SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 5 CHAPITRE 2 L'histoire de
Maharaja Agnidhra.
na tvam tyajami dayitam dvija-deva-dattam
yasmin mano drg api no na viyati lagnam mam caru-srngy arhasi netum anuvratam te cittam yatah pratisarantu sivah sacivyah
Maintenant, Agnidhra reconnaît franchement sa faiblesse. Le voilà attaché à Purvacitti, et avant qu'elle ne puisse dire, "Mais je n'ai rien à voir avec toi", il lui exprime son désir de s'unir à elle. L'attrait qu'elle exerçait sur lui était tel qu'il était prêt à aller n'importe où, aux cieux ou aux enfers, en sa compagnie. Lorsque la concupiscence et l'influence du désir sexuel se manifestent chez un homme, il s'abandonne sans réserve aux pieds d'une femme. Srila Madhvacarya remarque à ce propos que lorsqu'un homme se met à badiner comme s'il avait perdu la raison, son discours n'a aucun sens, quoi qu'il puisse dire.
sri-suka uvaca
iti lalananunayati-visarado gramya-vaidagdhyaya paribhasaya tam vibudha-vadhum vibudha-matir adhisabhajayam asa.
Maharaja Agnidhra, qui possédait une intelligence comparable à celle des devas, connaissait l'art de flatter les femmes pour les attirer. Il parvint donc à séduire celle beauté céleste par ses discours enflammés, et finit par gagner ses faveurs.
Etant donné que le roi Agnidhra était un bhakta, la jouissance matérielle ne présentait aucun attrait pour lui; toutefois, du fait qu'il désirait une épouse capable de lui donner des descendants et que Brahma avait envoyé Purvacitti à cette fin, il entreprit de la séduire habilement par des mots flatteur. Les femmes se laissent en effet attirer par les flatteries des hommes, et celui qui est passé maître en cet art, est qualifié de vidagdha.
sa ca tatas tasya vira-yutha-pater buddhi-sila-rupa-vayah-sriyaudaryena
paraksipta-manas tena sahayutayuta-parivatsaropalaksanam kalam jambudvipa-patina bhauma-svarga-bhogan bubhuje.
Par la grâce de Brahma, le roi Agnidhra et la courtisane édénique Purvacitti purent former un couple assorti. Ils jouirent ainsi des plaisirs terrestres et célestes pendant plusieurs milliers d'années.
tasyam u ha va atmajan sa raja-vara agnidhro nabhi-kimpurusa-
harivarselavrta-ramyaka-hiranmaya-kuru-bhadrasva-ketumala-samjnan nava putran ajanayat.
sa sutvatha sutan navanuvatsaram grha evapahaya purvacittir bhuya
evajam devam upatasthe.
Il est arrivé maintes fois que des Apsaras -des anges célestes-, descendus sur la Terre sur l'ordre d'un deva supérieur comme Brahma ou Indra, soient retournés vers leur demeure édénique après avoir rempli leur mission en épousant un habitant de cette planète et en lui donnant des descendants. Ainsi, une fois que Menaka, la courtisane édénique qui était venue séduire Visvamitra Muni, eut mis au monde Sakuntala, elle quitta son enfant et son époux pour retourner dans le royaume édénique. De même, Purvacitti ne resta pas toujours auprès de Maharaja Agnidhra; après l'avoir assisté dans ses devoirs familiaux, elle le quitta, ainsi que ses neuf fils, pour retourner auprès de Brahma, auquel elle vouait son culte.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |