SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 7 CHAPITRE 15 Instructions destinées
aux êtres humains civilisés.
yad yasya vanisiddham syad
yena yatra yato nrpa sa teneheta karyani naro nanyair anapadi
Cette instruction vaut pour tous les hommes, quel que soit leur statut. La société est généralement répartie en brahmanas, ksatriyas, vaisyas, sudras, brahmacaris, vanaprasthas, sannyasis et grhasthas. Chacun doit agir selon sa position et s'efforcer de plaire à Dieu, la Personne Suprême, pour faire de sa vie un succès. Cette instruction fut donnée dans la forêt de Naimisaranya:
etair anyais ca vedoktair
vartamanah sva-karmabhih grhe py asya gatim yayad rajams tad-bhakti-bhan narah
Le but ultime de la vie est Visnu, ou Krsna. C'est donc la perfection de la vie que d'essayer de L'atteindre, que ce soit par l'application des principes régulateurs des Vedas ou bien par des activités matérialistes. Krsna doit être la cible que tous doivent essayer d'atteindre, quelle que soit leur situation dans la vie. Krsna accepte le service de tout le monde, comme Il le dit dans la Bhagavad-gita (9.32):
yatha hi yuyam nrpa-deva dustyajad
apad-ganad uttaratatmanah prabhoh yat-pada pankeruha-sevaya bhavan aharasin nirjita-dig-gajah kratun
Se posant en chef de famille ordinaire, Maharaja Yudhisthira demanda à Narada Muni comment un grha-mudha-dhi, une personne empêtrée dans la vie de famille et continuant à vivre en insensé, peut être délivrée. Narada Muni encouragea alors Maharaja Yudhisthira en lui disant: "Tu es déjà en sécurité car, comme toute ta famille, tu es devenu un pur dévot de Krsna." Par la grâce de Krsna, les Pandavas remportèrent la victoire lors de la Bataille de Kuruksetra et furent sauvés de nombreux dangers, dus non seulement à des rois, mais parfois même à des devas. Ils offrent donc un exemple pratique de la façon dont on peut vivre en sécurité et en sûreté par la grâce de Krsna; cet exemple, qui montre comment être sauvé par la grâce de Krsna, devrait être suivi par tous. Notre Mouvement pour la Conscience de Krsna se propose d'enseigner comment tous les hommes peuvent vivre en paix en cet univers matériel et retourner à Dieu à la fin de leur vie, dans leur demeure originelle. Ici-bas, de nouveaux dangers se présentent à chaque pas (padam padam yad vipadam na tesam). Néanmoins, si nous cherchons refuge en Krsna sans hésitation et si nous demeurons sous Sa protection, nous pouvons facilement traverser l'océan de l'ignorance -samasrita ye pada-pallavaplavam mahat-padam punya-yaso murareh- qui, pour le bhakta, devient aussi insignifiant que la flaque d'eau contenue dans l'empreinte du sabot d'une vache. Un pur dévot du Seigneur garde la position la plus sûre, celle de serviteur de Krsna, sans se préoccuper de s'élever de diverses manières; il peut ainsi, sans aucun doute, vivre éternellement en toute sécurité.
aham purabhavam kascid
gandharva upabarhanah namnatite maha-kalpe gandharvanam susammatah
Srila Narada Muni donne un exemple concret relatif à sa vie antérieure. Autrefois, durant la vie précédente de Brahma, il était citoyen de Gandharvaloka, mais, comme cela sera expliqué, il perdit malheureusement la position élevée qu'il avait sur cette planète, dont les habitants sont extrêmement beaux et doués pour le chant, pour devenir un sudra. Toutefois, il fut plus béni qu'il ne l'était à Gandharvaloka, grâce à la compagnie de dévots du Seigneur. Bien qu'ayant été maudit par les Prajapatis et condamné à devenir un sudra, dans sa vie suivante il devint le fils de Brahma. Srila Madhvacarya définit le mot maha-kalpa comme atita-brahmakalpe. Brahma meurt au terme d'une vie longue de millions d'années. La Bhagavad-gita (8.17) définit la durée de son existence:
rupa-pesala-madhurya-
saugandhya-priya-darsanah strinam priyatamo nityam mattah sva-pura-lampatah
Il ressort de cette description de la beauté de Narada Muni lorsqu'il était citoyen de Gandharvaloka, que tous les habitants de cette planète sont extrêmement très beaux et attirants, toujours parés de fleurs et de santal. Narada Muni, qui s'appelait alors Upabarhana, s'y entendait tout particulièrement à se parer de manière à attirer l'attention des femmes; il était ainsi devenu un play-boy, comme l'indique le verset suivant. Il n'est guère recommandé d'être ce genre d'homme en cette vie, car d'être trop attiré par les femmes conduit à déchoir parmi les sudras, lesquels peuvent aisément fréquenter les femmes sans restriction. En ce présent âge de Kali où les gens sont mandah sumanda-matayah -très vils à cause d'une mentalité de sudra-, la promiscuité entre personnes des deux sexes est des plus courantes. Dans les classes plus élevées -brahmanas, ksatriyas et vaisyas-, il n'est pas question d'avoir des relations libres avec les femmes comme cela est permis dans la communauté des sudras. Du fait qu'il n'y a aucune culture en cet âge, personne n'a la moindre éducation spirituelle; tout le monde est donc considéré comme un sudra (asuddhah sudra-kalpa hi brahmanah kali-sambhavah), et quand les gens deviennent des sudras, ils manifestent assurément une nature très vile (mandah sumanda-matayah). Ils inventent alors leur propre mode de vie, et le résultat en est qu'ils deviennent malheureux (manda-bhagyah); en outre, ils sont toujours troublés par diverses circonstances.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |