SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 5 CHAPITRE 4 Les gloires de Rsabhadeva,
manifestation de Dieu, la Personne Suprême.
yasya ha pandaveya slokav udaharanti-
ko nu tat karma rajarser nabher anv acaret puman apatyatam agad yasya harih suddhena karmana
Qui peut atteindre la même perfection que Maharaja Nabhi? Qui pourrait l'égaler dans ses oeuvres? En raison de son service de dévotion, le Seigneur en personne a accepté de devenir son fils. TENEUR ET PORTEE Les mots suddhena karmana doivent retenir notre attention. Tout acte accompli hors du service de dévotion est rendu impur par les influences de la nature matérielle. C'est ce qu'explique la Bhagavad-gita: yajnarthat karmano nyatra loko yam karma-bandhanah. Les activités accomplies pour la seule satisfaction du Seigneur Suprême sont pures et à l'abri de l'influence des gunas. Tout autre mode d'action est corrompu par l'ignorance et la passion, ainsi que par la vertu. Toutes les activités matérielles destinées à la satisfaction des sens sont impures; or, Maharaja Nabhi, lui, ne commettait aucun acte impur. Il ne se livrait qu'à ses activités spirituelles, même lorsqu'il accomplissait des yajnas. C'est ainsi qu'il put obtenir du Seigneur Suprême que Celui-ci devienne son fils.
brahmanyo nyah kuto nabher
vipra mangala-pujitah yasya barhisi yajnesam darsayam asur ojasa
Qui vénère mieux les authentiques brahmanas que Maharaja Nabhi? Du fait qu'il sut ainsi les combler, ceux-ci, grâce à leur pouvoir brahmanique, lui firent voir le Seigneur Suprême en personne, Narayana.
Les brahmanas engagés comme prêtres pour la cérémonie sacrificielle n'étaient pas des brahmanas ordinaires. Ils possédaient une puissance telle que par leurs prières ils pouvaient faire venir Dieu. C'est ainsi que Maharaja Nabhi put voir le Seigneur en personne. A moins d'être un vaisnava, nul ne peut faire apparaître le Seigneur Souverain, car Celui-ci n'accepte d'invitation que des vaisnavas. Voilà pourquoi le Padma Purana déclare:
"Un brahmana érudit, versé dans toutes les branches de la connaissance védique, n'a pas qualité pour devenir un maître spirituel s'il n'est pas un vaisnava; mais quelqu'un issu d'une famille d'un rang social inférieur peu devenir un maître spirituel à condition d'être un vaisnava." Certes, ces brahmanas étaient des maîtres dans l'art de chanter les mantras védiques; ils étaient experts dans la science des rites védiques, et par-dessus tout ils étaient des vaisnavas. En conséquence, grâce à leurs pouvoirs spirituels, ils purent faire venir Dieu, la Personne Suprême, et permettre à leur disciple, le roi Nabhi, de Le rencontrer personnellement. Srila Visvanatha Cakravarti Thakura souligne que le mot ojasa signifie "par la puissance du service de dévotion".
atha ha bhagavan rsabhadevah sva-varsam karma-ksetram
anumanyamanah pradarsita-gurukula-vaso labdha-varair gurubhir anujnato grhamedhinam dharman anusiksamano jayantyam indra-dat- tayam ubhaya-laksanam karma samamnayamnatam abhiyunjann at- majanam atma-samananam satam janayam asa.
Puisqu'Il était une manifestation de Dieu, la Personne Suprême, Rsabhadeva n'avait que faire des activités liées à la vie matérielle. Comme l'enseigne la Bhagavad gita (IV.8), paritranaya sadhunam vinasaya ca duskrtam: le but de l'avènement d'un avatara est de libérer Ses dévots et de mettre un terme aux agissements démoniaques des abhaktas. Ce sont là les deux missions du Seigneur Suprême lorsqu'Il vient en ce monde. Sri Caitanya Mahaprabhu disait en outre que pour prêcher, il faut montrer l'exemple et enseigner aux gens comment ils doivent conduire leurs activités. Apani acari bhakti sikhaimu sabare: on ne peut enseigner à moins d'agir soi-même en accord avec ses propres enseignements. Rsabhadeva était un roi modèle, et Il alla même au gurukula pour S'instruire, bien qu'Il n'eût rien à apprendre vu qu'Il était omniscient. Quoi qu'il en soit, Il vécut au gurukulaà seule fin d'enseigner à la masse des hommes qu'il faut être éduqué par des précepteurs védiques, sources d'un savoir authentique. Il connut ensuite la vie de famille et vécut en accord avec les principes de la connaissance védique -la sruti et la smrti. Dans son Bhakti-rasamrta-sindhu (1.2.10), Srila Rupa Gosvami, citant le Skanda Purana, déclare:
yesam khalu maha-yogi bharato jyesthah srestha-guna asid yenedam
varsam bharatam iti vyapadisanti.
Bharata-varsa, notre planète, est aussi connue sous le nom de punyabhumi, ou "terre de piété". A l'heure actuelle, Bharata-bhumi, ou Bharata-varsa est réduite à une simple péninsule s'étendant de l'Himalaya au Cap Comorin; parfois cette péninsule est aussi appelée punya-bhumi. Sri Caitanya Mahaprabhu a attaché une importance toute particulière aux habitants de cette contrée:
bharata-bhumite haila manusya janma yara
L'être humain qui a vu le jour en Inde (à Bharata-varsa) doit faire de sa vie une réussite et oeuvrer au bien de tous les autres hommes." Les habitants de cette partie du monde sont particulièrement fortunés; ils peuvent en effet purifier leur existence en prenant part au Mouvement pour la Conscience de Krsna et aller prêcher ce culte hors de Bharata-bhumi (l'Inde), pour le bien du monde entier.
janma sarthaka kari kara para-upakara (C.c., Adi 9.41)
tam anu kusavarta ilavarto brahmavarto malayah ketur bhadrasena
indrasprg vidarbhah kikata iti nava navati pradhanah.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |