SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 5 CHAPITRE 4 Les gloires de Rsabhadeva,
manifestation de Dieu, la Personne Suprême.
kavir havir antariksah
prabuddhah pippalayanah avirhotro tha drumilas camasah karabhajanah
yaviyamsa ekasitir jayanteyah pitur adesakara maha-salina maha-
srotriya yajna-silah karma-visuddha brahmana babhuvuh.
Les informations données dans ce verset nous permettent de bien comprendre comment les membres de la société se rendent dignes d'appartenir à tel ou tel groupe (ou varna) par leurs tempéraments et leurs aptitudes. Rsabhadeva, en tant que roi, était un vrai ksatriya. Or, Il eut cent fils, parmi lesquels dix devinrent à leur tour des ksatriyas et gouvernèrent la planète; neuf autres devinrent de dignes prédicateurs du Srimad-Bhagavatam (des maha-bhagavatas), ce qui indique qu'ils se situaient à un niveau supérieur à celui des brahmanas. Quant à Ses autres fils -quatre-vingt-un en tout-, ils devinrent tous des brahmanas accomplis. Ceci nous montre bien comment les aptitudes et les qualités de l'individu, et non sa naissance, le destinent à une activité donnée. En effet, tous les fils de Maharaja Rsabhadeva étaient, par naissance, des ksatriyas, mais selon leur nature respective, certains devinrent des ksatriyas, d'autres des brahmanas. Enfin, neuf se firent prédicateurs du Srimad-Bhagavatam (bhagavata-dharma-darsanah); ce qui signifie qu'ils surpassaient les ksatriyas et les brahmanas.
bhagavan rsabha-samjna atma-tantrah svayam nitya-nivrttanartha-
paramparah kevalanandanubhava isvara eva viparitavat karmany arabhamanah kalenanugatam dharmam acaranenopasiksayann atad- vidam sama upasanto maitrah karuniko dharmartha-yasah-prajanan- damrtavarodhena grhesu lokam niyamayat.
Le varnasrama-dharma a été conçu à l'intention des âmes conditionnées imparfaites, afin de leur permettre d'évoluer spirituellement et de revenir à Dieu, dans leur demeure originelle. Une civilisation ignorant le but ultime de l'existence ne vaut pas mieux qu'une société animale, ce que le Srimad-Bhagavatam traduit en ces termes: na te viduh svartha-gatim hi visnum. La société humaine est destinée à s'élever jusqu'au niveau du savoir spirituel, de telle sorte que tous les gens puissent échapper aux griffes de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Le varnasrama-dharma permet précisément à tous de s'élever jusqu'au niveau de perfection où ils pourront échapper à l'emprise de maya; pour ce faire, l'homme doit observer les règles et les principes qui régissent cette institution. A ce propos, le lecteur peut se reporter utilement aux versets vingt et un à vingt-quatre du troisième chapitre de la Bhagavad-gita.
yad yac chirsanyacaritam tat tad anuvartate lokah.
On trouve dans la Bhagavad-gita (III.21) un verset similaire. Il est essentiel que la société comprenne un groupe d'hommes recevant une parfaite formation de brahmanas conformément aux principes du savoir védique. Ceux qui sont d'un niveau inférieur -les administrateurs, les marchands et les ouvriers- devraient prendre conseil auprès de ces hommes modèles, considérés commes des intellectuels, des penseurs. De la sorte, tout le monde peut s'élever jusqu'au plus haut niveau spirituel et être délivré de toute attache matérielle. Krsna Lui-même décrit l'univers matériel comme un lieu de souffrances temporaires (duhkhalayam asasvatam). Nul ne peut rester ici-bas, même s'il s'accommode de la souffrance; chacun doit quitter son corps pour en revêtir un autre, qui peut même ne pas être humain. Dès que l'on reçoit un corps matériel, on devient deha-bhrt, ou dehi, c'est-à-dire que l'on doit alors subir toutes les vicissitudes de l'existence matérielle. Les dirigeants de la société doivent être si exemplaires, qu'en suivant leur exemple, chacun puisse être libéré du joug de l'existence matérielle.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |