DEUXIEME CHAPITRE
L'être vivant personne d'antimatière.

Voyages interplanétaires.

Se rendre sur les planètes de son choix n'est pas une entreprise nécessairement vouée à l'échec, mais le succès de la tentative dépend avant tout des modifications psychologiques apportées à l'esprit de celui qui désire un tel voyage.

Les transformations progressives du corps matériel dépendent plus ou moins de changements psychologiques, car le mental constitue le noyau même du corps. Ainsi, par changement psychologique, la chenille se métamorphose en papillon. De même, le sexe d'un homme ou d'une femme change d'abord à partir d'une transformation mentale, bien que la métamorphose soit opérée au moyen de techniques médicales.

La Bhagavad-gita enseigne que l'être capable de concentrer à l'instant de la mort son mental sur la Forme personnelle de Dieu, Sri Krsna pénètre aussitôt dans l'Univers d'antimatière. Ainsi, l'homme qui entraîne son mental à se détourner de la matière pour se porter vers la Forme spirituelle et absolue de Dieu, en suivant les méthodes prescrites par le bhakti-yoga, atteint aisément, naturellement, le Royaume de Dieu, l'Univers d'antimatière.

De même, un être désireux de se rendre sur une autre planète de l'univers matériel peut le faire dès qu'il abandonne son enveloppe corporelle, à l'instant de la mort. Mais il devra pratiquer une méthode spécifique pour atteindre la lune, le soleil, Mars, ou toute autre planète de son choix. La Bhagavad-gita nous enseigne en effet:

yam yam vapi smaran bhavam
tyajaty ante kalevaram
tam tam avaiti kaunteya
sada tad-bhava-bhavitah

"Car, certes, ô fils de Kunti, ce sont les pensées, les souvenirs de l'être à l'instant de quitter le corps qui déterminent sa condition future."
(B.g., VIII.6)

Maharaja Bharata, grand souverain d'une époque révolue, renonce à la magnificence royale pour mener une vie de sévère pénitence. Mais à l'heure de sa mort, il pense à un cerf auquel il s'est attaché: lui-même doit prendre un corps de cerf lors de sa vie suivante. En raison de sa grande conscience spirituelle, il garde néanmoins le souvenir de son existence passée, ce qui lui permet de réaliser son erreur.

Sachons bien que nos pensées à l'instant de mourir sont influencées par les actes accomplis durant notre existence.

Le Srimad-Bhagavatam décrit le processus qu'il faut suivre pour atteindre la lune:

"Les matérialistes qui ignorent tout du Royaume de Dieu cherchent toujours ici-bas la richesse, la gloire et l'admiration d'autrui. Ils s'intéressent d'abord au bien-être de leur propre famille, puis étendent leur intérêt à leur société, puis à leur nation. Certains obtiennent la satisfaction de leur désir en accomplissant de façon mécanique les devoirs rituels prescrits par les Ecritures. De même, ils adorent par l'offrande d'oblations leurs ancêtres et les devas qui influencent l'ordre cosmique. Accoutumés à offrir de tels sacrifices et à observer les rites, ils atteignent la lune après leur mort. Là, ils goûtent au soma-rasa, breuvage céleste. Le monde lunaire est dominé par la personne de Candra. L'atmosphère y est plus agréable et la vie plus facile que sur Terre. Mais si, la lune atteinte, l'être ne s'élève pas à des planètes plus évoluées encore, il se dégrade et doit choir à nouveau sur la Terre ou sur une planète analogue. En outre, même s'il parvient au système planétaire le plus évolué, le matérialiste devra périr quand sera dissoute la manifestation cosmique."
(S.B., III.32)

Dans le monde spirituel le paravyoma, il existe un nombre illimité de planètes Vaikunthas. Pour nous donner une idée de leur nombre infini, les Écrits védiques les montrent couvrant une superficie trois fois plus grande que celle de l'Univers matériel dans la totalité de ses planètes. Et nous voyons cependant le matérialiste fort occupé par l'organisation politique de sa petite planète, poussière dans l'immensité de la Création de Dieu! Notre monde, avec ses planètes innombrables, est comme une minuscule graine de moutarde dans le sac bien rempli du semeur. Hélas, le matérialiste se perd en mille projets pour vivre dans le confort ici-bas il gâche sa vie humaine pour un bien-être illusoire, que jamais même il ne pourra connaître pleinement. Au lieu de perdre son temps à des spéculations financières, il pourrait rechercher une vie de simplicité et de hautes pensées spirituelles, et ainsi échapper aux tourments perpétuels que lui impose la matière.

Le mieux, donc, est de se préparer au retour dans le monde spirituel après l'abandon du corps. Certains, malgré tout, désirent encore jouir de biens matériels; ils peuvent dans ce but gagner d'autres planètes matérielles, plus plaisantes et plus hospitalières, en pratiquant une méthode de yoga particulière, l'astanga-yoga. Mais penser que l'on puisse vivre sur une planète différente en voyageant au moyen d'engins spaciaux, c'est bien là un rêve d'enfant!

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare