Saint Nom du Seigneur. " Les pasandis n'acceptent pas que la puissance du Saint Nom de Krishna soit si grande qu'il suffit de le réciter ou de le chanter pour obtenir le salut, bien que le Srimad-Bhagavatam (12.3.51) confirme cette vérité : kirtanad eva krsnasya mukta-sangah param vrajet - tout homme, de n'importe quelle partie du monde, qui pratique le chant du Saint Nom de Krishna peut être libéré et, après sa mort, retourner à Dieu, en sa demeure originelle. Ces infâmes pasandis pensent que si toute personne autre qu'un brahmane chante le Saint Nom, elle lui fait perdre sa puissance. Selon leur opinion, au lieu de délivrer les âmes déchues, le Saint Nom voit sa puissance réduite. Comme ils croient en l'existence de nombreux dieux et considèrent que le chant du Saint Nom de Krishna a la même valeur que les autres hymnes, ces pasandis n'ont pas foi en les paroles du sastra (harer nama harer nama harer namaiva kevalam). Mais Sri Chaitanya l'affirme Lui aussi dans Son Siksastaka : kirtaniyah sada harih - on doit constamment chanter le Saint Nom du Seigneur, vingt-quatre heures par jour. Toutefois, les pasandis sont si déchus et si indûment prétentieux pour avoir vu le jour dans des familles de brahmanes qu'ils pensent qu'au lieu de délivrer toutes les âmes déchues, le Saint Nom perd toute puissance lorsque des hommes d'un rang inférieur le chantent constamment.

Dans le verset 211, les mots nica bada bada revêtent une grande importance, car n'importe qui peut se joindre au mouvement de sankirtana, comme le mentionne le Srimad-Bhagavatam (2.4.18) : kirata-hunandhra-pulinda-pulkasa abhira-sumbha yavanah khasadayah. Il s'agit là d'une liste des noms qui désignent les candalas. Les pasandis disent que quand on autorise ces hommes de classe inférieure à réciter ou à chanter le Saint Nom, leur influence augmente. Ils n'aiment pas l'idée que d'autres devraient aussi développer des qualités spirituelles, car cela rabaisserait leur orgueil, eux qui se targuent d'avoir vu le jour dans des familles appartenant à la haute caste des brahmanes et s'attribuent le monopole des activités spirituelles. Mais en dépit de toutes les protestations des soi-disant hindous et des membres de la caste des brahmanes, nous répandons le Mouvement pour la Conscience de Krishna dans le monde entier, conformément aux injonctions des sastras et à l'ordre de Sri Chaitanya Mahaprabhu. Nous avons ainsi la certitude que nous délivrons de nombreuses âmes déches et en faisons d'authentiques candidats pour le Royaume de Dieu, notre demeure originelle. (C.C. Adi 17.211-212)

Le chant du Saint Nom est synonyme de silence (muni-vrata) :

[Shiva dit aux fils de Pracinabarhi:] " Chers princes, dans cette prière, j'ai esquissé la voie du yoga qui consiste à chanter les Saints Noms. Gardez tous cet important stotra dans votre cœur et faites le vœu de le retenir afin de devenir de grands sages. Agissant en silence comme les sages, suivez cette méthode avec soin et vénération. "

Le plus grand des yogis est celui qui pense constamment à Krishna en son for intérieur et qui chante Ses gloires... Les mots muni-vratah revêtent à ce propos une importance particulière, car ceux qui désirent progresser dans la vie spirituelle doivent observer le silence. Par ce mot, il faut ici entendre le fait de ne parler que de Krishna-katha. C'est là le silence qu'observait Maharaja Ambarisa :

sa vai manah krsna-padaravindayor
vacamsi vaikuntha-gunanuvarnane

" Le roi fixait toujours son mental sur les pieds pareils-au-lotus du Seigneur et ne parlait que de Lui. " (S.B. 9.4.19) Nous devons également tirer parti de cette vie humaine en nous élevant jusqu'à la sainteté, cela en évitant de nous perdre en vains bavardages avec des personnes indésirables. Nous devons soit parler de Krishna, soit chanter Hare Krishna, sans nous écarter de cette voie. C'est ce qu'on appelle le muni-vrata. (S.B. 4.24.71)

Le chant du mantra Hare Krishna ne nous absout pas d'une offense envers un brahmane ou un Vaisnava :

Celui qui souille sa conscience de Krishna en se rendant coupable d'une offense envers un brahmane ou un Vaisnava aura grand mal à la ranimer. Sri Chaitanya Mahaprabhu compare la vaisnava-aparadha, l'offense commise envers un Vaisnava, à un " éléphant enragé ". Il faut donc bien prendre garde de ne pas offenser un brahmane ou un Vaisnava. Même Durvasa, un grand yogi, fut un jour poursuivi par le Sudarsana chakra pour avoir offensé le Vaisnava qu'était Maharaja Ambarisa, bien que ce dernier ne fût ni un brahmane ni un sannyasi, mais un simple chef de famille. Maharaja Ambarisa était un Vaisnava, et c'est pourquoi Durvasa Muni dut être châtié.

Disons pour conclure que lorsque la conscience de Krishna est ternie par la souillure des fautes matérielles, elle peut en être débarrassée par le simple chant du mantra Hare Krishna; mais celui qui souille sa conscience de Krishna en se rendant coupable d'offenses envers un brahmane ou un Vaisnava ne pourra la ranimer tant qu'il n'aura pas été complètement absous de ses fautes en se rendant agréable au Vaisnava ou au brahmane offensé. Voilà donc ce à quoi Durvasa Muni dut se plier, et il se soumit donc à Maharaja Ambarisa. Le seul moyen de se faire absoudre pour une vaisnava-aparadha est d'implorer le pardon du Vaisnava offensé. (S.B. 4.26.24)

Le renonçant ne doit pas renoncer au maha-mantra :

Même celui qui a renoncé au monde pour adopter le sannyasa ne doit pas pour autant renoncer à chanter le maha-mantra Hare Krishna. Le renoncement n'implique pas qu'on doive rejeter le sankirtana-yajña. (S.B. 5.6.2)

Au lieu de discuter des Divertissements intimes du Seigneur avec des matérialistes, mieux vaut leur donner le maha-mantra :

[Le pot de riz sucré à la main, le prêtre lançait des appels:] " Que le dénommé Madhavendra Puri veuille bien venir prendre ce pot! Gopinatha l'a dérobé pour lui! "

Le prêtre poursuivit: " Le sannyasi du nom de Madhavendra Puri voudrait-il venir prendre ce pot de riz sucré et savourer le prasada pour son plus grand plaisir? Vous êtes la personne la plus fortunée de ces trois mondes. "

La différence entre la Vérité Absolue et une vérité relative est expliquée dans ce verset. Sri Gopinahta a franchement déclaré qu'Il était un voleur. Il avait dérobé le pot de riz sucré, et ce vol ne fut pas gardé secret, car il est source d'une grande félicité spirituelle. Dans le monde matériel, le vol est un crime, mais dans le monde spirituel le vol perpétré par le Seigneur est source de félicité. Les vils matérialistes, qui ne peuvent comprendre la nature absolue de Dieu, la Personne Suprême, accusent parfois Sri Krishna d'être immoral, ignorant que Ses activités apparemment immorales, loin d'être gardées secrètes, emplissent les dévots de joie. Ne comprenant pas la conduite transcendantale de l'Être Suprême, ces scélérats Le calomnient et tombent aussitôt dans la catégorie des mécréants (les scélérats, les plus vils des hommes, les démoniaques et ceux dont la connaissance est emportée par l'énergie d'iIlusion)... Bien que Krishna soit la pureté même, les hommes de ce monde sont souillés par la pensée des Divertissements de Krishna apparemment immoraux. Sri Chaitanya Mahaprabhu ne parlait donc jamais publiquement des Divertissements de Krishna avec les gopis. Il n'en parlait qu'avec trois amis intimes. Jamais Il ne parla publiquement de la rasa-lila - ce que font les orateurs professionnels, bien qu'ils ne comprennent pas Krishna ni la nature de leur auditoire. Cependant, Sri Chaitanya encouragea le chant public du Saint Nom sur une très grande échelle pendant le plus grand nombre d'heures possible...

Voilà un exemple de bénédiction personnelle reçue grâce à un acte immoral de Krishna. Lorsque Gopinatha vole pour Son dévot, ce dernier devient l'être le plus fortuné qui soit dans les trois mondes. Ainsi même les actes répréhensibles du Seigneur confèrent toute heureuse fortune à Son dévot. Comment un scélérat ayant une vision matérielle peut-il comprendre les Divertissements de Krishna et juger s'Il est moral ou immoral? Puisque Krishna est la Vérité Absolue, Il n'est pas sujet à des distinctions matérielles telles que la moralité et l'immoralité. Tout ce qu'Il fait est bon. Voilà ce qu'on entend par " Dieu est bon ". Il est bon en toutes circonstances, car Il est transcendantal, au-delà des normes de ce monde matériel. En conséquence, ne peuvent comprendre Krishna que ceux qui vivent déjà dans le monde spirituel...

Ceux qui servent le Seigneur avec une dévotion pure se trouvent déjà dans le monde spirituel (brahma-bhuyaya kalpate). En toutes circonstances, leurs activités et leurs rapports avec Krishna sont de nature transcendantale et échappent ainsi à la compréhension des moralistes profanes. Il vaut donc mieux ne pas parler de telles activités à des matérialistes. On préférera leur donner le maha-mantra, de telle sorte qu'ils se purifient graduellement et parviennent ainsi à comprendre les activités spirituelles et absolues de Krishna. (C.C. Madhya 4.133-134)

Le groupe de sankirtana de Tukarama ressemble en tout point à ceux des Gaudiya-Vaisnavas :

Il est dit que Sri Chaitanya Mahaprabhu initia Tukarama lorsqu'Il visita Pandarapura. Ce Tukarama Acarya devint très célèbre dans la province du Maharastra, où il répandit le mouvement de sankirtana. Le groupe de sankirtana affilié à Tukarama est encore très populaire à Bombay, dans la province du Maharastra. Tukarama était un disciple de Sri Chaitanya Mahaprabhu et il composa un livre intitulé Abhanga. Son groupe de sankirtana ressemble en tout point à ceux des Gaudiya-Vaisnavas, car ces dévots chantent le Saint Nom du Seigneur avec des mrdangas et des kartals. (C.C. Madhya 9.282)

293 De par l'influence de Sri Chaitanya, plusieurs érudits et sannyasis de Varanasi se rassemblent encore sur les rives du Gange pour s'adonner au sankirtana :

Tous les habitants de Kasi [Varanasi] commencèrent à chanter le maha-mantra, pénétrés d'amour extatique. Ils se mettaient parfois à rire, à pleurer, à chanter ou à danser. Après cet événement, tous les sannyasis mayavadis et les érudits de Varanasi se mirent à discuter du Srimad-Bhagavatam. Ainsi furent-ils délivrés par Sri Chaitanya Mahaprabhu. Sri Chaitanya retourna ensuite à Sa demeure avec Ses compagnons. C'est ainsi qu'Il transforma la ville de Varanasi en une deuxième Navadvipa [Nadiya-nagara].

Navadvipa et Varanasi étaient toutes deux célèbres comme des villes hautement culturelles. À l'époque actuelle, ces villes sont toujours habitées par de très grands érudits, mais ceux de Varanasi étaient surtout alors des sannyasis mayavadis. À l'inverse de Navadvipa, Varanasi comptait à peine quelques dévots du Seigneur. Les entretiens sur le Srimad-Bhagavatam étaient donc chose très rare à Varanasi, mais très courante à Navadvipa. Après la visite de Sri Chaitanya Mahaprabhu à Varanasi et Sa conversion de Prakasananda Sarasvati et de ses disciples en Vaisnavas, Varanasi fut transformée en une seconde Navadvipa du fait que tant de dévots y discutaient du Bhagavatam. De nos jours encore, on peut y entendre de nombreuses discussions sur le Bhagavatam sur les bords du Gange. Beaucoup d'érudits et de sannyasis s'y rassemblent pour écouter le Srimad-Bhagavatam et s'adonner au sankirtana. (C.C. Madhya 25.165-167)