SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 7 CHAPITRE 11 Pour une société parfaite:
quatre divisions sociales.
sammarjanopalepabhyam
grha-mandana-vartanaih svayam ca mandita nityam parimrsta-paricchada
kamair uccavacaih sadhvi
santustalolupa daksa
dharma-jna priya-satya-vak apramatta sucih snigdha patim tv apatitam bhajet
Yajnavalkya, une autorité en matière des principes religieux, enseigne: asuddheh sampratiksyo hi mahapataka-dusitah -une personne est considérée comme souillée par les suites de graves péchés lorsqu'elle n'a pas été purifiée suivant les rites regroupés sous le nom de dasa-vidha-samskara. Le Seigneur dit par ailleurs dans la Bhagavad-gita (7.15): na mam duskrtino mudhah prapadyante naradhamah -"Les mécréants qui ne s'abandonnent pas à Moi sont les plus vils des hommes." Le mot naradhama signifie "abhakta". Sri Caitanya Mahaprabhu explique d'autre part: yei bhaje sei bada, abhakta-- hina, chara -quiconque est un bhakta est sans péché. Au contraire, l'abhakta est compté parmi les êtres les plus vils et les plus impurs. C'est pourquoi il est recommandé à une femme chaste de ne pas demeurer en compagnie d'un époux déchu. Est déchu celui qui s'adonne aux quatre activités pécheresses primordiales, à savoir les relations sexuelles illicites, la consommation de chair animale, les jeux de hasard et l'enivrement sous toutes ses formes, Plus précisément, celui qui n'est pas une âme soumise à Dieu, la Personne Suprême, doit être considéré comme souillé. Il est conseillé à une femme chaste de ne pas accepter de servir un tel mari; la femme n'est pas destinée à devenir l'esclave d'un mari qui s'est avili au niveau le plus bas (naradhama). Bien que les devoirs de la femme diffèrent de ceux de l'homme, la femme chaste ne doit pas servir un mari déchu. Si son mari est dans ce cas, il vaut mieux pour elle renoncer à sa compagnie. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elle doit se remarier et devenir ainsi une prostituée. Si par malheur une femme chaste épouse un homme déchu, elle doit vivre loin de lui. De la même façon, un homme peut se séparer d'une femme qui manque aux devoirs de la chasteté tels qu'ils sont définis dans les sastras. Disons pour conclure que le mari doit être un vaisnava pur et la femme une chaste épouse possédant toutes les qualités mentionnées à ce propos. Tous deux vivront alors heureux et progresseront spirituellement dans la conscience de Krsna.
ya patim hari-bhavena
bhajet srir iva tat-para hary-atmana harer loke patya srir iva modate
La fidélité de la déesse de la fortune représente l'idéal d'une femme chaste. La Brahma-samhita (5.29) enseigne: laksmi-sahasra-sata-sambhrama-sevyamanam. Sur les planètes Vaikunthas, Sri Visnu est adoré par des milliers et des milliers de déesses de la fortune, et à Goloka Vrndavana, Sri Krsna est adoré par des milliers et des milliers de gopis, qui sont toutes des déesses de la fortune. Or, une femme doit servir son mari aussi fidèlement que le fait la déesse de la fortune. L'homme doit être un serviteur modèle du Seigneur, et la femme une épouse modèle, comme la déesse de la fortune. Alors l'homme et la femme seront si fidèles et forts qu'en agissant de concert, ils retourneront immanquablement à Dieu, en leur demeure originelle. Srila Madhvacarya donne son opinion à cet effet:
vrttih sankara-jatinam
tat-tat-kula-krta bhavet acauranam apapanam antyajantevasayinam
Les quatre divisions principales de la société (brahmana, ksatriya, vaisya et sudra) ont été définies, et voici maintenant une présentation des groupes mixtes (antyaja). Parmi ces derniers, on compte deux divisions: pratilomaja et anulomaja. Si une femme d'un groupe supérieur épouse un homme d'un groupe inférieur, leur union est qualifiée de pratilo. Par ailleurs, si une femme appartenant à un ordre inférieur épouse un homme d'un groupe supérieur, leur union est qualifiée d'anulo. Les membres de telles familles sont traditionnellement coiffeurs, blanchisseurs, etc. Parmi les antyajas, ceux qui possèdent encore une certaine pureté du fait qu'ils ne volent pas et qu'ils ne s'adonnent pas à la consommation de chair animale, aux boissons alcoolisées, aux rapports sexuels illicites et aux jeux de hasard portent le nom d'antevasayis. Parmi les membres des groupes inférieurs, les mariages mixtes et la consommation de boissons alcoolisées sont permis, car ces gens ne considèrent pas que ces pratiques sont fautives entre eux.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |