SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 5 CHAPITRE 26 Description des planètes
infernales.
yatra ha vava bhagavan pitr-rajo vaivasvatah sva-visayam prapitesu
sva-purusair jantusu samparetesu yatha-karmavadyam dosam evanullanghita-bhagavac-chasanah sagano damam dharayati.
Yamaraja n'est pas un personnage mythologique ou fictif; il possède sa propre planète, Pitrloka, dont il est le souverain. Peut-être les agnostiques ne croient-ils pas à l'enfer, mais Sukadeva Gosvami affirme ici que les planètes narakas, situées entre l'océan Garbhodaka et Patalaloka existent bel et bien. Yamaraja est désigné par le Seigneur Suprême pour veiller à ce que les êtres humains ne violent pas les règles qu'Il a établies. Ainsi que l'enseigne la Bhagavad-gita (IV.17):
"La nature de l'action est fort complexe, difficile à comprendre; il faut donc bien distinguer l'action légitime, l'action condamnable et l'inaction." Il faut connaître la nature du karma, du vikarma et de l'akarma, et agir en conséquence; telle est la loi établie par le Seigneur Suprême. Les âmes conditionnées, venues dans l'univers matériel afin de s'y livrer aux plaisirs des sens, ont la possibilité de le faire suivant certains principes régulateurs; si elles violent ces principes, elles seront jugées et punies par Yamaraja. Celui-ci les expédiera sur les planètes infernales et les chatiera comme il convient en vue de les ramener à la conscience de Krsna. Cependant, sous l'influence de maya, les âmes conditionnées demeurent ensorcelées par l'ignorance. Ainsi, même après avoir été châtiées de façon répétée par Yamaraja, elles ne s'amendent pas, mais continuent de vivre conditionnées par la matière et de se livrer à des actes coupables.
tatra haike narakan eka-vimsatim ganayanti atha tams te rajan nama-
rupa-laksanato nukramisyamas tamisro ndhatamisro rauravo maharauravah kumbhipakah kalasutram asipatravanam sukaramukham andhakupah krmibhojanah sandamsas taptasurmir vajrakantaka-salmali vaitarani puyodah pranarodho visasanam lalabhaksah sarameyadanam avicir ayahpanam iti. kinca ksarakardamo raksogana-bhojanah sulaproto dandasuko vata-nirodhanah paryavartanah sucimukham ity asta-vimsatir naraka vividha-yatana-bhumayah.
tatra yas tu para-vittapatya-kalatrany apaharati sa hi kala-pasa-
baddho yama-purusair ati-bhayanakais tamisre narake balan nipatyate anasananudapana-danda-tadana-santarjanadibhir yatanabhir yatyamano jantur yatra kasmalam asadita ekadaiva murccham upayati tamisra-praye.
evam evandhatamisre yas tu vancayitva purusam daradin upayunkte
yatra sariri nipatyamano yatana-stho vedanaya nasta-matir nasta-drstis ca bhavati yatha vanaspatir vrscyamana-mulas tasmad andhatamisram tam upadisanti.
yas tv iha va etad aham iti mamedam iti bhuta-drohena kevalam sva-
kutumbam evanudinam prapusnati sa tad iha vihaya svayam eva tad- asubhena raurave nipatati.
Le Srimad-Bhagavatam (10.84.13) enseigne:
"L'homme qui considère cette enveloppe charnelle remplie de trois éléments (la bile, le mucus et l'air) comme son être propre, qui se complaît dans l'intimité du foyer auprès de sa femme et de ses enfants, qui fait de sa terre natale un objet de culte, et qui ne se rend aux lieux saints que pour s'y baigner plutôt que pour aller trouver ceux qui possèdent le savoir véritable, celui-là ne vaut pas mieux qu'un âne ou qu'une vache." Il existe deux sortes d'hommes immergés dans une conception matérielle de l'existence. Sous l'emprise de l'ignorance, l'homme appartenant au premier groupe s'identifie à son corps, et de ce fait, ne vaut assurément guère mieux qu'un animal (sa eva gokharah); quant à l'homme du second groupe, non seulement il croit être le corps de matière, mais il se livre en outre à toutes sortes d'actes coupables en vue de l'entretenir. Il trompe tout le monde en vue d'acquérir de l'argent pour sa famille et pour lui-même, et sans raison se montre malveillant à l'égard d'autrui -ce qui lui vaudra d'être jeté dans l'enfer appelé Raurava. Celui qui simplement considère son corps comme son être propre à l'instar des animaux, n'est pas très coupable. Cependant, si quelqu'un commet inutilement des actes répréhensibles en vue d'entretenir son corps, il sera expédié à Raurava. Telle est l'opinion de Srila Visvanatha Cakravarti Thakura. Bien qu'indubitablement les animaux vivent dans une conception corporelle de l'existence, ils ne commettent aucune faute pour subvenir aux besoins de leur corps, de leur femelle ou de leurs petits; aussi n'ont-ils pas à aller en enfer. Toutefois, lorsqu'un être humain agit de façon mauvaise et malhonnête à l'égard d'autrui pour les besoins de son corps, il doit endurer des conditions de vie infernales.
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