SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 5 CHAPITRE 16 Description de Jambudvipa.
mandarotsanga ekadasa-sata-yojanottunga-devacuta-siraso giri-sikhara-
sthulani phalany amrta-kalpani patanti.
Dans le Vayu Purana, de grands sages érudits font également mention de cet arbre:
tesam visiryamananam ati-madhura-surabhi-sugandhi-bahularuna-
rasodenarunoda nama nadi mandara-giri-sikharan nipatanti pur-venelavrtam upaplavayati.
yad-upajosanad bhavanya anucarinam punya-jana-vadhunam avayava-
sparsa-sugandha-vato dasa-yojanam samantad anuvasayati.
evam jambu-phalanam atyucca-nipata-visirnanam anasthi-prayanam ibha-
kaya-nibhanam rasena jambu nama nadi meru-mandara-sikharad ayuta- yojanad avani-tale nipatanti daksinenatmanam yavad ilavrtam upasyandayati.
Nous ne pouvons qu'imaginer combien de jus doit contenir un fruit de la taille d'un éléphant et n'ayant qu'un très petit noyau. Tout naturellement, le jus qui s'écoule des fruits brisés du jambosier forme des cascades et inonde le territoire d'Ilavrta sur toute son étendue. En outre, ainsi que l'expliquent les versets qui suivent, ce jus produit une immense quantité d'or.
tavad ubhayor api rodhasor ya mrttika tad-rasenanuvidhyamana vayv-arka-
samyoga-vipakena sadamara-lokabharanam jambu-nadam nama suvarnam bhavati. yad u ha vava vibudhadayah saha yuvatibhir mukuta-kataka-kati- sutrady-abharana-rupena khalu dharayanti.
Suivant le plan de Dieu, la Personne Suprême, les rivières coulant sur certaines planètes produisent de l'or sur leurs rives. Les pauvres habitants de cette Terre, du fait de leurs connaissances insuffisantes, se laissent séduire par un soi-disant bhagavan capable de produire une petite quantité d'or. Cependant, nous apprenons de ces versets que sur un système planétaire supérieur de ce monde matériel, la boue qui forme les rives de la Jambunadi s'imbibe du jus des fruits du jambosier; puis, réagissant au contact du soleil et de l'air, elle produit automatiquement d'énormes quantités d'or. Aussi, les hommes et les femmes qui parcourent ces lieux se parent-ils de divers ornements d'or qui leur confèrent une très belle apparence. Malheureusement, il règne aujourd'hui sur terre une telle pénurie d'or que les gouvernements du monde entier s'efforcent de le garder en réserve et impriment du papier-monnaie pour le remplacer. Néanmoins, cette monnaie fictive n'a pas sa valeur correspondante en or, et le papier qui circule sous ce nom ne vaut rien; toutefois, les habitants de la Terre continuent de s'enorgueillir de leurs progrès matériels. De nos jours, les jeunes filles et les femmes portent des ornements en plastique plutôt qu'en or, et on utilise également des ustensiles en plastique plutôt qu'en or; pourtant, les gens de cet âge de Kali ne s'en montrent pas moins très fiers de leurs richesses matérielles. C'est pourquoi le Srimad-Bhagavatam (1.1.10) dit qu'ils sont dépourvus de qualités et lents à prendre conscience de l'opulence du Seigneur Souverain (mandah samanda-matayo manda-bhagya hy upadrutah). On les qualifie de sumanda-matayah parce qu'ils sont si dégénérés qu'ils acceptent comme Dieu Lui-même n'importe quel charlatan capable de produire un peu d'or. Et parce qu'eux-mêmes ne possèdent pas d'or, ils sont dans la misère, et de ce fait, on les considère comme infortunés. Il arrive parfois que ces malheureux désirent s'élever jusqu'aux planètes édéniques pour y jouir de conditions avantageuses comme celles que décrit ce verset; mais les purs dévots du Seigneur n'éprouvent aucune attirance pour ce genre d'opulence. En fait, ils comparent même parfois la couleur de l'or à la teinte dorée de certains excréments. Sri Caitanya Mahaprabhu a recommandé aux bhaktas de ne pas se laisser envoûter par les ornements d'or et les femmes joliment parées. Na dhanam na janam na sundarim: le bhakta ne doit pas se laisser séduire par l'or, les jolies femmes ou le prestige que confère un grand nombre de disciples. C'est pourquoi Sri Caitanya Mahaprabhu priait en Son for intérieur: mama janmani janmanisvare bhavatad bhaktir ahaituki tvayi -"Mon Seigneur! Bénis-moi en m'accordant de Te servir avec amour et dévotion. Je ne désire rien d'autre." Un bhakta peut en effet prier en vue d'être libéré de l'univers matériel; c'est là sa seule aspiration.
L'humble bhakta prie simplement le Seigneur en ces termes: "Veuille me délivrer de ce monde, avec toutes ses prospérités matérielles, et accorde-moi l'abri de Tes pieds pareils-au-lotus." Srila Narottama Dasa Thakura prie ainsi:
"O Seigneur, ô fils de Nanda Maharaja, voilà que Tu Te tiens devant moi avec Ta compagne, Srimati Radharani, la fille de Vrsabhanu. Veuille accepter que je devienne comme la poussière sous Tes pieds pareils-au-lotus; ne me rejette pas, je T'en prie, car je n'ai aucun autre refuge." Dans le même ordre d'idée, Prabodhananda Sarasvati souligne que la condition des deva, qui sont parés de couronnes d'or et de divers autres ornements, relève de la fantasmagorie (tri-dasa-pur akasa-puspayate.) Un bhakta ne se laisse jamais séduire par ce genre d'opulence; il aspire simplement à devenir un grain de poussière sous les pieds pareils-au-lotus du Seigneur.
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